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Durée phase lutéale : combien de jours s’écoulent entre l’ovulation et les règles ?

durée phase lutéale

Les idées clés

  • La phase lutéale, ou phase post-ovulatoire, est la phase du cycle menstruel comprise entre l’ovulation et les règles
  • Elle est dominée par la progestérone, sécrétée par le corps jaune.
  • Elle dure généralement entre 11 et 16 jours.
  • Elle peut être plus longue en cas de début de grossesse, ou plus courte en cas d’insuffisance en progestérone.
  • Une phase lutéale courte pose problème en cas d’essai bébé, mais aussi chez toutes les femmes de manière générale, car la progestérone présente des bienfaits essentiels pour notre santé physique et mentale.
  • Des solutions sont disponibles pour allonger la phase lutéale, qu’il s’agisse de la prise d’un traitement à base de progestérone de synthèse ou d’ajustements d’hygiène de vie.
  • Il est communément admis que les règles surviennent 14 jours après l’ovulation : mais si on vous disait que cette idée reçue est fausse ? En effet, ce principe est essentiellement vrai dans les manuels de SVT, mais ne s’applique pas du tout à toutes les femmes !

    Dans ce qui suit, on va tout vous expliquer sur la durée de la phase lutéale (ou phase post-ovulatoire) : sa durée « optimale » (qui se situe plutôt entre 11 et 16 jours en réalité), mais aussi les raisons qui peuvent expliquer pourquoi elle peut être plus longue (ce qui est souvent une bonne nouvelle, en tout cas quand on souhaite une grossesse !) ou plus courte (et ça, c’est plus problématique !).

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    Température pendant les règles : théorie et exceptions !

    température pendant les règles

    Les idées clés

  • La température du corps évolue au cours du cycle menstruel, sous l’influence des hormones féminines et surtout de la progestérone.
  • Après l’ovulation, la température augmente, en réaction à la sécrétion de progestérone qui nous prépare à la grossesse. Si l’ovule n’a pas été fécondé, la progestérone chute et la température redescend juste avant les règles.
  • Certaines femmes constatent néanmoins que leur température reste haute pendant leurs règles, alors que la progestérone est censée être au plus bas : cela peut venir d’une inflammation sous-jacente (causée par une endométriose, des douleurs de règles ou autre), d’une légère fièvre ou encore d’un début de grossesse !
  • Lorsqu’on s’intéresse un peu à son cycle menstruel et à la symptothermie, on ne peut pas passer à côté de la température, qui évolue au fil du cycle menstruel, avant et surtout après l’ovulation. En effet, cette méthode d’observation du cycle combine l’observation de la glaire cervicale et de la température pour confirmer qu’on a bien ovulé, et s’avère précieuse pour suivre sa fertilité.

    En symptothermie, on apprend aussi que la température baisse au moment des règles, ce qui témoigne de la chute hormonale de la fin du cycle menstruel (et permet de savoir quand glisser une serviette dans son sac à main ou enfiler une culotte de règles, juste avant leur arrivée !). Néanmoins, il arrive parfois que la température ne suive pas cette tendance et qu’elle se maintienne haute pendant les règles !

    Pourquoi, qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce forcément le signe d’un déséquilibre hormonal ? On vous explique !



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    La température basale : qu’est-ce que c’est ?

    Pour bien comprendre, reprenons les bases : qu’est-ce que la température basale ? Il s’agit tout simplement de notre température corporelle au repos, notre température de base quand on ne fait rien.

    On la mesure généralement au réveil car c’est là où elle est la plus basse, avec un thermomètre à double décimale. Néanmoins, grâce aux avancées technologiques et aux thermomètres connectés comme le Trackle ou le Tempdrop, on peut désormais la mesurer tout au long de la nuit, quand on dort (et qu’on est vraiment en période d’inactivité physique !).

    La température basale est l’un des deux critères de la symptothermie pour repérer l’ovulation, avec la glaire cervicale. En effet, sous l’effet de la progestérone sécrétée après l’ovulation, notre température corporelle augmente légèrement, d’environ 0,3 degrés.


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    Comment prendre sa température pour suivre son cycle menstruel et son ovulation ?

    La température corporelle est donc un indicateur précieux de l’ovulation, qui nous permet de savoir si on est en phase pré-ovulatoire ou post-ovulatoire. Néanmoins, pour qu’elle soit la plus fiable possible, il est important de respecter certains principes pour la prendre correctement :

    • Il faut la prendre tous les matins au réveil, sans poser le pied par terre, après minimum 1h de sommeil ou de repos allongée.

    • Il est important de prendre sa température toujours à la même heure, ou du moins dans une fenêtre d’1h30, avant ou après son heure de prise habituelle.

    • Il est essentiel d’utiliser un thermomètre basal à double décimale : en effet, l’augmentation de température est subtile, de l’ordre de quelques dixièmes ! Un thermomètre classique ne sera pas assez précis pour vous indiquer la hausse de température basale liée à l’ovulation.

    • Vous pouvez prendre votre température par voie buccale, vaginale ou rectale.

    • On ne change pas de thermomètre ou de zone de prise de température en cours de cycle, au risque de tout fausser !

    Cela peut paraître un peu rigide, mais cela demande plutôt de la rigueur sur les premiers cycles : une fois que vous aurez pris l’habitude de checker votre température quotidiennement, cela deviendra un réflexe (comme celui de vous brosser les dents ou de prendre votre pilule à heure fixe ;)).

