Quand on parle de courbe de température pour calculer sa date d’ovulation, on pense souvent à une vieille méthode de grand-mère un peu dépassée, et surtout pas franchement fiable.
Et ce n’est pas complètement faux ! Pour autant, mesurer sa température quotidiennement fait aussi partie d’approches bien plus sérieuses pour gérer sa fertilité au naturel (telles que la symptothermie) et, combinée à d’autres observations, elle peut permettre de confirmer que l’on a bien ovulé.
Vous souhaitez savoir pourquoi et comment suivre votre courbe de température ? Vous voulez comprendre comment température, ovulation et fertilité peuvent bien être liées ? On vous explique tout !
Table des matières
- Qu’est-ce que la température basale ?
- Comment évolue la température corporelle avant et après l’ovulation ?
- Quels sont les avantages de la prise de la température basale ?
- La prise de la température basale est-elle une méthode fiable ? Quelles sont ses limites ?
- Comment prendre sa température ?
- Comment réaliser et interpréter sa courbe de température ?
- Pourquoi la température basale permet de prédire une grossesse ?
- Questions fréquentes
Qu’est-ce que la température basale ?
Commençons par le commencement : la température basale est la température corporelle de base, celle qui est la plus basse quand on est au repos et que l’on mesure généralement après plusieurs heures de sommeil.
En effet, notre température corporelle évolue tout au long de la journée, et elle est plus élevée le soir que le matin, influencée par différents paramètres : l’activité physique, le stress, le rythme cardiaque, l’alcool, etc. Or, pour pouvoir analyser son évolution au cours du cycle menstruel avec précision et sans interférence, il est essentiel de mesurer sa température basale, au réveil (ou au cours de la nuit, grâce aux thermomètres connectés, on y revient plus bas !).
Comment évolue la température corporelle avant et après l’ovulation ?
Vous l’aurez compris, l’intérêt de suivre sa température n’est pas de voir comment elle évolue dans la matinée, mais plutôt durant les différentes étapes du cycle menstruel. Elle est en effet directement liée à notre activité hormonale, et est influencée par les deux hormones ovariennes qui contrôlent notre ovulation : les oestrogènes et la progestérone.
La température basale avant l’ovulation
Pendant la première partie du cycle (depuis le premier jour des règles jusqu’à l’ovulation), ce sont les oestrogènes qui sont aux manettes et qui sont produits par les follicules en maturation, puis par celui contenant THE ovocyte élu. Or les oestrogènes n’ont pas d’impact sur la température basale, donc elle reste à sa valeur “neutre”. Cette température corporelle peut fluctuer avant l’ovulation, mais elle reste sur ce qu’on appelle un « plateau bas ».
Chez certaines femmes, la température corporelle diminue juste avant l’ovulation, avant de grimper sur son plateau haut le lendemain. On peut donc observer un plateau bas, une chute vers le bas au moment de l’ovulation, puis une remontée en flèche juste après !
La durée de cette phase pré-ovulatoire (ou folliculaire) varie selon les femmes, mais aussi selon les cycles, car l’ovulation ne survient pas forcément le même jour à chaque fois !
La température basale après l’ovulation
Dès que l’ovule est expulsé, son follicule se transforme en corps jaune qui sécrète de la progestérone. Son nom veut dire “pro gestation”, donc elle est là pour créer les conditions propices à une grossesse. Et figurez-vous que parmi ces conditions, figure une température corporelle un peu plus élevée, pour créer un nid chaud pour accueillir un embryon.
C’est donc la progestérone la grande responsable de l’augmentation de la température corporelle en phase lutéale, elle entraîne une hausse de 0,3 à 0,5°C qui se maintient pendant toute la seconde partie du cycle, jusqu’aux prochaines règles (on dit qu’elle a un effet hyperthermique). On parle alors de « plateau haut », qui se voit assez nettement sur la courbe de température.
Si l’ovule n’a pas été fécondé, la progestérone chute juste avant les prochaines règles, entraînant de facto une baisse de la température corporelle. En cas de conception, en revanche, la progestérone se maintient et la température reste haute. C’est d’ailleurs un indice assez fiable de début de grossesse. Quand la température reste sur son plateau haut plus de 18 jours, il n’y a quasi pas de doute !
