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Comment fonctionne la pilule du lendemain et quand la prendre ?

pilule du lendemain

Les idées clés

  • La contraception d’urgence hormonale, plus communément appelée pilule du lendemain, fonctionne en retardant l’ovulation, grâce aux hormones de synthèse qu’elle contient.
  • La pilule du lendemain doit être prise le plus vite possible après le rapport à risque, et maximum dans les 3 à 5 jours selon les pilules.
  • Il n’est pas utile de prendre la pilule du lendemain si l’ovulation a déjà eu lieu, mais cela demande de savoir observer son cycle.
  • Si l’ovulation a déjà eu lieu, la pose d’un dispositif intra utérin au cuivre peut être une alternative si c’est le cas, en entravant la nidation de l’embryon.
  • La pilule du lendemain, efficace à 95%, provoque des effets secondaires et peut perturber le cycle menstruel et les règles.
  • En France, elle est accessible à toutes les femmes majeures et mineures, gratuitement et sans prescription.
  • Qui n’a pas déjà eu très peur d’une grossesse non désirée après un rapport durant lequel le préservatif a craqué ou l’oubli de sa pilule, par exemple ?! Dans ces cas-là, on est généralement assez soulagée de savoir qu’une solution existe : la pilule du lendemain !

    Cette contraception d’urgence hormonale peut en effet nous éviter de tomber enceinte par accident, lorsqu’on est sûre que ce n’est pas le bon moment pour nous. Néanmoins, ce médicament et toutes les hormones qu’il contient vient aussi sérieusement chambouler notre cycle menstruel et peut avoir des effets secondaires plutôt pénibles !

    La pilule du lendemain doit donc être prise avec parcimonie, en respectant certaines consignes et précautions d’usage 🙂 On vous explique tout ça !



    définition pilule du lendemain

    Qu’est-ce la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est généralement le contraceptif hormonal que l’on prend après un rapport sexuel non ou mal protégé, quand on a peur qu’il puisse donner lieu à une grossesse.

    On l’appelle aussi « contraception d’urgence hormonale« , ce qui est encore plus explicite 🙂

    Il existe deux types de pilule du lendemain :

    • Celles à base de lévonorgestrel (un progestatif), qu’il faut prendre idéalement dans les 12 heures et maximum dans les 3 jours après le rapport sexuel non protégé. Norlevo, Levodonna et Postinor sont des pilules du lendemain à base de lévonorgestrel.

    • Celles à base d’ulipristal, une molécule qui vient se fixer sur les récepteurs de la progestérone : elles sont à prendre dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel non protégé. La pilule EllaOne est une contraception d’urgence hormonale à base d’ulipristal.

    Il faut savoir que plus le délai entre le rapport et la prise de la pilule est long, plus son efficacité diminue. Selon l’OMS, son taux de fiabilité est de 95%.

    D’autres pilules du lendemain combinant oestrogènes et progestérone de synthèse existent également : néanmoins, elles sont considérées moins fiables, tout en provoquant beaucoup d’effets secondaires indésirables.


    fonctionnement pilule du lendemain

    Le fonctionnement de la pilule du lendemain

    Pourquoi la pilule du lendemain empêche une grossesse ? Son principal mode d’action est de bloquer, ou plutôt de retarder l’ovulation. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas efficace si l’ovulation et / ou la fécondation a déjà eu lieu !

    Pour mieux comprendre, faisons un rapide rappel du déroulé du cycle menstruel :

    • Pendant la première moitié du cycle, le cerveau travaille avec les ovaires pour lancer une ovulation. Il envoie de la FSH, une hormone qui vient stimuler les follicules ovariens ; en se développant, ces follicules sécrètent des oestrogènes. Au bout de quelques jours, l’un d’eux devient plus gros que les autres et produit beaucoup d’oestrogènes : le cerveau comprend qu’il est mûr pour expulser son ovocyte (ovule) et lance une autre hormone, la LH, qui déclenche l’ovulation dans les 18 heures qui suivent environ.

