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anovulation

Anovulation : quels sont les symptômes, causes et solutions d’un cycle anovulatoire ?

Biologiquement, notre corps de femme fait en sorte que nous ovulions tous les mois, ou en tout cas, à chaque cycle menstruel. Sauf qu’il arrive parfois que cette formidable ingénierie se grippe et que l’ovulation se fasse plus rare, voire qu’elle disparaisse complètement.

C’est d’autant plus problématique quand on souhaite tomber enceinte, surtout qu’un trouble de l’ovulation n’est souvent détecté qu’au détour d’un bilan d’infertilité, car il n’est pas toujours visible pour une femme pas habituée à s’observer.

Mais on vous rassure tout de suite : on peut très bien ne pas ovuler sur un cycle sans que ce soit grave 🙂 En revanche, on peut aussi penser qu’on ovule parce qu’on a ses « règles » de manière plus ou moins régulière et que donc, tout va bien : mais pas forcément !

Dans cet article, on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur l’absence d’ovulation : ce que c’est réellement, pourquoi on peut ne plus ovuler, quelles sont les solutions qui existent pour retrouver un cycle ovulatoire… et dégommer certaines idées reçues au passage 😉



Comment l’ovulation a lieu lors du cycle menstruel ?

Déroulé d’un cycle menstruel classique

phases cycle menstruel

Le cycle menstruel se décompose en 4 phases :

  • les règles (ou menstruations),

  • la phase pré-ovulatoire (ou phase folliculaire),

  • l’ovulation

  • la phase post-ovulatoire (ou phase lutéale).

On entend souvent dire qu’il dure 28 jours, mais dans les faits, un cycle dit « normal » peut durer entre 21 et 35 jours !

Et vous l’aurez compris, le « climax » du cycle menstruel, c’est l’ovulation. Il y a clairement un avant et un après l’ovulation !

Avant l’ovulation

Le cycle menstruel démarre avec les règles, suivies de la phase pré-ovulatoire. Durant cette phase, le cerveau (l’hypothalamus et l’hypophyse) commandent aux ovaires de faire maturer des ovocytes. Les ovaires produisent alors des oestrogènes, hormones stars de cette première phase !

Le but de la phase pré-ovulatoire est clair : permettre à un ovocyte de suffisamment maturer pour devenir un ovule, qui sera l’heureux élu pour la fécondation, mais aussi rendre l’utérus suffisamment accueillant en épaississant sa muqueuse, l’endomètre. Cette phase est donc marquée par une augmentation exponentielle des oestrogènes.

La fenêtre fertile s’ouvre jusqu’à 5 jours avant l’ovulation, grâce à la glaire cervicale qui est sécrétée en grande quantité sous l’action des oestrogènes et qui va nourrir + protéger les spermatozoïdes.

Pendant l’ovulation

Les oestrogènes sont au top, un seul ovocyte a pris la tête de la course (le follicule de de Graaf), l’endomètre est au max : on va alors observer un pic de LH, l’hormone lutéinisante dont le rôle est de provoquer l’ovulation dans les 16 heures suivantes !

L’ovulation proprement dite ne dure que quelques minutes ! Imaginez un gros sac (l’ovaire), qui contient un petit sac (le follicule dominant), contenant lui-même une petite bille (l’ovocyte) : et bien cet ovocyte arrive à transpercer son follicule ET l’ovaire ! Incroyable, non ? Il est ensuite récupéré par la trompe utérine dans laquelle il va attendre un éventuel spermatozoïde pour la fécondation. Si l’ovule n’est pas fécondé dans les 24 heures suivant sa libération, il meurt et est recyclé par l’organisme.

La fenêtre de fertilité se referme donc 24 heures après l’ovulation.

Après l’ovulation

Le follicule qui contenait l’ovule devient ce que l’on appelle le corps jaune et sécrète de la progestérone, la deuxième hormone phare du cycle. Ici, l’objectif est de permettre au potentiel embryon de survivre et de s’accrocher à la paroi utérine (c’est la nidation) ! La muqueuse utérine va donc se vasculariser et se densifier afin que l’embryon ait tous les nutriments dont il a besoin à sa portée. Pendant ce temps, la température du corps augmente, pour nous mettre en mode « couveuse ».

S’il n’y a pas de fécondation, le corps jaune finit par mourir (au bout de 16 jours maximum) : la progestérone chute, l’endomètre se détache et les règles reviennent. En revanche, en cas de fécondation, le trophoblaste (futur placenta) prend le relais du corps jaune pour sécréter la beta hCG en début de grossesse, ce qui va maintenir la progestérone.

symptômes ovulation

Les symptômes de l’ovulation : comment on sait qu’on ovule ?