Autrement dit, le phénomène qui provoque la hausse brutale de température est … l’ovulation !
Tant qu’elle n’a pas eu lieu, la température est basse, et dès qu’elle est passée, elle est haute. Ce n’est pas plus compliqué que ça ! On parle souvent de “décalage” de température corporelle pour qualifier cette hausse nette juste après l’ovulation, et de “courbe de température biphasique”, pour décrire ces deux phases plateaux.
La hausse est subtile, certes, mais elle est bien là et elle est facilement perçue avec un thermomètre suffisamment précis.
Comment évaluer son plateau haut et son plateau bas ?
La méthode varie d’une école à l’autre, mais l’idée est en général d’avoir pris au moins 6 températures “basses” dans la première partie du cycle et d’attendre d’en observer 3 ou 4 “hautes” de minimum 0,2 ou 0,3°C supérieures aux “basses” pour pouvoir se considérer comme infertile (en parallèle avec l’observation de la glaire cervicale, on en parle dans ce qui suit !).
Quels sont les avantages de la prise de la température basale ?
Optimiser ses chances de tomber enceinte
Connaître la date de son ovulation permet de savoir quand il faut tout donner avec son partenaire, si on veut favoriser ses chances de tomber enceinte !
Le souci avec la méthode des températures seule, on l’a vu, est que l’on ne peut que confirmer a posteriori que l’ovulation a eu lieu et qu’on est passée en phase lutéale. Or, quand on sait que la fenêtre de fertilité s’ouvre environ 5 jours avant l’ovulation (du fait de la durée de vie des spermatozoïdes dans la glaire cervicale) pour se fermer le lendemain (l’ovule vivant uniquement entre 12 et 24h), vous conviendrez que c’est un peu ballot…
C’est là qu’intervient l’autre indice à observer pour avoir une vision juste et au jour le jour de sa fertilité : la glaire cervicale justement ! En effet, quand on commence à voir de la glaire crémeuse/laiteuse, on sait que le corps se prépare à ovuler et que la fenêtre de fertilité s’ouvre. La glaire cervicale protège et nourrit les spermatozoïdes à l’entrée du col de l’utérus, jusqu’au moment de l’ovulation !
La fenêtre se referme ensuite une fois que la température basale à augmenté de 0,3 degrés et que la glaire s’est asséchée, sur au moins 3 jours.
Donc si on récapitule : la technique de la température seule, c’est un peu inutile, mais couplée à l’observation de la glaire comme le préconise la symptothermie, c’est une super façon de détecter sa fenêtre de fertilité pour favoriser une grossesse !
Maîtriser sa contraception de façon naturelle
Même combat quand on veut éviter de tomber enceinte : la courbe de température peut être utilisée comme moyen de contraception ! Toutefois, quand on utilise la température corporelle seule, c’est assez contraignant.
En effet, comme on ne sait pas quand va arriver l’ovulation, il faut s’abstenir de rapports non protégés pendant toute la première partie du cycle (quand la température est basse), et on ne peut se lâcher qu’une fois la hausse de température confirmée, et on attend même en principe 3 jours de sécurité (du fait de la durée de vie de l’ovule principalement).
Autrement dit, on ne peut avoir des rapports non protégés que dans la seconde partie du cycle en attendant 3 jours après l’ovulation. Ça ne laisse plus beaucoup de temps…. (une dizaine de jours, la phase post-ovulatoire, dite aussi phase lutéale, durant en moyenne 14 jours).
Mais combinée à l’observation de la glaire, là encore, c’est beaucoup plus confortable ! En effet, comme dit précédemment, la fenêtre de fertilité s’ouvre généralement à l’apparition d’une glaire cervicale crémeuse / laiteuse. Donc cela laisse potentiellement des jours infertiles en début de cycle grâce à l’indicateur “glaire”, et pas uniquement après avec le seul indicateur “température” !