    Et, comme évoqué plus haut, on peut désormais se faciliter la vie, en utilisant un thermomètre connecté qui prend votre température pendant votre sommeil. D’ailleurs, si le Tempdrop vous intéresse, on a imaginé un mini-atelier pour vous permettre de vous en servir de manière fiable pour la symptothermie !


    Comment évolue la température au cours du cycle menstruel et pendant les règles ?

    Notre température corporelle évolue tout au long du cycle, sous l’influence des hormones en présence selon les phases du cycle menstruel !

    Durant la phase folliculaire (pré-ovulatoire et ovulatoire), ce sont les oestrogènes qui sont prédominants, sécrétés par les follicules en développement dans nos ovaires. Les oestrogènes n’ont pas de réel impact sur la température corporelle au réveil.

    En revanche, une fois que l’ovulation a eu lieu, les choses changent ! Pendant la phase lutéale (ou phase post-ovulatoire), la progestérone est sécrétée par le corps jaune (l’enveloppe du follicule qui a libéré son ovocyte) : le rôle de cette précieuse hormone est de maintenir une éventuelle grossesse, et elle a pour effet (entre autres) de provoquer une augmentation de la température. Elle nous met en mode « couveuse » pour qu’un embryon puisse se développer !

    Ainsi, sur la courbe de température, on peut clairement voir un plateau bas (qui correspond à la phase pré-ovulatoire) et un plateau haut, qui prouve que l’ovulation a bien eu lieu (toujours en double contrôle avec la glaire cervicale bien sûr !). La température monte de 0,3 degrés environ et se maintient sur un plateau stable jusqu’aux règles. Ce décalage thermique est un bel indicateur de la fertilité et que l’ovulation est derrière nous !

    évolution température cycle menstruel

    Néanmoins, si vous voyez que votre température vient de monter et que vous souhaitez tomber enceinte, ne jetez pas l’éponge tout de suite : en effet, l’ovule ayant une durée de vie de 24 heures (grand maximum), vous restez fertile le premier jour de votre phase lutéale (votre premier point haut) ! D’ailleurs, en symptothermie, on considère que la fenêtre de fertilité ne se referme qu’après 3 points hauts sur la courbe de température, par précaution.

    À noter également que la hausse de la température se produit généralement le lendemain de l’ovulation (29% des cas selon le graphique ci-dessous) : toutefois, elle peut aussi survenir le jour de l’ovulation proprement dite (27%) ou le surlendemain (24%). Plus rarement, l’ovulation peut aussi se produire le lendemain de la hausse de la température, au deuxième point haut (11% des cas observés), d’où l’intérêt d’avoir 3 points hauts pour bien valider la clôture de la fenêtre de fertilité !).

    ovulation température

    S’il n’y a pas eu de grossesse, le corps jaune, qui a une durée de vie limitée (maximum 16 jours) s’essouffle au bout de quelques jours et la progestérone commence à diminuer : quand elle atteint un seuil minimal, la température corporelle baisse à nouveau. C’est un indice que les règles sont sur le point de débarquer !

    En revanche, en cas de grossesse, la température basale se maintient sur un plateau haut. En effet, la beta hCG sécrétée par le trophoblaste (le futur placenta) commande au corps jaune de se maintenir et de continuer à sécréter de la progestérone !

    Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à lire notre article sur la température corporelle au fil du cycle menstruel !


    Pourquoi la température corporelle ne baisse pas pendant les règles ?

    On vient de le dire, la température basale est censée redescendre à l’approche des règles, la veille ou le jour J, signe que la progestérone n’est plus là pour maintenir l’endomètre et qu’il peut se détacher. Cependant, il y a des exceptions à cette règle ! Certaines femmes constatent en effet que leur température basale se maintient sur un plateau haut, alors qu’elles ne sont pas enceintes et que leurs menstruations ont débuté. Quelles sont les raisons à cela ?

    inflammation utérus

    Une inflammation

    La température basale peut mettre un peu plus de temps à redescendre en cas d’inflammation : en effet, cet état d’hyper-vigilance et de réparation du corps provoque elle aussi une légère montée de température. C’est notamment le cas si vous souffrez d’endométriose, de syndrome prémenstruel ou « simplement » de règles douloureuses.

    Pour évacuer l’endomètre (la muqueuse utérine), le corps fait intervenir des prostaglandines, qui provoquent les contractions de l’utérus. Pour être plus précise, on a deux types de prostaglandines : des prostaglandines inflammatoires (qui sont nécessaires en cas de blessure et dans les processus de réparation/guérison du corps, ou pour permettre les contractions utérines, par exemple) et des prostaglandines anti-inflammatoires, qui temporisent leurs consoeurs et évitent notamment des contractions trop violentes, qui seraient trop douloureuses.