    • Une fois l’ovulation passée, l’ovule vit tout au plus pendant 12-24 heures : s’il n’est pas fécondé, il meurt et la femme n’est plus fertile jusqu’aux règles suivantes.

    cycle menstruel

    Ainsi, la pilule du lendemain peut agir sur la première moitié du cycle, quand l’ovulation n’a pas encore eu lieu.

    Si l’ovulation a eu lieu, une autre contraception d’urgence envisagée est le dispositif intra utérin au cuivre (DIU ou stérilet), qui doit être posé dans les 5 jours après le rapport sexuel à risque : il n’empêche pas l’ovulation, mais la nidation de l’embryon dans l’utérus (l’embryon met 6-7 jours pour migrer de la trompe utérine à l’utérus). Le seul hic, c’est qu’il peut être très difficile de trouver un médecin, un gynécologue ou une sage femme qui pourra le poser dans ce délai si court :s

    On insiste sur ce point : la pilule du lendemain empêche la fécondation en retardant l’ovulation, mais elle n’interrompt pas une grossesse en cours et n’est pas abortive. Si la fécondation a déjà eu lieu, il vaut mieux recourir à la pose d’un stérilet dans les jours qui suivent, donc, ou à une interruption volontaire de grossesse (IVG), le plus souvent médicamenteuse en tout début de grossesse.


    timing pilule du lendemain

    Quand prendre la pilule du lendemain ?

    Maintenant qu’on a vu ensemble comment fonctionne concrètement la pilule du lendemain, voici les cas où elle peut vous être utile !

    Dans les situations à risque de grossesse

    • Oubli de pilule ou pilule prise en retard : le délai dépend des pilules, certaines pilules tolèrent 12 heures de retard, tandis que d’autres sont considérées comme « oubliées » si le retard est de plus de 3 heures.

    • Rupture du préservatif, retrait « loupé », etc.

    • DIU expulsé (quand votre stérilet hormonal ou au cuivre est retiré, volontairement ou involontairement)

    • Absence d’une contraception, qu’elle soit hormonale, mécanique (préservatif, spermicide, cape cervicale, diaphragme etc.) ou basée sur l’observation du cycle comme la symptothermie.

    • Si rapport sexuel pendant la période de fertilité de la femme

    Si le rapport sexuel a eu lieu pendant la période fertile !

    C’est sur ce point que repose toute la subtilité du timing de la prise de la pilule du lendemain ! En effet, nous sommes très nombreuses à avoir eu très peur de tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé, alors qu’il était fort probable qu’il n’ait pas eu lieu pendant notre fenêtre de fertilité.

    Il est par exemple tout à fait inutile de prendre une pilule du lendemain juste avant ses règles, car nous ne sommes pas fertiles tous les jours du cycle menstruel.

    En effet, nous sommes fertiles environ 6-7 jours par cycle, en tenant compte de la durée de vie des spermatozoïdes dans notre corps + celle de notre ovule.

    • Les spermatozoïdes peuvent survivre 5 jours environ avant l’ovulation, grâce à la glaire cervicale : il s’agit d’un mucus produit par notre col de l’utérus, qui a des propriétés protectrices et nourrissantes pour les spermatozoïdes, et dont la production est liée à celle des oestrogènes. Plus l’ovulation approche, plus les oestrogènes sont présents, plus on a de glaire cervicale !

    • Ensuite, on l’a dit, l’ovule a une durée de vie de 12-24 heures.

    phase fertile

    Autres éléments très importants sur la fenêtre fertile : l’ovulation n’a pas forcément lieu le 14ème jour du cycle, ni 14 jours avant les règles ! Le jour de l’ovulation peut varier d’un cycle à l’autre (c’est tout à fait normal) et la durée de la phase post-ovulatoire est de 11 à 16 jours (parfois moins mais jamais plus, hors grossesse).

    Ainsi, on peut en principe prendre la pilule du lendemain quand on veut au cours du cycle, mais il faut savoir que :

    • Si le rapport sexuel à risque a lieu avant l’ovulation : la pilule du lendemain est utile, car elle va retarder l’ovulation et donc la rencontre entre le spermato et l’ovule.