Le point culminant du cycle menstruel est donc l’ovulation. OK mais si, généralement, on repère plutôt très bien ses règles, l’ovulation est plus compliquée à déceler. Rassurez-vous : notre corps laisse tout de même quelques (gros) indices pour nous mettre sur la voie 😉

  • La glaire cervicale : la glaire cervicale d’ovulation a une texture blanc d’oeuf très particulière. Il arrive même qu’elle contienne un peu de sang (on parle alors de spotting d’ovulation et ce n’est pas grave du tout)

  • La hausse de la température basale : une fois l’ovulation passée, notre température augmente de 0,3 degrés environ, sous l’impulsion de la progestérone

  • Le col de l’utérus est haut, doux et ouvert (alors qu’il est bas, donc plus facilement accessible depuis l’entrée du vagin, dur et fermé hors période fertile)

  • Certaines femmes notent des douleurs d’ovulation (qui répondent au doux nom de mittelschmerz), qui ressemblent à des tiraillements voire à des pincements du côté de l’ovaire qui ovule. Et oui, le follicule exerce une grosse pression sur l’ovaire avant de se rompre, ce qui peut causer des douleurs parfois pendant plusieurs heures avant la libération proprement dite de l’ovule !

  • Le shift hormonal entre oestrogènes et progestérone peut également se faire ressentir par une migraine, des maux de ventre, une fatigue : un peu comme le SPM (syndrome prémenstruel) mais un SPM d’ovulation !


Qu'est ce que l'anovulation ?

Qu’est ce que l’anovulation ?

First thing first : définition du cycle anovulatoire

L’anovulation, c’est tout simplement l’absence d’ovulation durant le cycle… ou pas !

En effet, si on veut être précis, on ne peut pas tout à fait dire cela comme ça : dans l’absolu, on reste dans le même cycle tant qu’on n’a pas ovulé, puisque le point central du cycle est l’ovulation et que tout s’articule autour d’elle !

Qui dit cycle dit donc ovulation. Et un cycle sans ovulation, ce n’est pas un cycle, si on est rigoureux sur les mots.

En revanche, ce qui est perturbant, c’est que ce « cycle anovulatoire » peut présenter des saignements inter-menstruels, qui ressemblent clairement à des règles (mais qui n’en sont pas, on en parle plus bas). Or, on a toujours appris qu’un nouveau cycle s’ouvre avec l’arrivée des saignements ! Donc, un peu par abus de langage, on parle de cycle anovulatoire pour désigner une période entre deux saignements inter-menstruels durant laquelle il n’y a pas eu d’ovulation.

Par ailleurs, on distingue :

  • l’anovulation primaire, qui correspond à une absence d’ovulation depuis la puberté (on n’a jamais ovulé)

  • l’anovulation secondaire, qui elle, est un arrêt de l’ovulation après avoir eu des cycles ovulatoires (en post pilule, par exemple).

Est-ce que c’est grave, de ne pas ovuler ?

Un cycle peut être anovulatoire de façon isolée, sans que ça ne compromette la fertilité. Il ne faut pas du tout s’affoler si cela arrive sur un cycle, c’est normal et fréquent, sauf que la plupart du temps, les femmes ne s’en rendent pas compte puisqu’elles ne sont pas attentives à leur ovulation. 

En revanche, l’anovulation peut être chronique et c’est plus embêtant, tout d’abord pour son équilibre hormonal (nos hormones féminines sont pleines de bienfaits, autres que pour le système reproductif), mais aussi si on souhaite avoir un enfant (l’anovulation est l’une des causes d’infertilité).


cycle long cycle anovulatoire

Quelle est la différence entre un cycle long et un cycle anovulatoire ?

Un cycle anovulatoire peut être (très) long… comme très court

Quand on n’ovule pas, deux scénarios sont possibles :

  • Soit on ne saigne pas du tout, c’est l’aménorrhée (absence de règles).

  • Soit on saigne, mais ce ne sont donc pas des règles, on parle plutôt de saignements inter-menstruels.

Anovulation et cycles longs

Vous l’aurez compris, un cycle anovulatoire peut être un cycle très long, durant lequel l’ovulation tarde à arriver. On peut avoir un cycle long en raison d’un SOPK, de la pré-ménopause ou un autre souci hormonal : dans ce cas, on reste longtemps bloquée en phase pré-ovulatoire, mais l’ovulation finit par se faire (au 30ème, 40ème, 50ème, 60ème jour du cycle, voire plus tard !). Les règles sont alors décalées et surviennent 16 jours après au plus tard.