Autres intérêts de suivre sa courbe de température
Tenir sa courbe de température basale peut présenter de nombreux autres avantages :
Observer son cycle menstruel, pour mieux se connaître (chaque femme a « son » cycle !) et comprendre certains déséquilibres et dysfonctionnements
Dépister un souci de fertilité : s’il n’y a pas de hausse de température, c’est que l’ovulation n’a pas encore eu lieu (on parle d’anovulation) et ce, même si on a nos « règles » (ce sont en fait des saignements de privation hormonale). Ce n’est pas grave si cela arrive de manière isolée (un grand nombre de femmes sont concernées !), mais c’est plus gênant si on a un désir de grossesse et que les cycles sont régulièrement anovulatoires. De la même manière, suivre ses cycles permet de voir si la phase lutéale est suffisamment longue ou pas pour qu’un embryon ait la capacité de s’implanter dans l’utérus : elle doit durer entre 11 et 16 jours dans l’idéal.
- Confirmer une grossesse (si la température reste haute au moins 18 jours).
La prise de la température basale est-elle une méthode fiable ? Quelles sont ses limites ?
On l’a vu, la prise de température seule n’est pas la meilleure façon de monitorer sa fertilité (cette méthode utilisée par nos grands-mères n’est plus trop d’actualité).
Cela est notamment dû au fait que :
Elle ne donne une information sur l’ovulation qu’a posteriori, une fois que l’ovulation a eu lieu ;
La température peut fluctuer pour des raisons autres qu’hormonales (maladie, prise de certains médicaments, consommation d’alcool ou de drogue, stress, décalage horaire, insomnie, etc.,) et si la symptothermie prévoit des règles précises pour exclure ces températures perturbées, ce n’est pas le cas de la méthode des températures seules.
Utilisée seule, cette méthode n’est donc que très peu fiable : une étude aurait démontré qu’elle ne permettrait de détecter l’ovulation de façon précise que dans 22% des cas…
En revanche, les méthodes symptothermiques couplant glaire + température atteignent un taux de fiabilité de plus de 99%, soit autant que la pilule !
Comment prendre sa température ?
Quand on parle de suivre sa courbe de température, cela signifie la mesurer chaque jour au réveil (on parle donc de température basale) : il s’agit plus précisément de la température du corps lorsqu’il est en repos total, c’est-à-dire avant même de s’être levée du lit, après avoir dormi au moins 1 heure.
Pour avoir un intérêt dans l’observation de votre fertilité, voici quelques principes à suivre pour bien prendre votre température. Ce qui importe, c’est la rigueur et la régularité !
Prenez votre température tous les matins à la même heure (ou du moins dans la fenêtre d’1h30) ;
Après au moins 1 heure de sommeil ou de repos allongé ;
Dans le lit et avant de faire le moindre mouvement ;
Avec le même thermomètre à double décimale (soit 2 chiffres après la virgule), pendant au moins 3 minutes ;
Toujours de la même façon : idéalement par voie rectale, vaginale ou buccale, voire sous l’aisselle mais dans ce cas uniquement avec un thermomètre connecté ;
Dès le premier jour des règles (avec l’expérience, on peut commencer plus tard et ne pas la prendre chaque jour du cycle), car, contrairement aux idées reçues, on peut être fertile durant ses menstruations quand on a un cycle court, car l’ovulation peut arriver très vite après la fin des saignements.
Pourquoi autant de contraintes et de précisions ? Il se trouve que les écarts que l’on va chercher à observer dans la courbe de température pour identifier l’ovulation sont très faibles, de seulement quelques dixièmes de degré. On est sur de l’horlogerie de précision, la manière dont vous prenez votre température a de l’importance 🙂
Or, l’activité physique (le simple fait de se lever pour aller aux toilettes compte, pour une fois que c’est dans ce sens !) va faire monter la température et faussera donc la mesure.
De même, une grasse mat’ pourra avoir un impact, donc si on a prévu de dormir plus longtemps, il y a plusieurs options :
- soit vous n’êtes pas sensibles aux différences dans l’heure de prise (ça arrive), et dans ce cas pas de problème, mais il faut plusieurs cycles d’observation pour confirmer cela.
- soit cette grasse mat arrive très tôt dans votre cycle ou alors après avoir validé votre ovulation, et dans ce cas ce n’est pas grave, car la température ne sera pas utile pour l’analyse.