    Sauf qu’en cas d’endométriose, de SPM ou de règles douloureuses, on constate qu’elles ont du mal à faire « tampon » et qu’il y a un déséquilibre entre prostaglandines anti et pro-inflammatoires ! On est donc en situation d’inflammation au moment des règles, qui va faire monter un peu la température, et donner l’impression de retarder la baisse de la température basale liée à la chute de la progestérone. En fait on serait plutôt sur une sorte de “relai”, la progestérone cédant la place à l’inflammation pour faire grimper légèrement la température.

    grossesse biochimique

    Une grossesse biochimique

    Il arrive parfois qu’il y ait une fécondation lors de l’ovulation, mais que l’ovule fécondé s’implante dans l’utérus sans parvenir à se développer. Dans ce cas, on parle de grossesse biochimique, lorsque la grossesse est arrêtée à un stade très précoce, tellement précoce qu’on ne s’en rend parfois pas compte, car l’embryon est directement « évacué » avec le sang des règles (règles qui peuvent d’ailleurs être légèrement en retard).

    Toutefois, si l’ovule a été fécondé mais que la nidation n’a pas tenu, le corps jaune peut encore produire un peu de progestérone pendant quelques jours, maintenant la température élevée, même si des saignements surviennent.

    perturbations température

    D’autres éléments perturbateurs qui faussent la courbe de température

    Un sommeil de mauvaise qualité/agité (ce qui arrive souvent lorsque nos règles nous font souffrir !), la consommation d’alcool, un dîner un peu trop lourd ou encore le stress (qu’il soit physique ou émotionnel) peuvent aussi perturber la température basale et retarder sa baisse.

    Une infection ou une maladie (un rhume, une grippe, une angine, etc.) peuvent potentiellement provoquer un peu de fièvre (même légère) qui vient totalement perturber la température corporelle à la hausse. Dans ce cas ce sera une exception, sur un cycle, avec une température qui ne chute pas avant les règles, du fait de cette légère fièvre.

    spotting prémenstruel

    Des « règles » qui sont en fait des spottings de fin de cycle menstruel

    En fin de cycle menstruel, nous sommes nombreuses à remarquer des petites pertes de sang (souvent brun), qui font de légères tâches dans nos sous-vêtements : on pense alors que les règles ont démarré, mais il n’en est rien !

    En effet, les spottings ne sont pas des menstruations : ces légers saignements proviennent de la baisse de la progestérone, qui n’est plus suffisamment présente pour bien maintenir l’endomètre, qui commence à se détacher. Mais la progestérone ne chute pas encore totalement, donc les règles n’arrivent pas tout de suite, ce sont juste des petites pertes de sang. 

    Ces spottings font partie de la fin de la phase post-ovulatoire et les règles démarrent véritablement au premier jour du saignement bien franc, qui nécessite une protection menstruelle 🙂 Il est donc normal que la température basale ne chute pas encore en cas de spottings.

    grossesse

    Un début de grossesse

    Certaines femmes, en revanche, remarquent des saignements légers et un maintien de leur température corporelle sur un plateau haut, tout simplement parce qu’elles sont enceintes ! Les pertes de sang observées ne sont donc pas des règles, mais des saignements de début de grossesse.

    Si vous avez un doute sur un potentiel rapport fécondant et votre température qui ne chute pas 16 jours après l’ovulation, n’hésitez pas à faire un test de grossesse, qui pourra confirmer si une grossesse a débuté !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Il n’y a pas vraiment de température précise à donner que l’on devrait atteindre pendant ses règles et qui vaudrait pour toutes les femmes. Cela dépend de chaque femme, du thermomètre et de la zone de prise de température.

    La seule « règle » serait plutôt qu’elle doit normalement être plus basse que pendant la phase lutéale, la phase post-ovulatoire. La courbe de température doit présenter un plateau bas (qui correspond à la phase des règles et la phase pré-ovulatoire), puis un plateau haut, qui correspond à la phase post-ovulatoire.

    On peut en effet ressentir une certaine frilosité pendant ses règles ! Elle peut être due à la chute de la progestérone, qui induit une baisse de la température corporelle, mais aussi à la vasoconstriction qui limite la circulation sanguine dans les extrémités.

    On peut également évoquer la perte de fer, qui peut être une cause de fatigue et de frilosité, ainsi que l’impact des prostaglandines qui nous placent en état inflammatoire et peuvent mimer un état de fièvre et des frissons.

    Généralement, la température basale chute le matin du dernier jour du cycle menstruel, donc le matin du premier jour des règles, ou la veille de leur arrivée.

    Néanmoins, on l’a vu, certaines femmes voient plutôt leur température basale baisser pendant, voire après les règles !

    On peut repérer un début de grossesse grâce à sa courbe de température, si on voit que celle-ci ne baisse pas 16 jours après la date de l’ovulation. Bien sûr, un test de grossesse positif sera indispensable pour confirmer ce précieux indice !


    On l’a vu, sous l’influence de nos hormones féminines (et surtout de leur chute en fin de cycle), notre température est généralement basse pendant les règles. Néanmoins, on a aussi balayé ensemble toutes les situations qui peuvent expliquer que votre température corporelle ne baisse pas pendant vos règles, ce qui arrive à un certain nombre de femmes ! Si cela se produit à chaque cycle, cela peut venir d’une inflammation sous-jacente ; si c’est plus ponctuel, il est possible qu’un élément perturbateur soit venu chambouler votre courbe de température, ou qu’une grossesse ait débuté !