    • Si le rapport sexuel a lieu juste après l’ovulation (dans les 24-48 heures qui suivent) : la pilule du lendemain est inutile car l’ovulation a déjà eu lieu ET il y a un risque de grossesse puisque l’ovule est en vie et qu’il y a un spermato dans les parages. On compte 48 heures dans le cas où un second ovule serait libéré au cours de la même ovulation, mais à quelques heures d’intervalle. Mais la pilule du lendemain n’empêche pas la fécondation ni la nidation de l’embryon dans l’utérus, donc dans cette hypothèse, la seule solution est la pose d’un stérilet au cuivre, car le cuivre provoque une inflammation dans l’utérus qui rend l’implantation impossible.

    • Si le rapport a lieu 3 jours après l’ovulation : la fenêtre de fertilité est fermée jusqu’aux prochaines règles, car l’ovule est mort. La pilule du lendemain est alors inutile car vous n’êtes plus fertile, jusqu’aux règles suivantes !

    Bien sûr, cela demande de connaître son corps et ses cycles et d’être formée à une méthode d’observation du cycle comme la symptothermie pour bien reconnaître son ovulation. Néanmoins, avoir cette connaissance permet d’éviter un stress inutile et la prise d’une pilule du lendemain pour rien 🙂 Si vous souhaitez vous former avec rigueur, le Serenity Club, notre programme d’accompagnement à la symptothermie est à votre disposition 🙂


    où se procurer pilule du lendemain

    Comment se procurer la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est désormais gratuite et totalement prise en charge (sans avance de frais) pour toutes les femmes, même mineures, sans que vous n’ayez à avancer quoi que ce soit. Vous n’avez pas besoin d’ ordonnance !

    Vous pouvez vous la procurer :

    • En pharmacie

    • À l’infirmerie de votre collège ou lycée

    • Dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD)

    • Dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou une personne majeure sans carte vitale (qui peut aussi vous fournir un test de grossesse si besoin).

    • Si vous êtes étudiante : au sein du service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS)

    La délivrance de la pilule du lendemain est également anonyme 🙂


    efficacité pilule du lendemain

    Comment être sûre que la pilule du lendemain a bien fonctionné ?

    Comme toute méthode de contraception, la pilule du lendemain n’est pas infaillible et peut ne pas fonctionner, pour plein de raisons. L’efficacité de la pilule du lendemain est de 95% selon l’OMS 🙂

    C’est la raison pour laquelle les professionnels de santé recommandent de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport à risque, pour être sûre qu’aucune grossesse n’a débuté.

    Après la prise de la contraception d’urgence, les règles peuvent être différentes (plus abondantes, plus douloureuses, ou tout l’inverse) et il est important de s’assurer qu’il ne s’agisse pas de saignements de début de grossesse.

    Les autorités précisent bien qu’il ne s’agit pas d’un moyen de contraception à prendre régulièrement. Comme son nom l’indique, elle doit être seulement prise en cas d’urgence, car elle peut vraiment complètement désorganiser les cycles.

    Au quotidien, il est préférable d’opter pour une méthode de contraception plus pérenne, qu’elle soit hormonale ou naturelle 🙂


    effets secondaires pilule du lendemain

    Quels sont les effets secondaires de la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain peut entraîner plusieurs effets secondaires, généralement temporaires, qui doivent disparaître dans les jours suivant la prise. Les effets secondaires les plus courants sont :

    • Des saignements légers ou irréguliers en dehors des règles : ces saignements doivent être de courte durée.

    • Des nausées et vomissements (pour limiter les nausées, on recommande souvent de la prendre avec un petit repas)

    • Des maux de tête

    • Des douleurs abdominales ou pelviennes

    • De la fatigue

    • Des étourdissements ou vertiges

    • Une tension ou sensibilité des seins

    • Des règles irrégulières (plus tôt ou plus tard que prévu, plus abondantes ou plus légères).

    • De la diarrhée

    N’hésitez pas à consulter si ces effets indésirables s’aggravent ou durent trop longtemps, car ils doivent vraiment être transitoires !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Cela dépend du type de pilule du lendemain : celles au lévonorgestrel (Norlevo, par exemple) doivent être prises dans les 3 jours qui suivent le rapport sexuel à risque, tandis que celles contenant de l’ulipristal sont à prendre dans les 5 jours.