- soit cette grasse mat est pile dans les jours qui précèdent ou qui suivent votre ovulation, et dans l’idéal, il faudrait mettre un réveil pour prendre rapidement votre température à l’heure prévue et vous rendormir ! Il y a sinon de fortes chances que votre courbe de température ne soit pas fiable :s
Précisons que chaque femme étant unique, notre température peut être perturbée par des éléments différents que notre meilleure amie, notre maman ou notre soeur : pour certaines, un verre de vin au dîner n’aura aucun effet sur leur température le lendemain matin, tandis que d’autres verront clairement un pic dans leur courbe de température ! Ce qui compte, surtout sur les premiers cycles, c’est de bien noter tous les potentiels éléments perturbateurs et de voir, au fil de vos observations, comment ils perturbent votre courbe, à vous 🙂
Comment réaliser et interpréter sa courbe de température ?
Une fois que vous avez pris votre température, vous pouvez la reporter sur le support de votre choix : un carnet, un cyclogramme ou une application dédiée pour les plus connectées !
Ensuite, quel que soit le support, l’objectif pour l’interprétation de la courbe de température est de pouvoir visualiser le décalage entre les deux phases : c’est lui qui permet d’identifier l’ovulation, qui a en général eu lieu la veille de cette hausse. Ainsi par exemple, alors que la température oscillait toujours autour de 36,6 – 36,7°C, elle va brusquement monter à 37 voire 37,1°C.
On saura que l’on a ovulé si la courbe de température présente bien deux plateaux !
Pourquoi la température basale permet de prédire une grossesse ?
Et si on vous disait que votre température basale était l’un des signes précoces de grossesse ? Si vous avez tout suivi, la température corporelle se place sur un plateau haut sous l’influence de la progestérone, sécrétée par le corps jaune : cette hormone « pro-gestation » nous met en fait en mode « couveuse », pour que notre corps et notre utérus soient les plus accueillants possible si une fécondation avait lieu et qu’un embryon décidait de se nicher dans la muqueuse utérine. La progestérone favorise d’ailleurs cette accroche (la nidation), en vascularisant l’endomètre et en y créant de petites aspérités !
Or, une fois que l’embryon s’est installé, son trophoblaste (qui deviendra plus tard le placenta) se met à sécréter une hormone bien particulière, la beta hCG : cette hormone, qui est l’hormone de grossesse détectée par les tests, ordonne au corps jaune de continuer sa sécrétion de progestérone.
Hors fécondation, le corps jaune meurt au maximum 16 jours après l’ovulation : la progestérone n’est plus sécrétée et l’endomètre, ce nid douillet, est évacué : ce sont les règles.
Mais en cas de fécondation, la beta hCG fait comprendre au corps jaune qu’il doit rester dans la partie et tout donner niveau progestérone ! L’embryon sauve le corps jaune, pour sauver la grossesse !
C’est la raison pour laquelle quand une femme est enceinte, sa température basale continue à se maintenir sur un plateau haut. On considère que si la température ne chute pas au bout de 18 jours, une grossesse est en place (hors perturbations, bien sûr) ! 🙂
Questions fréquentes
Quel thermomètre utiliser pour suivre mon cycle menstruel ?
Votre thermomètre de symptothermie doit être un thermomètre à double décimale, permettant une prise rectale, vaginale ou buccale. Certains thermomètres connectés comme le Tempdrop, qui prend la température sous l’aisselle, sont également OK (même s’il est important de bien se former avec un thermomètre basal classique au départ) !
Il en existe pour toutes les bourses, avec plus ou moins de fonctionnalités : pour vous faire une idée, notre comparatif des thermomètres de symptothermie est à votre disposition 🙂
Quelle est la température du corps lors de l’ovulation ?
Il n’y a pas de température précise pour ovuler : lors de l’ovulation, la température est généralement encore sur le plateau bas, et une fois que l’ovulation a eu lieu, elle augmente de quelques dixièmes de degré (0,3 environ). Ce qui compte, c’est véritablement d’avoir ces deux plateaux !
On n’a pas besoin de dépasser les 37 degrés pour considérer que l’ovulation était de qualité. Selon le thermomètre, la zone de prise et surtout chaque femme, les températures basales sont différentes. Vous pouvez tout à fait être autour de 36 en période pré ovulatoire, et à 36,5 après l’ovulation !
Comment savoir si c’est le jour de l’ovulation ?
On ne peut pas vraiment savoir avec précision si on a ovulé ou si on va ovuler dans la journée, comme on ne peut pas ressentir le moment exact de l’ovulation : les douleurs parfois ressenties sont plutôt des douleurs péri-ovulatoires.