    On espère en tout cas que cela vous aura permis de comprendre qu’au delà des règles très théoriques de la symptothermie, certaines subtilités de nos corps de femme peuvent faire émerger des exceptions à ces règles 🙂 Tenir une courbe de température peut aussi vous aider à comprendre votre corps à vous et déceler d’éventuels signaux qu’il vous envoie sur votre équilibre hormonal, voire à augmenter vos chances de concevoir, en croisant ce précieux indicateur avec la glaire cervicale, selon les règles de la symptothermie pour repérer l’ovulation.

    Qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous faites partie des femmes qui voient leur température corporelle chuter en fin de cycle et donc leurs règles se profiler avant la première goutte de sang, ou bien de celles qui constatent que leur courbe de température se maintient pendant les règles, pour chuter ensuite ? Dites-nous tout en commentaire !

    Les sources complémentaires

  • Stanford et al : Obstetrics and Gynecology Vol.101 No 6 pp.1285-1293, 2003.
  • Sport & grossesse : il y a-t-il un risque à faire du sport enceinte ?

    sport grossesse

    Les idées clés

  • La pratique d’une activité sportive est recommandée pendant la grossesse, tout en étant bien sûr, adaptée et approuvée par le médecin qui suit la femme enceinte.
  • Faire du sport quand on est enceinte présente des bénéfices pour la maman (régulation de la prise de poids, soulagement des douleurs lombaires, réduction de l’anxiété, etc) et pour le bébé (notamment au niveau de son développement cognitif).
  • Certains signaux d’alerte doivent néanmoins inciter à prendre un avis médical et, si besoin, à limiter l’activité sportive : vertiges, douleurs, saignements, palpitations, etc.
  • Certaines disciplines ne sont pas recommandées durant la grossesse, comme le ski, l’équitation, l’alpinisme, la plongée, la boxe, etc.
  • Le sport peut également être contre-indiqué pendant la grossesse, en cas de béance du col, de pré-éclampsie, de placenta praevia, ou de retard de développement du bébé.
  • L’activité physique est toutefois recommandée dans la grande majorité des cas pendant la grossesse, et même en pré-conception !
  • Lorsque notre test de grossesse est positif, une fois l’immense joie passée, on commence à se poser des questions très pratico-pratiques, comme « qu’est-ce que peux manger maintenant ?« , « quels sont les examens médicaux à réaliser ?« , mais aussi « est-ce que je peux continuer à faire du sport enceinte ?« .

    Cette question est tout à fait légitime, car on peut se demander si courir, nager ou soulever des poids peut nuire à la grossesse et à la santé de notre bébé. Dans cet article, on va faire en sorte que vous y voyiez plus clair et spoiler, oui, vous pouvez continuer à faire du sport (c’est même recommandé !), tout en adaptant vos séances 🙂

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    Quel est le délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule ?

    délai pour tomber enceinte après arrêt pilule

    Les idées clés

  • La pilule, dans la plupart des cas, bloque l’ovulation. Elle altère également la glaire cervicale et l’endomètre, ce qui complique les chances de fécondation et de nidation.
  • Il faut généralement attendre plusieurs cycles avant de tomber enceinte après l’arrêt de la pilule, le temps que les hormones féminines retrouvent leurs niveaux physiologiques et que le cycle menstruel redémarre.
  • Il est possible de repérer la première ovulation réussie après l’arrêt de la pilule, grâce aux signaux envoyés par le corps, à savoir la glaire cervicale et la température.
  • La prise de la pilule ne réduit pas les chances de concevoir, mais elle peut entraîner des carences en minéraux essentiels pour la fertilité.
  • Une fois qu’on a envie d’avoir un enfant, on est généralement très impatiente, et on espère très fort que le test de grossesse sera positif dans la foulée, avant les prochaines règles 🙂 Sauf qu’il arrive très souvent que ce bébé qu’on attend avec joie mette un peu de temps à pointer le bout de son nez :s

    C’est d’autant plus vrai quand on a pris une contraception hormonale, et notamment une pilule contraceptive : il faut en effet un petit temps à notre corps, à nos hormones naturelles et à notre cycle menstruel pour retrouver leur rythme de croisière. Quel est le délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule ? Combien de temps faut-il attendre pour retrouver sa fertilité ? On vous explique tout dans ce qui suit 🙂



    fonctionnement pilule contraceptive

    Comment fonctionne la pilule contraceptive ?

    Pour bien comprendre pourquoi il y a souvent un délai entre l’arrêt de la pilule et un début de grossesse, voyons ensemble comment marche cette contraception hormonale.

    Dans la plupart des cas, la pilule contraceptive bloque l’ovulation. En effet, elle leurre le cerveau, en lui faisant croire qu’une grossesse a débuté, grâce aux hormones de synthèse qu’elle contient : ainsi, le cerveau n’envoie pas de FSH aux ovaires, l’hormone qui commande la maturation des follicules ovariens, débouchant ensuite sur l’ovulation. Les follicules, qui ne se développent pas, ne sécrètent pas d’oestrogènes et comme il n’y a pas d’ovulation, on n’a pas non plus de corps jaune et de progestérone.

    Le dialogue cerveau/ovaires est rompu, ou en tout cas, totalement altéré. Les pilules combinées, contenant des oestrogènes de synthèse et un progestatif fonctionnent de cette manière, ainsi que certaines pilules progestatives.

    hormones cycle menstruel naturel
    Hormones sous cycle menstruel naturel
    hormones sous pilule
    Hormones sous pilule

    Par ailleurs, même lorsqu’elle ne bloque pas l’ovulation, la pilule contraceptive altère la glaire cervicale et l’endomètre, ce qui complique fortement les chances de fécondation et de nidation.