Anovulation et cycles courts

Toutefois, on peut aussi avoir un cycle anovulatoire qui dure « seulement » 25, 28 ou 30 jours, avec des saignements qui viennent « clore » le cycle (qui n’est pas vraiment clos puisqu’on n’a pas ovulé, mais vous avez compris la subtilité :)).

En fait, sans ovulation, les oestrogènes continuent d’épaissir l’endomètre ; mais au bout d’un moment, sans progestérone pour consolider le « nid » après l’ovulation, l’endomètre finit par se détacher : ce sont les saignements inter-menstruels. Ainsi, on peut très bien saigner en pensant que tout va bien, alors qu’en fait, on n’ovule pas !

règles sans ovulation

On peut avoir ses « règles » sans ovuler ?

Un cycle anovulatoire peut donc provoquer des saignements ressemblant à s’y méprendre à des règles. Les vraies règles sont toujours consécutives à la chute de la progestérone et donc à l’ovulation, alors que dans le cas d’une anovulation, c’est plutôt la chute des oestrogènes qui provoque les saignements inter-menstruels.

Comment faire la différence entre un saignement inter-menstruel et de vraies règles ?

Les saignements inter-menstruels peuvent :

  • Être plus abondants, car les oestrogènes ont bien épaissi l’endomètre

  • Comporter de gros caillots (puisque la progestérone n’a pas pu faire son travail de « cimenter » les couches d’endomètre en les vascularisant)

  • Être au contraire rosés / plus légers si les oestrogènes étaient un peu dans les choux eux aussi

  • Arriver un peu plus tardivement que d’habitude… ou pas ! Tout dépend du temps que mettent les oestrogènes à abandonner la partie.

Les symptômes pré-menstruels peuvent aussi être un peu différents, puisque la réaction hormonale est différente 🙂


repérer absence d'ovulation

Comment repérer un cycle anovulatoire ?

Des règles absentes

L’aménorrhée est le signe clinique le plus courant même si, on vient de le voir, on peut aussi observer des saignements intermenstruels.

Les tests d’ovulation négatifs

Certaines femmes ont recours aux tests d’ovulation, ce qui peut être très bien ! Sauf qu’en plus de représenter un certain budget, ces tests ne sont pas toujours fiables. En effet, ils réagissent en présence de LH, l’hormone qui déclenche l’ovulation. Sauf que chez les femmes ayant un SOPK par exemple, le taux de LH est constamment élevé et les tests réagissent très souvent alors que l’ovulation n’est à l’ordre du jour :s

De la même manière, on peut observer une montée de la LH, mais, pour une raison ou pour une autre, le follicule ne se rompt pas.

A contrario, le pic de LH peut se faire, mais le follicule n’est pas suffisamment mature pour se rompre, et l’ovulation ne se fait pas. On verra donc un test positif, alors qu’il n’y aura pas eu d’ovulation, juste une tentative infructueuse.

Par ailleurs, les tests d’ovulation n’ont pas forcément tous la même sensibilité et ne réagissent pas tous au même taux de LH, ce qui signifie que vous pouvez très bien faire réagir un test et pas un autre. Cela peut arriver si vous ne produisez pas assez de LH, par exemple !

On peut aussi faire un test de LH un peu trop tard : son pic ayant lieu 16 heures avant l’ovulation, si on fait le test 4 ou 8 heures avant, le test peut être négatif alors que l’ovulation est réellement imminente !

Enfin, certains médicaments comme le Clomid (un inducteur d’ovulation) boostent la LH, donc peuvent fausser les tests d’ovulation.

En résumé, les tests d’ovulation peuvent mettre sur la piste d’un cycle anovulatoire mais doivent être pris avec des pincettes !

Une absence de progestérone

On peut aussi détecter une absence d’ovulation en dosant sa progestérone 7 jours après sa supposée ovulation, ou 7 jours environ avant la date présumée de ses prochaines règles : s’il n’y en a presque pas, c’est que l’ovulation n’a pas eu lieu !

Et ça, c’est bien plus fiable qu’un test d’ovulation, car on vérifie a posteriori que l’ovulation a bien eu lieu, ou pas.