Toutefois, si vous voyez beaucoup de glaire cervicale, avec une texture crémeuse, voire blanc d’oeuf, huileuse ou liquide, vous êtes très probablement sur le point d’ovuler ! L’ovulation sera confirmée le lendemain, grâce à l’assèchement de la glaire + la montée de la température basale, qui doivent se maintenir sur minimum 3 jours.
Quelle application utiliser pour réaliser ma courbe de température ?
Vous pouvez reporter vos observations de température corporelle sur Moonly, Read Your Body ou sur l’application Tempdrop si vous disposez de ce thermomètre.
Quand la température corporelle redescend-elle après l’ovulation ?
Généralement, la température basale redescend la veille ou le jour des règles, quand le corps jaune commence à faiblir et qu’il secrète moins de progestérone. Cette baisse de la température en toute fin de phase lutéale fait partie des indices que les saignements arrivent bientôt !
Toutefois, il arrive aussi que la température ne redescende que pendant les règles (voire après chez certaines femmes !), en cas de terrain un peu inflammatoire (les règles peuvent d’ailleurs créer un peu d’inflammation).
Quand faire l’amour selon sa courbe de température ?
En se basant uniquement sur la prise de la température au réveil, il est assez difficile de savoir si la fenêtre de fertilité est ouverte, puisqu’elle ne peut indiquer l’ovulation qu’une fois qu’elle est passée.
Du coup, si vous souhaitez optimiser vos chances de concevoir un enfant, c’est plutôt l’apparition de la glaire cervicale qu’il faut observer, pour vous préparer au moment de l’ovulation.
Idem si vous ne souhaitez pas tomber enceinte : une glaire cervicale crémeuse / translucide et étirable indique que vous êtes fertile et qu’il vaut mieux éviter les rapports non protégés jusqu’à ce que votre température basale passe sur son plateau haut, et ce, sur minimum 3 jours. En revanche, une fois que votre température a augmenté sur 3 jours consécutifs, vous pouvez vous considérer safe et infertile !
Si ma courbe de température corporelle est plate ?
Si votre courbe de température est plate entre deux saignements, c’est que vous n’avez pas (encore) ovulé ou que ce cycle menstruel était anovulatoire. Cela peut tout à fait arriver sur un cycle (l’ovulation est un processus aussi précis qu’énergivore, qui peut être altéré par plein de choses), mais si l’anovulation est chronique, vous pouvez en parler à votre gynécologue ou votre sage-femme, surtout si vous êtes en désir de bébé (mais pas que !).
Pourquoi ma température ne monte pas après l’ovulation ?
Même réponse qu’au-dessus : si votre température basale n’augmente pas, alors que vous la prenez dans les bonnes conditions, c’est que vous n’avez pas ovulé et qu’aucun ovocyte n’a été libéré 🙂 La température basale et la glaire cervicale sont les véritables biomarqueurs de l’ovulation (avec, en complément, le col de l’utérus) : les tests d’ovulation ne sont pas fiables à tous les coups et que dire des applications de suivi de cycle menstruel, qui elles, prédisent votre ovulation selon la méthode (vraiment peu fiable) du calendrier !
Il est également possible qu’il y ait un souci avec votre façon de prendre votre température : est-ce que vous respectez bien toutes les conditions de prise (heure régulière, toujours par la même voie, sans changer de thermomètre en cours de cycle ?…)
Vous l’avez compris, la vieille “méthode des températures” n’est pas si idiote que ça ! Elle avait juste besoin d’être peaufinée et, combinée à d’autres observations (principalement la glaire cervicale) grâce aux méthodes symptothermiques, elle peut être un excellent moyen d’observer ses cycles, de valider son ovulation et de maîtriser sa fertilité naturellement.
Pour autant, il est important de bien connaître les subtilités et contraintes dans la prise des mesures pour éviter tout impair, et de ne pas compter que sur elle si on veut optimiser ses chances d’avoir un bébé ou au contraire, éviter une grossesse non désirée.
Vous tenez une courbe de votre température et voulez partager votre expérience ? Ou vous avez des difficultés, des questions sur la prise de température ? Ça se passe dans les commentaires !
28 réflexions au sujet de “Courbe de température : ovulation, fertilité, ce qu’elle permet de détecter”
Bonjour,
J’en suis a mon 18eme jour post ovulation.