    La glaire cervicale est un mucus sécrété par le col de l’utérus, durant la période de fertilité de la femme, sous l’influence des oestrogènes. À l’approche de l’ovulation, elle devient très étirable, translucide et lubrifiée, comme du blanc d’oeuf cru : cette texture lui permet de protéger les spermatozoïdes de l’acidité du vagin jusqu’à 5 jours avant l’ovulation, de faciliter leur passage et de les « escorter » jusqu’à l’ ovule. Or, la pilule progestative modifie la glaire cervicale, elle l’épaissit et l’acidifie, ce qui complique sérieusement la tâche des spermatozoïdes pour aller rejoindre l’ ovule !

    La pilule contraceptive vient également atrophier l’endomètre, la muqueuse utérine : au cours d’un cycle menstruel naturel, les oestrogènes épaississent cette muqueuse sur la première partie du cycle, puis la progestérone naturelle la vascularise, afin qu’un embryon puisse s’y implanter. Sous pilule, ses variations hormonales n’ayant pas lieu, l’endomètre ne se développe pas aussi bien ! De plus, la muqueuse utérine est moins vascularisée sous pilule, ce qui contribue à sa non-réceptivité pour une éventuelle nidation.


    redémarrage cycle menstruel arrêt pilule

    Arrêt de pilule : combien de temps faut-il au cycle menstruel pour redémarrer ?

    Comme on vient de le voir, la prise de la pilule contraceptive vient profondément modifier le fonctionnement du corps féminin, du cerveau aux ovaires, en passant par l’utérus. Cela explique pourquoi il est très rare de tomber enceinte tout de suite après l’arrêt de la pilule !

    Le délai de grossesse après l’arrêt de la pilule est assez variable selon les femmes, car nous sommes toutes différentes. Tout dépend en fait du laps de temps nécessaire pour que le dialogue cerveau- ovaires se rétablisse, et que le cycle menstruel et l’ovulation reprennent de manière régulière. C’est ce qui explique aussi pourquoi beaucoup de femmes sont en situation d’aménorrhée (lien) après l’arrêt de la pilule : elles n’ont plus leurs règles pendant quelques temps, car l’ovulation a du mal à reprendre.

    Selon une étude de l’INED (Institut National des Etudes Démographiques) parue en 2010, il faut compter un délai de 7 mois en moyenne pour avoir un enfant, qu’on prenne la pilule contraceptive ou non. Une autre étude a quant à elle démontré qu’il fallait prévoir un délai d’environ 3 cycles pour concevoir chez les femmes ayant pris une pilule contraceptive, le délai étant plus long pour les contraceptifs hormonaux injectables, par exemple.


    fertilité après arrêt pilule

    Comment savoir quand on est fertile après l’arrêt de la pilule contraceptive ?

    Une fois qu’on a arrêté la pilule (ou tout autre moyen de contraception) pour tomber enceinte, il est crucial de bien repérer la reprise de l’ovulation, afin de viser juste et d’avoir un rapport sexuel au bon moment. Surtout que, comme on vient de le voir, l’ovulation ne se produit pas tout de suite après l’arrêt de la pilule (c’est surtout vrai pour les pilules oestro-progestatives, puisque certaines pilules progestatives ne bloquent pas l’ovulation).

    En effet, une fois que le dialogue hormonal a repris et que le cycle menstruel a repris son rythme de croisière, c’est un peu ballot de « rater le coche » : parfois, des essais bébé s’éternisent pour cette seule raison !

    La fenêtre de fertilité féminine

    fenêtre de fertilité femme

    À la différence des hommes qui sont fertiles tous les jours, les femmes ne sont fertiles que 5-7 jours par cycle menstruel :

    • Jusqu’à 5 jours avant l’ovulation, la glaire cervicale, qui est alcaline, protège et nourrit les spermatozoïdes de l’acidité du vagin. Ainsi, ils peuvent attendre que l’ ovule soit libéré dans les cryptes du vagin !

    • Une fois expulsé, l’ ovule a une durée de vie limitée : la fécondation doit avoir lieu dans les 12-24 heures avant qu’il ne s’auto-détruise !

    Repérer son ovulation et sa fenêtre de fertilité

    Beaucoup d’entre nous avons déjà utilisé un calendrier d’ovulation et/ou une application de suivi de cycle menstruel pour identifier notre période fertile sur le cycle menstruel en cours. Sauf que !

    Ces outils, bien que très pratiques, ne sont pas très forts pour bien identifier l’ovulation et la période de fertilité : en effet, ils se basent sur des calculs et des statistiques, en fonction de deux éléments :

    • L’ovulation a toujours lieu 14 jours avant les règles : or, la phase post ovulatoire dure de 11 à 16 jours, quand le cycle menstruel est bien équilibré, et elle peut être plus courte, en cas d’insuffisance en progestérone, par exemple !