Pas de plateau haut et stable pour la température basale

Quand on observe son cycle, on repère assez facilement l’ovulation grâce à la montée de température qui lui succède. Sauf qu’en cas de cycle anovulatoire, la température peut fluctuer mais on n’observe pas de plateau haut de + 0,3 degrés sur la phase lutéale (puisqu’il n’y a pas de phase lutéale sans ovulation) !

Une courbe plate ou en dents de scie, sans deux plateaux bien distincts est le signe d’une anovulation. Et là aussi, pas de place au doute car sans ovulation, pas de progestérone, et sans progestérone, pas de montée de température.

Une glaire cervicale absente ou perturbée

Elle peut être absente et nous mettre la puce à l’oreille, mais on peut aussi avoir des faux départs de glaire qui sont des indices que le corps tente quand même d’ovuler, sans que ça n’aboutisse. Pour confirmer l’ovulation, on va corréler la présence de glaire cervicale crémeuse / blanc d’oeuf cru qui s’assèche brutalement à une montée de la température.

Une échographie pelvienne

Une échographie pendant la prétendue phase post ovulatoire permettra de voir qu’il n’y a pas de corps jaune et qu’il n’y a donc pas eu d’ovulation !


Pourquoi un cycle peut-il être anovulatoire ?

L’ovulation peut être mise sur pause pour tout plein de raisons :

  • Un déséquilibre hormonal : hypothyroïdie, excès de prolactine, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), insuffisance ovarienne prématurée, etc.

  • Des causes mécaniques, comme un kyste ovarien

  • Certains traitements médicamenteux (certains antidépresseurs, neuroleptiques, anti-épileptiques ou anti-hypertenseurs…) et la prise de contraceptifs hormonaux oestroprogestatifs (dont le rôle est justement de bloquer l’ovulation !)

  • Le stress, le surmenage : l’ovulation commence dans le cerveau ! Si l’hypothalamus détecte un stress, il met le cycle reproductif sur pause pour assurer notre « survie »

  • Le manque de sommeil ou le décalage horaire, qui vont perturber le cerveau et le système hormonal

  • Une prise de poids ou au contraire, une perte de poids rapides menant à un sous poids, ou bien des troubles alimentaires (tels que l’anorexie mentale)

  • Le sport excessif : certaines athlètes de haut niveau n’ont d’ailleurs plus leurs règles !

  • Le tabac, l’alcool, etc.

L’ovulation peut aussi survenir de manière très irrégulière durant certaines phases de la vie :

  • A l’adolescence, le temps que les cycles se calent

  • A la pré-ménopause, période durant laquelle le dialogue cerveau / ovaires commence à être moins fluide

  • En post-partum, puisqu’à la suite de l’accouchement, le corps et le système hormonal ont besoin d’un peu de temps pour retrouver leur rythme de croisière.


traitement anovulation

Quels sont les traitements de l’anovulation ?

Les solutions médicales

Une fois que le diagnostic de l’absence d’ovulation a été posé, les patientes peuvent se voir proposer différents traitements, en fonction des causes de l’anovulation :

  • La stimulation ovarienne par des médicaments comme le Clomid (ou citrate de clomifène),

  • L’induction de l’ovulation par des injections (gonadotrophines, GnRH, etc.)

En cas de réserve ovarienne très basse, on peut également recourir au don d’ovocytes. Précisons toutefois que l’on peut très bien ovuler avec un stock d’ovocytes considéré comme bas !

Quelle que soit le traitement choisi, il est également important de comprendre l’origine de l’anovulation : est-ce un dysfonctionnement hormonal (au niveau cérébral, de la thyroïde, des ovaires ?…), un problème mécanique (un kyste ovarien ?) ou bien un souci relevant plutôt du mode de vie, par exemple.

Les solutions naturelles / complémentaires

En effet, il est tout à fait possible, en amont ou en parallèle d’un parcours médical, de modifier son hygiène de vie pour retrouver une ovulation. C’est d’ailleurs souvent une solution plus efficace si l’anovulation vient d’un blocage lié au mode de vie ou à un excès de stress par exemple.

Cela passe entre autres par une alimentation équilibrée et nutritive, une pratique sportive réalisée à dose raisonnable et un travail sur le stress, la sphère émotionnelle et le sommeil. Certaines plantes et autres compléments peuvent aussi soutenir l’organisme et le système hormonal pour rééquilibrer le cycle menstruel et optimiser sa fertilité. Ce sont quelques unes des pistes que l’on creuse dans le cadre du Fertility Club, par exemple 🙂

Dans tous les cas, quelle que soit la prise en charge choisie, il est important de se tourner vers le traitement le plus adapté à sa situation, en fonction de la cause de son anovulation, de son projet de grossesse, de ses préférences personnelles, etc 🙂


infertilité cycle anovulatoire

Comment tomber enceinte en cas d’anovulation ?