Mes regles sont malheureusement arrivées hier matin. Comme pour mes anciens cycles (et comme ce qui arrive normalement pour chaque cycles la température doit chuter) mais ma température ce matin au réveille est toujours haute. Je n’ai pas de fievre et je ne suis pas malade. Je ne comprends pas, pourquoi mon plateau reste haut ?
Coucou Eléonore,
Généralement, la température chute le jour de l’arrivée des règles. Cependant, pour certaines femmes il peut arriver qu’elle chute au cours, voire à la fin de celles-ci. Cela peut traduire d’une inflammation, pourquoi pas aller creuser de ce côté-là !
A bientôt
Bonjour,
J’utilise le Tempdrop depuis 1 mois. La température remonte-t-elle au 4ème jour des règles ?
(chute de température la veille des règles 36.42 puis remonté à J4 36.60) alors qu’au 1er cycle ma température après les règles était plus basse, autour de 36.34).
On entends parler de règles anniversaire, que pensez-vous de ce sujet ? Mythes ou réalité ?
Merci par avance 🙂
Coucou Ophélie,
Tu peux retrouver l’article https://www.emancipees.com/saignements-debut-de-grossesse/ concernant les saignements en début de grossesse et les règles « anniversaire » qui ne sont en fait pas des règles. Pour ce qui est de tes températures, il se peut qu’au 4ème jour de ton cycle tu es une perturbation (alcool, mauvaise nuit, etc).
À très vite 🙂
Bonjour,
Est ce que ça sert à qqchose de continuer à prendre sa température après l’ovulation si je prend de la progesterone ? Je viens de commencer progestan à dpo2 !
Merci beaucoup
Bonjour Faustine,
Oui c’est toujours intéressant de suivre sa température, même sous progestatif, afin d’observer sa phase lutéale 🙂
À bientôt
Bonjour,
Depuis plusieurs cycles j’observe ma glaire et je prends ma température.
A chaque fois je constate une glaire filante comme le blanc d’oeuf mais ma température n’augmente pas. Comment l’expliquer?
Merci pour votre réponse 😊
Coucou Laëtitia,
Merci pour ta question 🙂
Pour y répondre, plusieurs possibilités :
– Il peut y avoir un décalage entre la montée en qualité de la glaire cervicale et la hausse de température (c’est très fréquent !), car la progestérone met du temps à être perçue
– Il s’agit d’une tentative d’ovulation et dans ce cas, à voir sur les jours suivants l’évolution de la glaire + de la température
A bientôt
Bonjour à toutes,
Je viens vers vous car je me pose beaucoup de question surtout sur la temperature des symptomes de grossesse…
Comme beaucoup d’entre vous, je suis impatiente de tomber enceinte…
Mais j’ai beaucoup de mal à comprendre les temperatures.
Depuis le debut de mes règles et jusqu’a ovulation je monte jusqua 36,8.
Le jour de l’ovulation 37.00 et jusqu’a J-2 des règles entre 37 et 37.20 max… Aujourd’hui J-2 des règles je viens de redescendre à 36.9 :(…
Ca voudrais dire que les fameuses arrivent alors?
j’ai tellement espoir que ca tombe ..
Merci de votre aide
Coucou Mélanie,
La chute de température en fin de phase lutéale peut être annonciatrice de l’arrivée des règles et donc d’un nouveau cycle. À voir sur les prochains jours comment évolue ta température. Plein de belles ondes pour la suite !
Bonjour,
Peut-on faire de la symptothermie (pour contraception) si l’on prend de l’hormonothérapie bio-identique (ex progesterone sur tout le cycle ou sur une partie du cycle seulement)?
Merci! 🙂
Coucou Jade,
Oui 🙂 En revanche, la progestérone est à prendre en deuxième partie de cycle.
À bientôt
Bonjour! J’ai commencé la symptothermie depuis 4 mois. Les 3 premiers mois je n’avais quasi aucune glaire, et par contre une belle augmentation de température de quasiment 0,5°C sur toute ma phase lutéale. Et là c’est l’inverse, j’ai enfin eu un tout petit peu de glaire filante sur une journée que j’ai ressenti comme être mon ovulation (douleur à l’ovaire, forte libido), mais par contre quasiment pas d’augmentation de température, en tout cas pas de plateau.. Je ne sais pas comment l’interpréter ?