    • La durée de vos cycles précédents : le problème ici est qu’on ne peut pas connaître la durée d’un cycle à venir, car l’ovulation peut se produire n’importe quand, et peut être décalée selon les aléas de la vie (notamment à cause du stress). Ainsi, même si vous avez l’habitude d’ovuler entre J12 et J16, par exemple (car oui, on n’ovule pas forcément le 14ème jour du cycle non plus), votre ovulation peut avoir lieu plus tôt ou plus tard sur le cycle à venir. En matière de cycle menstruel et d’ovulation, on ne peut pas se baser sur le passé pour prédire l’avenir 🙂

    symptothermie

    C’est la raison pour laquelle on ne ne vous recommande pas ces outils pour dater votre ovulation. Néanmoins, on vous rassure, il existe une méthode pour la repérer avec précision : la symptothermie !

    La symptothermie est une méthode naturelle d’observation du cycle, qui se base sur les deux bio-marqueurs de l’ovulation, la glaire cervicale et la température :

    • On l’a dit plus haut, la glaire cervicale présente une consistance très particulière à l’approche de l’ovulation, transparente, lubrifiée et élastique. Elle est produite sous l’influence des oestrogènes, et lorsqu’elle a cette texture, cela signifie qu’ils sont très présents ! Or, le moment où la sécrétion d’oestrogènes est la plus importante, c’est au moment de l’ovulation : la nature est bien faite 😉 Après l’ovulation, la progestérone remplace les oestrogènes et la glaire s’assèche.

    • La température : la progestérone a également pour effet de légèrement augmenter la température, de l’ordre de 0,3 degrés. Comme cette hormone n’est sécrétée qu’après l’ovulation par le corps jaune, on sait que l’augmentation de la température signifie que l’ovulation a eu lieu.

    La combinaison de ces deux signaux permet de voir l’ovulation venir (grâce à la présence et la montée en qualité de la glaire cervicale) et de confirmer qu’elle a eu lieu (avec l’assèchement de la glaire et l’élévation de la température). On peut également observer le col de l’utérus, qui est un indicateur complémentaire facultatif.

    Cela signifie que quand vous voyez de la glaire cervicale (qu’on appelle aussi des pertes blanches par abus de langage) crémeuse, laiteuse voire blanc d’oeuf cru dans votre culotte, vous pouvez tout donner, car l’ovulation n’est plus très loin ! 🙂 Cela devrait vous aider à réduire le délai de grossesse après la pilule, tout en sachant que d’après l’étude de l’INED, même en ayant un rapport pile au bon moment, les chances de tomber enceinte sont de 25% en moyenne. Et oui, la fertilité est une combinaison de plusieurs éléments : le bon timing, mais aussi la qualité ovocytaire, la qualité des spermatozoïdes de Monsieur (qu’on peut évaluer avec l’aide d’un spermogramme, les apports nutritionnels, etc 🙂

    Si vous souhaitez creuser ce point de la symptothermie (mais aussi de tout le reste !), sachez qu’on l’aborde en détail dans le Fertility Club, notre programme dédié aux femmes et aux couples qui sont en désir d’enfant 🙂


    pilule fertilité féminine

    Est-ce que la pilule contraceptive réduit la fertilité des femmes ?

    Très bonne question ! 🙂

    Tout d’abord, pendant la période de prise, il est évident que la pilule contraceptive réduit la fertilité, puisque c’est son rôle 🙂 Toutefois, on peut quand même tomber enceinte sous pilule (lien), puisqu’aucun contraceptif (à part l’abstinence !) n’est fiable à 100% !

    Ensuite, aucune étude n’indique clairement que les chances de tomber enceinte après la prise d’une pilule soient compromises. La pilule est une méthode de contraception tout à fait réversible, même s’il faut souvent attendre un peu pour démarrer une grossesse une fois qu’on l’a arrêtée. Elle n’entraîne pas d’infertilité au long cours !

    Néanmoins, plusieurs études (que vous trouverez dans l’encadré présent à la fin de cet article) ont démontré que la prise prolongée d’une pilule hormonale peut entraîner des carences, ou du moins des diminutions significatives de certains vitamines et minéraux clés pour la fertilité : vitamines du groupe B (dont la précieuse vitamine B9), en magnésium, en fer, en zinc, coenzyme Q10 et sélénium (qui sont très importants pour la qualité ovocytaire). Cette carence en certains nutriments est l’un des effets secondaires de la pilule à connaitre :s

    Ainsi, si vous souhaitez optimiser votre fertilité après un arrêt de pilule, une période de reminéralisation avec des apports en vitamines et minéraux ciblés est souvent recommandée ! Si vous souhaitez être accompagnée à ce sujet, ce sont des éléments qui ont une large place dans le Fertility Club 🙂

    A contrario, prendre la pilule n’augmente pas les chances de tomber enceinte : en effet, on pourrait penser que la prise de pilule « épargne » nos ovocytes, puisqu’on n’ovule pas, mais ce n’est pas tout à fait vrai ! En effet, nous naissons avec près de 400 000 ovocytes et nous ovulons environ 400 fois au cours de notre vie : ainsi, « sauter » certaines ovulations n’a pas beaucoup d’impact sur notre réserve ovarienne ! De plus, nos ovocytes s’altèrent avec le temps et la pilule ne contrecarre pas ce phénomène physiologique.


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Le mieux est de l’arrêter dès que vous avez pris la décision d’avoir un enfant, en sachant que les chances de tomber enceinte tout de suite après l’arrêt de la pilule sont restreintes (même si cela arrive parfois !) et qu’il faudra prévoir un délai de quelques cycles.