    Il est préférable de prendre une contraception d’urgence hormonale dans les heures qui suivent votre rapport, car plus on tarde, plus son efficacité diminue.

    Dans ce cas, la pilule du lendemain est beaucoup moins efficace, mais vous pouvez avoir recours à la pose d’un stérilet en cuivre : ce dispositif peut être installé jusqu’à 5 jours après le rapport à risque et agit en empêchant la nidation, car le cuivre a une action inflammatoire sur l’endomètre qui empêche la nidation de l’embryon.

    Par ailleurs, si vous pratiquez une méthode d’observation comme la symptothermie, vous pouvez estimer votre période fertile. Si vous êtes déjà passée en phase infertile post-ovulatoire, le risque de grossesse est très faible.

    Non, comme tous les moyens de contraception 🙂 Son taux de fiabilité est de 95% selon l’OMS.

    Certaines études suggèrent que l’efficacité de la pilule du lendemain (notamment celle à base de lévonorgestrel) pourrait être réduite chez les femmes avec un IMC élevé. Ce point est néanmoins débattu dans la communauté scientifique.

    Par ailleurs, certaines plantes ou traitements médicaux peuvent interagir avec la pilule du lendemain, et diminuer son efficacité : certains antiépileptiques, antibiotiques comme la rifampicine, ou encore le millepertuis. Si vous en prenez, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Dans tous les cas, il est préférable de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport sexuel à risque.

    La pilule du lendemain est gratuite pour toutes et disponible sans ordonnance en pharmacie, même si vous n’avez pas de carte vitale. Elle peut aussi vous être délivrée dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou non assurée, ou dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD).

    Après la prise de la pilule du lendemain, vos règles peuvent être décalées ou avancées, avec des symptômes différents.

    Néanmoins, si elles sont absentes ou différentes de d’habitude, n’hésitez pas à faire un test de grossesse.

    Les professionnels de santé recommandent de ne la prendre qu’une seule fois par cycle (son efficacité diminue sinon) et, vraiment d’éviter de la prendre à chaque cycle, ou pire après chaque rapport.

    En effet, les modifications hormonales induites par cette contraception d’urgence sont assez brutales pour l’organisme, car elles entraînent un déséquilibre des hormones naturelles (notamment la FSH, la LH et la progestérone). La prise répétée peut par ailleurs entraîner des cycles irréguliers, des règles précoces ou retardées, ou encore des saignements imprévisibles. De plus, avec plusieurs prises, les effets secondaires (nausées, maux de tête, douleurs abdominales, fatigue, etc.) peuvent être amplifiés.

    Elle n’est pas un mode de contraception à prendre au long cours et il est préférable de trouver une autre méthode qui vous convienne sur la durée si vous êtes sexuellement active, que ce soit la pilule, un stérilet ou une méthode de contraception naturelle, par exemple 🙂

    Comme pour la pilule classique, si vous êtes prise de diarrhée ou de vomissements, il est recommandé de reprendre un comprimé. Toutefois, demandez toujours conseil à votre pharmacien, en lui expliquant bien la situation 🙂


    On espère que cet article sur la pilule du lendemain vous aura donné toute l’ information dont vous avez besoin ! Comme vous l’aurez compris, la pilule du lendemain peut être un joker plus que bienvenu après un rapport sexuel risqué, mais cette méthode de contraception d’urgence ne remplace pas une « vraie » contraception.

    En effet, elle chamboule l’ovulation et donc l’entièreté de votre cycle menstruel, ce qui peut avoir des effets indésirables après sa prise, car elle reste remplie d’hormones de synthèse.