Coucou Fanny ! Oui, il arrive que la glaire soit un peu moins présente par moment, notamment avec la chaleur et le manque d’hydratation, par exemple 🙂 Si tu n’as pas de montée de température qui se maintient, c’est que tu n’as pas encore ovulé 🙂 Très bonne journée !
Bonjour,
Que signifie le fait d’avoir un plateau haut hyper stable en phase lutéale ? Parfois j’ai des variations de 0,1 à 0,2 degrés et parfois mon plateau haut est parfaitement plat ! Bon signe ou plutôt anormal?
Merci pour toutes ces infos !
Coucou Armelle ! C’est top, aucune inquiétude 🙂 Très bonne journée !
Bonjour, est ce que la progestérone prise après un cycle de pma peut affecter cette courbe de température ?
Merci
Bonjour Lucie ! Tout à fait : la progestérone bio-identique comme l’Utrogestan et le Progestan peuvent faire artificiellement monter la température et fausser les prises de sang, car leur molécule est très proche de notre progestérone naturelle. Ce n’est en revanche pas le cas du Duphaston, dont la molécule ressemble à de la progestérone mais en est moins proche. Très bonne journée !
Bonjour,
J’ai le thermomètre basique cyclo lady. Je prends ma température dans la bouche. Depuis plusieurs jours, je la prends 2x de suite au réveil et j’ai 2 températures différentes à chaque fois (par exemple ce matin 36.20 puis 36.37 quelques secondes après). Du coup, j’inscris la moyenne des deux dans mon appli, mais j’en déduis un manque de précision. Est-ce que c’est quand même fiable ? Je m’interroge… Merci !
Bonjour Margot ! Il est normal que tu aies deux températures différentes, mais il faut bien que tu prennes en compte seulement la première, tu n’as pas besoin de la prendre deux fois, au risque, effectivement, de fausser ton analyse. En fait, tu risques de chauffer la sonde à la première prise, ce qui explique que la deuxième température soit plus élevée 🙂 J’espère que c’est plus clair pour toi ? Très bonne journée !
Bonjour,
Comment interpréter une température qui reste stable en 1ère partie de cycle puis qui augmente de façon progressive (+0.2 degrés tous les jours) sur 5 jours (pas de hausse brutale) ?
Merci par avance 🙂
Jenna
Bonjour Jenna ! Alors il arrive que la montée soit progressive, et si tu croises cette info avec ton pic de glaire, cela devrait t’aider à trouver le jour de l’ovulation 🙂 Il arrive parfois que la montée soit progressive avec des dispositifs comme le Tempdrop 🙂 Très bonne journée à toi !
Bonjour à la Team Emancipées,
Après 3 cycles de symptothermie en essais bébé, je remarque sur ce cycle que ma température est plus haute en post ovulation que les cycles précédents.
Est ce que cela pourrait vouloir dire que la progestérone est plus abondante que précédemment?
Je suis les conseils du mini-programme pour la progestérone donc je me demande si mes nouvelles habitudes peuvent montrer leurs effets sur le niveau de température.
Merci beaucoup !
Coucou Pauline,
Absolument ! La progestérone a un effet sur la température 🙂 Il semblerait que ce que tu as mis en place fasse déjà effet !
À bientôt
Bonjour,
Peut il y avoir une baisse de température liée à la nidation ? Merci pour votre réponse 🙂
Bonjour Valentine ! Oui tout à fait 🙂 Très bonne journée à toi !
Pourquoi la nidation peut entrainer une baisse de la température puisqu’à ce moment là la progestérone est censée soutenir l’implantation de l’œuf ? En vous remerciant, je suis en essai bébé à un âge avancé et je suis perdue sur la lecture de ma courbe de température prise au poignet via une montre connectée.
Bonjour Adeline ! Alors, ce n’est pas encore tout à fait expliqué, mais cela pourrait être lié au fait que les oestrogènes remontent au moment de la nidation et viennent, de manière très ponctuelle, perturber l’équilibre hormonal 🙂 Cette baisse pourrait également venir de la réaction immunitaire du corps de la maman au moment de l’implantation, car le bébé lui est à moitié étranger 🙂 Très bonne journée et toutes mes bonnes ondes !