    Observer votre cycle menstruel sera la meilleure manière pour vous de repérer votre ovulation après l’arrêt de la pilule ! Pour ce faire, vous pouvez vous former à la symptothermie, une méthode qui se base sur l’observation quotidienne des signaux de fertilité (glaire cervicale et température).

    Pour information, la fiabilité pratique de la symptothermie est de 98%, contre 80% pour la méthode du calendrier utilisée par les applications de suivi de cycle menstruel et les calendriers d’ovulation 😉

    Dans un cycle naturel, les règles se produisent généralement dans les 11 à 16 jours après une ovulation réussie (hors grossesse, bien sûr !) et le retour des règles après l’arrêt de la pilule dépend en fait du moment où l’ovulation reprend. En moyenne, 2 à 3 cycles sont nécessaires pour que le cycle menstruel retrouve son rythme habituel, bien que certaines femmes ovulent dès le premier cycle, ou bien après !

    Si la pilule utilisée n’avait pas pour principal mode d’action de bloquer l’ovulation (comme certaines pilules progestatives à faible dose), il est possible que l’ovulation ne se soit pas arrêtée et qu’elle se poursuive immédiatement après l’arrêt du contraceptif.

    Néanmoins, si vos règles ne reviennent pas au bout de 2-3 cycles, n’hésitez pas à consulter votre gynécologue ou votre sage femme, pour voir à quel niveau l’ovulation peut être bloquée et si une pathologie sous-jacente, qui avait été masquée par la pilule, pourrait être en cause (on pense au SOPK, par exemple).

    Oui, on peut l’arrêter quand on veut, même si vous pouvez demander un avis médical et des conseils auprès de votre gynécologue ou de votre sage-femme. L’observation de votre cycle vous permettra ensuite de vous y retrouver dans votre cycle en repérant l’ovulation 🙂

    Non, il semblerait que la prise prolongée de la pilule contraceptive n’entraîne pas de baisse durable de la fertilité. Une femme ayant pris la pilule pendant 10 ans a les mêmes chances de concevoir qu’une autre ayant pris la pilule pendant 1 an, à condition que d’autres facteurs (âge, santé générale, qualité de l’ovulation) soient similaires.

    En effet, le retour à l’ovulation peut parfois prendre un peu plus de temps après l’arrêt de la pilule, mais ce délai n’est pas systématiquement lié à la durée de prise et peut être plutôt corrélé à un déséquilibre du cycle menstruel pré-existant, ou à l’âge de la femme au moment de l’arrêt. En effet, si une femme arrête la pilule à 40 ans après l’avoir prise pendant 20 ans, ses chances de conception pourront être influencées par son âge, la qualité des ovocytes et la réserve ovarienne étant moins élevées au fil du temps.

    Tout dépend du type de stérilet 🙂

    • Si vous utilisiez un stérilet au cuivre, votre ovulation n’était pas bloquée. Ce type de contraception n’agissant pas sur les hormones, la fertilité revient généralement immédiatement après son retrait. À moins d’un déséquilibre hormonal sous-jacent, il est possible de tomber enceinte rapidement en repérant bien votre fenêtre de fertilité 🙂

    • Si vous utilisiez un stérilet hormonal (Mirena, Kyleena, Jaydess), le retour à la fertilité est généralement rapide après le retrait, car son effet est principalement local. Toutefois, certains modèles, comme Mirena ou Kyleena, peuvent partiellement bloquer l’ovulation, surtout dans les premiers mois d’utilisation. Jaydess, qui contient une dose plus faible de progestatif, a un impact minimal sur l’ovulation. Tous ces stérilets assurent principalement leur effet contraceptif en épaississant la glaire cervicale et en modifiant l’endomètre.


    pilule

    Vous avez maintenant votre réponse quant au délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule 🙂 Le retour à la fertilité n’est pas immédiat même s’il est possible de tomber enceinte rapidement, puisque le cycle menstruel est souvent opérationnel au bout de 2-3 mois.

    En réalité, il n’y a pas vraiment de timing universel, puisque tout dépend du type de pilule utilisé et de la physiologie de chacune d’entre nous, ainsi que de nos habitudes d’hygiène de vie. Parfois les choses vont très vite, mais pour certaines, le délai est plus long pour avoir un bébé 🙁 En tout cas, sachez qu’il existe des manières de repérer l’ovulation pour « viser juste » grâce à la symptothermie et qu’on peut aussi vous accompagner dans le Fertility Club si vous sentez que le délai est un peu trop long pour vous <3

    Dans tous les cas, on espère fort que cet article vous aura été utile et si vous avez une question qui n’aurait pas trouvé de réponse, on est à votre disposition en commentaires !

    Règles douloureuses : d’où viennent-elles et comment les soulager ?

    règles douloureuses

    Les idées clés

  • Les douleurs de règles (dysménorrhée) sont très fréquentes, mais elles ne sont pas normales.
  • Elles peuvent être dues à une endométriose, une inflammation locale (au niveau de l’utérus) ou générale, une hygiène de vie un peu déséquilibrée. Elles peuvent aussi être liées à une cause mécanique, comme un kyste ou un fibrome, ou au port d’un stérilet par exemple.
  • Douleurs de règles et syndrome prémenstruel sont souvent corrélés, même si on peut avoir un SPM sans douleurs de règles et vice-versa.
  • On peut prendre des médicaments pour soulager la dysménorrhée et/ou opter pour des solutions plus naturelles, basées sur l’hygiène de vie.
  • Crampes utérines intenses, tensions dans les reins, seins tendus et ultra-sensibles, migraines… nous sommes très nombreuses à nous plaindre de règles douloureuses ! Selon l’INSERM, 90 % des femmes réglées de 18 à 49 ans présentent une dysménorrhée (le nom scientifique des règles douloureuses), et il s’agit de la première cause d’absentéisme scolaire chez les jeunes filles.