    Dans tous les cas, si vous avez d’autres questions à son sujet, ou si vous souhaiteriez que l’on apporte des précisions dans cet article, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire ! 🙂

    L’essentiel à savoir sur la prolactine et son impact sur la fertilité

    prolactine

    Les idées clés

  • La prolactine, l’hormone de la lactation, peut également être sécrétée par les femmes non enceintes ou allaitantes et impacter leur fertilité, car cette hormone perturbe voire bloque l’ovulation.
  • Des symptômes cliniques comme la galactorrhée (un écoulement de lait) et un dosage sanguin de la prolactine permettent de repérer un taux de prolactine trop élevé.
  • Les causes de l’hyperprolactinémie sont multiples : adénome, stress et hypothyroïdie sont trois pistes à creuser !
  • Des solutions médicales et naturelles peuvent aider en cas de prolactine trop élevée.
  • La prolactine est une hormone dont on parle essentiellement aux femmes enceintes et aux jeunes mamans qui allaitent leur enfant. Dans ce cas, il est tout à fait normal que cette hormone soit présente en grande quantité dans l’organisme ! Là où c’est plus problématique, c’est quand la prolactine est sécrétée par des femmes qui ne sont ni enceintes ni allaitantes.

    Pourquoi ? Comment la prolactine entrave le bon fonctionnement du cycle menstruel et notre fertilité ? On décortique tout ça avec vous !

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    Marques cosmétiques sans perturbateurs endocriniens : nos recos !

    marque cosmétique sans perturbateur endocrinien

    Les idées clés

  • Les perturbateurs endocriniens sont des substances pouvant interférer avec notre système hormonal, en mimant l’action de nos « vraies » hormones ou en bloquant leurs récepteurs.
  • Les perturbateurs endocriniens sont donc des suspects potentiels en cas de troubles du cycle menstruel chez la femme et de la fertilité (mais pas que !).
  • On retrouve des perturbateurs endocriniens dans beaucoup de soins cosmétiques et de produits de beauté, comme les parabens, le triclosan, les phtalates, les silicones, etc.
  • Il existe heureusement des marques plus clean (souvent bio et naturelles) et des outils pour facilement décrypter les listes d’ingrédients.
  • Les perturbateurs endocriniens sont un très vaste sujet : on sait qu’ils ont un impact sur notre santé, mais on ne comprend pas toujours quelles molécules sont concernées, quels sont leurs effets sur notre corps et surtout, comment les éviter dans notre quotidien.

    Une sphère qui est particulièrement concernée par ce problème est celle des cosmétiques : en effet, les marques ont tendance à utiliser beaucoup de molécules chimiques dans leurs formulations, et certaines sont assez problématiques !

    Dans cet article, on va essayer de dresser une sorte « d’état des lieux » afin d’y voir plus clair : quelles substances présentes dans nos produits de beauté sont suspectées de perturber nos hormones et surtout, comment les éviter ? Comment décrypter les listes d’ingrédients et quelles sont les marques cosmétiques sans perturbateurs endocriniens ? On vous explique tout 🙂

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    Alcool avant test de grossesse positif : y a-t-il des risques pour le bébé ?

    alcool avant test grossesse positif

    Les idées clés

  • L’alcool est interdit durant la grossesse, car le placenta ne filtre pas les molécules d’alcool : le bébé ingère donc tout l’alcool consommé par sa maman au cours de son développement dans l’utérus.
  • L’alcool est dangereux pour l’embryon puis pour le foetus, car il peut provoquer des malformations, des troubles cognitifs et du comportement, ainsi qu’un retard de croissance.
  • Néanmoins, le risque est minoré en tout début de grossesse, car il s’écoule plusieurs jours entre la fécondation et la nidation du bébé dans l’utérus.
  • Il est également important de limiter sa consommation d’alcool en pré-conception, pour les hommes comme pour les femmes.
  • En voyant notre test de grossesse positif, on a toutes vécu cet ascenseur émotionnel : la joie intense, puis la panique de se dire « oh non, mais j’ai fait la fête ce week-end, et j’ai bu de l’alcool !!!« . En effet, nous sommes généralement bien informées sur le fait que l’alcool est proscrit pendant la grossesse, en raison des risques qu’il pourrait faire porter à notre enfant à naître.

    Si des risques existent bel et bien, on tient néanmoins à vous rassurer : si vous apprenez votre grossesse dès votre retard de règles, votre bébé ne devrait pas être impacté par votre consommation d’alcool 🙂

    Dans cet article, on fait le point sur les risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse, et on vous explique aussi pourquoi il ne faut pas vous torturer outre mesure si vous avez bu de l’alcool alors que vous étiez en tout début de grossesse sans le savoir 😉

    Donc si vous êtes très stressée, balayez vite le début de cet article, potentiellement anxiogène, et allez directement au paragraphe « Des risques néanmoins moins grands en tout début de grossesse » !