Si on n’ovule pas, les chances de grossesse sont effectivement compromises. Toutefois, rappelez-vous qu’un cycle peut être anovulatoire de manière totalement isolée ! Nous les femmes ne sommes pas des machines à ovuler à tous les coups 🙂

En premier lieu et avant de s’alarmer d’une éventuelle infertilité, le mieux est d’apprendre à observer son cycle menstruel pour savoir si on ovule ou pas (grâce à la glaire cervicale et à la température notamment). Si on ne voit pas d’ovulation, on peut continuer à s’observer, pour voir s’il s’agit d’un petit couac isolé ou bien d’une réelle anovulation chronique.

Une fois que l’on a ces précieuses informations en poche, on peut se rapprocher de son gynécologue ou de sa sage-femme pour en discuter, trouver la cause de l’anovulation et choisir le traitement le plus adéquat 🙂 En parallèle, on peut donc aussi mettre en place de bonnes habitudes dans son hygiène de vie pour retrouver une ovulation (cf ce que l’on a dit plus haut !).


questions fréquentes

Questions fréquentes – Pour résumer

Comment savoir si je n’ai pas ovulé ?

L’absence de règles (hors grossesse) est l’un des signes les plus fiables de l’absence d’ovulation. Mais on peut aussi avoir des saignements intermenstruels, qui ressemblent beaucoup à des règles ! Le mieux est donc d’observer son cycle, pour repérer l’évolution des deux biomarqueurs de l’ovulation : la glaire cervicale (qui devient de plus en plus crémeuse puis translucide et étirable à l’approche de l’ovulation et s’assèche ensuite) et la température (qui monte après l’ovulation). Si l’un de ces deux paramètres est manquant, on n’a pas (encore) ovulé !

Est-ce qu’on peut avoir des règles sans ovulation ?

Oui…et non ! On peut saigner sans avoir ovulé : ce sont les saignements inter-menstruels, qui surviennent après la chute des oestrogènes, lorsque l’ovulation tarde à arriver. Cette chute hormonale entraîne la desquamation de l’endomètre et donc, des saignements qui s’écoulent par le vagin.

Les règles, quant à elles, sont des saignements qui sont toujours consécutifs à une chute de la progestérone et donc à une ovulation.

Est-ce que l’anovulation est courante ?

Oui, tout à fait ! Une étude menée aux Etats-Unis en 1996 a ainsi révélé un taux d’anovulation annuel de 5,3 pour 100 femmes.


Vous savez désormais tout sur l’anovulation ! On espère vous avoir rassurées : une absence d’ovulation isolée n’est pas si grave et arrive à de nombreuses femmes 🙂 Si toutefois ce trouble devient chronique et que cela compromet vos chances de grossesse, des solutions existent et un traitement de l’anovulation peut vous être proposé, en fonction des causes, de vos antécédents et de votre physiologie.

Observer votre cycle peut également être précieux pour repérer des dysfonctionnements tels que l’anovulation (qui peuvent sinon passer inaperçus !) et vous avez aussi la possibilité de travailler sur votre hygiène de vie pour rééquilibrer votre sphère hormonale, en complément d’un éventuel parcours médical 🙂

Des commentaires, des questions, des remarques ? N’hésitez pas à nous en faire part en commentaire 🙂

4 réflexions au sujet de “Anovulation : quels sont les symptômes, causes et solutions d’un cycle anovulatoire ?”

  1. Bonjour, comment se passe l’ovulation avec un ovaire en moins ?
    C’est celui qui reste qui ovule tous les mois ?
    Merci d avance

    Répondre
  2. Comment sait on que l’on commence un nouveau cycle si on n’a pas nos règles sur un cycle anovulatoire ?

    Répondre
    • Bonjour Claire ! Pour te répondre, en fait, le cycle ne se termine pas tant qu’on n’a pas ovulé 🙂 C’est la raison pour laquelle certaines cycles peuvent durer 40, 50, 100 jours, voire plus. Les règles sont toujours la conséquence d’une ovulation : si pas de règles, c’est que pas d’ovulation en amont, donc le cycle est toujours en cours. Est-ce que c’est plus clair pour toi ? 🙂 Bonne journée !

      Répondre

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Auteur/autrice de l’image

Émancipées redonne aux femmes le contrôle sur leur cycle menstruel.

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