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    Pourquoi a-t-on parfois des pertes liquides comme de l’eau ?

    pertes liquides comme de l'eau

    Les idées clés

  • Les pertes blanches sont tout à fait normales et physiologiques : elles peuvent correspondre à l’auto-nettoyage du vagin, à de la cyprine ou de la glaire cervicale.
  • Les sécrétions d’auto-nettoyage ont un rôle de protection contre les infections, la cyprine permet la lubrification au moment des rapports et la glaire cervicale assure nos chances de concevoir.
  • Lorsqu’une femme est sur le point d’ovuler, la glaire cervicale devient visqueuse, lubrifiée et transparente, voire totalement liquide comme de l’eau ou de l’huile.
  • La grossesse, l’adolescence, le post-partum et la périménopause sont également des périodes durant lesquelles les sécrétions vaginales peuvent être plus liquides et abondantes.
  • Si ces pertes blanches liquides sont douloureuses, inconfortables, malodorantes et/ou s’accompagnent de fièvre, il est important de consulter.
  • Entre nous, qui ne s’est pas déjà posé de sérieuses questions face à la vue (ou la sensation) de pertes vaginales liquides, qui ressemblent à de l’eau et mouillent nos culottes (sans être de l’urine !) ? On vous rassure tout de suite : si cela vous est arrivé, vous n’êtes clairement pas la seule !

    En effet, ces pertes blanches liquides nous arrivent à toutes car elles sont normales. On ne le sait pas forcément, car le sujet est un peu tabou, mais ces sécrétions ne sont pas sales ou honteuses : elles font juste partie des mécanismes naturels de notre corps et sont souvent liées à nos hormones et notre cycle menstruel. Il arrive néanmoins aussi que ces sécrétions soient le signe d’un souci de santé, et qu’elles méritent un avis et un traitement médical. D’où l’importance de les connaître et de savoir les décrypter, pour savoir quelles pertes sont normales… ou pas !

    Envie de comprendre (enfin !) pourquoi il arrive parfois que vos pertes soient totalement liquides, ou du moins, un peu plus présentes que d’habitude dans votre culotte ? On vous explique toutes les raisons à ça et croyez-nous, vous n’allez plus regarder vos pertes blanches de la même manière 😉

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    Nausées & grossesse : leurs causes et les solutions pour les soulager !

    nausées grossesse

    Les idées clés

  • Les vomissements et nausées pendant la grossesse sont des symptômes très répandus et sans conséquences négatives sur la maman et le bébé dans l’immense majorité des cas.
  • Toutes les femmes enceintes ne souffrent pas de nausées durant la grossesse et elles peuvent aussi s’arrêter du jour au lendemain.
  • La sensibilité et le timing de l’arrêt des nausées dépendent de chaque future maman !
  • La cause des nausées et vomissements au cours de la grossesse sont multiples : augmentation des hormones de grossesse, sensibilité à la protéine GDF15, prédispositions génétiques, etc. Elles sont majorées par le stress, la fatigue et certaines carences (notamment en vitamine B6).
  • Lorsque les nausées et les vomissements sont trop sévères, on parle d’hyperémèse gravidique, qui doit être soignée et supervisée par un professionnel de santé, pour le bon déroulement de la grossesse.
  • Les nausées et les vomissements font partie des symptômes les plus courants du début de grossesse ! En effet, ils touchent un très grand nombre de femmes enceintes, et peuvent faire partie des signes précoces de nidation, indiquant qu’un bébé a décidé de squatter notre utérus pendant les 9 prochains mois 🙂

    Ces maux nous accompagnent généralement en début de grossesse et, bien qu’ils soient très pénibles, ils ne sont pas forcément délétères pour notre santé ou celle de notre bébé. Néanmoins, il existe des solutions pour diminuer leur fréquence et leur intensité (heureusement !) et lorsque les vomissements sont vraiment insupportables, il convient de consulter un médecin, car ils peuvent, pour une toute petite minorité de femmes enceintes, être préjudiciables.

    D’où viennent les nausées de grossesse, comment les soulager et faire la distinction entre les nausées / vomissements « classiques » et ceux qui nécessitent une consultation médicale ? On fait le point 🙂

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    Double ovulation : mythe ou réalité ?

    double ovulation

    Les idées clés

  • L’ovulation ne se produit qu’une seule fois par cycle menstruel, car la progestérone, hormone sécrétée après l’ovulation, bloque la cascade hormonale nécessaire à ce processus complexe, jusqu’à sa chute en fin de cycle si l’ovule n’est pas fécondé.
  • Il est néanmoins possible d’expulser deux ovules au cours d’une même ovulation et ce phénomène a lieu dans l’espace d’une journée, pas plus !
  • On ne peut pas reconnaître une double ovulation en observant son cycle, car les symptômes d’une double ovulation ne sont pas différents d’une ovulation « simple » et ne sont pas majorés.
  • Une double ovulation peut donner naissance à des faux jumeaux, si les deux ovules sont fécondés.
  • Il ne faut pas confondre double (ou multiple) ovulation et tentatives d’ovulation : le corps peut envoyer des signaux d’ovulation (notamment avec la glaire cervicale), mais cette dernière peut finalement ne pas aboutir.
  • Le phénomène de superfétation, deux ovulations ayant lieu à plusieurs jours d’intervalle, est en principe physiologiquement impossible (sauf très rares exceptions : 10 cas recensés dans toute l’Histoire).
  • Le cycle menstruel est quelque chose d’assez obscur, très peu enseigné et parfois tabou. Pour autant, il fait aussi l’objet de nombreux mythes qui peuvent déstabiliser et inquiéter certaines d’entre nous, notamment lorsque l’on cherche à adopter une approche naturelle de notre fertilité

    C’est le cas de la double ovulation, concept flou et plein de fantasmes (vous savez, ce genre d’histoires de femmes enceintes de deux bébés à plusieurs semaines d’intervalle ?!).

    Vous avez entendu parler de la double ovulation et souhaitez savoir si ce phénomène existe réellement et ce qui se cache derrière ?

    On vous explique ce qu’en dit la science !

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    Pourquoi on ressent parfois une grosse fatigue avant les règles ?

    grosse fatigue avant les règles

    Les idées clés

  • Il est très courant de ressentir une fatigue intense avant l’arrivée des règles, et cela peut s’expliquer par la chute hormonale en fin de cycle menstruel.
  • Néanmoins, la fatigue peut également s’expliquer par des douleurs prémenstruelles ou des troubles du sommeil causés par le syndrome prémenstruel (qui peut également se manifester par une mauvaise humeur ou de l’irritabilité, de la déprime ou diverses douleurs comme des maux de tête.
  • Il existe des solutions naturelles et liées au mode de vie pour lutter contre la fatigue prémenstruelle et ses désagréments.
  • En raison des douleurs et saignements, les règles peuvent être très fatigantes pour une femme ; mais ce dont on parle moins, c’est la fatigue intense que l’on peut ressentir juste avant ses règles, que nous sommes tout de même 80% à ressentir !

    En effet, la fin du cycle menstruel peut nous mettre littéralement à plat : la faute à qui ? À nos hormones, bien sûr ! Ou plutôt, à la chute de nos hormones féminines, aka les oestrogènes et la progestérone, qui sont les gardiennes de notre énergie : une énergie plutôt en expansion en première partie du cycle (merci les oestrogènes) et tournée vers nous-même en deuxième partie de cycle (merci la progestérone).

    À la suite de la baisse drastique de nos hormones à l’approche de nos règles, notre sommeil peut s’en trouver perturbé, ce qui est assez normal. Toutefois, on peut aussi ressentir d’autres symptômes qui vont venir continuer de nous drainer, comme des douleurs utérines, des troubles de l’humeur, du stress, de l’anxiété, voire une mini dépression : dans ce cas, on s’éloigne un peu de la normalité du cycle et on expérimente en réalité le SPM, le fameux syndrome prémenstruel (dont on se passerait bien).

    Pourquoi on se sent parfois si fatiguée avant nos règles ? Et surtout, quelles sont les solutions (car elles existent !) pour faire en sorte de retrouver un peu d’énergie ? On vous explique tout ça 😉

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    Périménopause : l’essentiel pour comprendre et apaiser les changements hormonaux à l’oeuvre

    périménopause

    Les idées clés

  • La périménopause survient plusieurs années avant la ménopause, parfois 10 ans auparavant !
  • Une femme en périménopause continue d’ovuler et reste fertile, bien que ses cycles soient plus irréguliers.
  • Lors de la périménopause, c’est la progestérone qui chute la première, ce qui peut raccourcir les cycles et provoquer un syndrome prémenstruel plus marqué.
  • Les oestrogènes suivent ensuite, rendant l’ovulation plus rare et les cycles plus longs, jusqu’à leur arrêt définitif à la ménopause.
  • On peut soulager les symptômes de la préménopause et de la ménopause grâce à un traitement hormonal de la ménopause bien mené et/ou des options plus naturelles.
  • 🎧🎞  On a aussi creusé ce sujet passionnant de la périménopause en podcast avec l’une des spécialistes du sujet, l’endocrinologue canadienne Jerilynn Prior ! Elle apporte un éclairage hyper précieux sur cette phase de transition, les bouleversements hormonaux à l’oeuvre (notamment du côté de la progestérone) et le traitement hormonal que l’on peut mettre en place. Il est hyper complémentaire à cet article, n’hésitez pas à l’écouter !

    Si le concept de la ménopause est généralement assez clair pour tout le monde (il s’agit de l’arrêt des règles et surtout du cycle menstruel), celui de la péri ménopause est souvent plus flou : on ne sait pas réellement quand elle débute, ce qu’elle englobe et comment elle se manifeste.

    Pourtant, la périménopause est une étape très importante dans la vie d’une femme, qui, spoiler alert, peut démarrer dés la fin de la trentaine ! Avec, à la clé, un SPM assez vénère, des cycles irréguliers et des règles un peu différentes. En clair, on reconnaît de moins en moins notre cycle :s, et ça peut être déroutant quand on n’est pas consciente de la raison hormonale derrière ces changements. Bref, dans ce qui suit, on fait le point avec vous sur ce sujet passionnant 🙂

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    Pourquoi a-t-on parfois un SPM sous pilule ?

    SPM sous pilule

    Les idées clés

  • Le syndrome prémenstruel (SPM) désigne l’ensemble des symptômes physiques et émotionnels qu’une femme peut ressentir avant l’arrivée de ses règles : douleurs, irritabilité, maux de tête, fringales, etc.
  • La pilule est souvent proposée parmi les traitements du SPM, car elle bloque l’ovulation et le cycle menstruel, et donc, en théorie, les symptômes du syndrome prémenstruel chez les femmes qui en souffrent.
  • Cela étant, il n’est pas rare que les femmes prenant une contraception hormonale souffrent de symptômes semblables au SPM avant leurs règles : la chute hormonale de la fin de plaquette ou un mauvais dosage de la pilule peuvent être en cause, tout comme la prise de la pilule en elle-même.
  • Il est possible de soulager le syndrome prémenstruel « naturel » ou sous pilule grâce à des méthodes basées sur l’hygiène de vie (alimentation, plantes, compléments alimentaires, etc.).
  • Quand les douleurs, les troubles de l’humeur, la fatigue et les maux de tête (pour ne citer qu’eux) sont au menu à l’approche de nos règles, on a généralement très envie de renier notre utérus et notre cycle menstruel et de les passer sous silence grâce à la pilule contraceptive.

    Si elle est très souvent l’une des solutions proposées pour camoufler le syndrome prémenstruel (SPM) (pour ne pas dire la seule), il n’est pas rare de constater que certaines femmes continuent d’en souffrir alors qu’elles prennent la pilule, ou pire, qu’elles en font les frais alors qu’elles n’en avaient pas avant !

    Comment cela est-il possible ? Pourquoi la pilule ne soulage pas toujours le syndrome prémenstruel ? On vous explique 🙂

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