    La question est de savoir pourquoi ? Qu’est-ce qui provoque ces douleurs (parfois insoutenables pour certaines) au moment des règles ? Que se passe-t-il dans notre corps, dans nos hormones et dans notre utérus pour être pliée en deux plusieurs jours par mois ? Dans ce qui suit, nous allons creuser ensemble cette question, mais aussi explorer les pistes qui sont possibles pour les soulager, ces fichues règles douloureuses !

    Lire la suite

    Peut-on tomber enceinte avec une seule trompe utérine ?

    tomber enceinte avec une seule trompe

    Les idées clés

  • Les trompes utérines sont essentielles à la fécondation et à la nidation : elles sont le lieu de rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes et le point de passage entre l’ovaire et l’utérus. Lorsque la trompe est bouchée, l’embryon ne peut pas rejoindre l’utérus.
  • Les problèmes de trompes utérines sont l’une des causes principales d’infertilité (même s’il y en a d’autres, comme les troubles de l’ovulation et du cycle menstruel)
  • Une trompe peut être manquante ou obstruée du fait d’une anomalie congénitale, une infection sexuellement transmissible, un hydrosalpinx ou encore une endométriose.
  • Le diagnostic de trompe dysfonctionnelle est posé par un spécialiste (comme un gynécologue) qui pourra réaliser des examens d’imagerie et/ou une coelioscopie.
  • Des solutions existent pour déboucher une trompe utérine et il est aussi possible de passer par un protocole PMA pour contourner l’obstacle de la trompe endommagée ou manquante.
  • Néanmoins, tant que les ovaires fonctionnent bien et qu’il reste une trompe fonctionnelle, une grossesse naturelle est toujours possible.
  • Le saviez-vous ? Les soucis de trompe utérine (qu’on appelait aussi auparavant trompes de Fallope) sont l’une des principales causes d’infertilité et il n’est d’ailleurs pas rare qu’une femme apprenne que l’une de ses trompes est bouchée après plusieurs mois d’essais infructueux, au détour d’un bilan de fertilité.

    Ainsi, la question se pose : est-il possible de tomber enceinte avec une seule trompe ? Est-ce que les chances d’avoir un enfant sont drastiquement réduites ? On ne ménage pas le suspense plus longtemps : oui, il est tout à fait possible de concevoir un bébé avec seulement une trompe ! Et on vous explique pourquoi dans ce qui suit 🙂



    rôle trompes de fallope

    Quel est le rôle des trompes utérines ?

    Les trompes utérines sont des sortes de « canaux », reliant les ovaires et l’ utérus : mais attention ! Contrairement à ce que l’on voit souvent dans les dessins anatomiques, les ovaires ne sont pas du tout reliés aux trompes : ils sont plutôt reliés à l’utérus et il y a en réalité un espace entre l’ovaire et la trompe voisine. Ainsi, au moment de l’ovulation, l’ovule se « jette » dans le vide, avant d’être happé et récupéré par la trompe.

    Les trompes utérines sont le lieu du « date« , le lieu du grand rendez vous entre l’ovule et le spermatozoïde : c’est ici que se déroule la fécondation (plus précisément dans le pavillon de la trompe), puis l’embryon migre vers l’utérus pour s’y implanter : la nidation a lieu 6-7 jours après la fécondation. Les trompes utérines sont en fait dotées de petits cils sur leur paroi, qui poussent et acheminent l’embryon vers l’utérus 🙂

    Petit point de vocabulaire : on ne parle désormais plus de trompe de Fallope, mais de trompe utérine. En effet, ce terme permet de comprendre clairement de quoi on parle et de nos jours, la tendance est plutôt de gommer les noms éponymes, les noms qui font référence aux scientifiques qui ont découvert certaines parties de notre anatomie et de leur donner des noms précis. Dans la mesure où il est essentiel de mieux comprendre le corps des femmes, ce petit « détail » de désignation nous semble important ! 🙂


    causes obstruction trompes de fallope

    Quelles sont les causes d’obstruction ou de perte d’une trompe ?

    Les trompes utérines sont donc essentielles à la conception : néanmoins, il arrive que certaines femmes aient les trompes bouchées ou bien qu’elles en aient perdu une, ce qui pourrait compromettre leurs chances de grossesse. Comment cela arrive-t-il ?

    Un hydrosalpinx

    Un hydrosalpinx est une accumulation de liquide dans la trompe utérine, qui vient bloquer le passage entre la trompe et l’utérus, totalement ou partiellement. Ce liquide est clair, séreux ou visqueux, mais stérile, et peut être également inflammatoire et toxique pour les embryons.

    L’hydrosalpynx peut être causé par une IST comme la chlamydia ou la gonorrhée : en effet, lorsqu’elles ne sont pas traitées, ces infections sexuellement transmissibles provoquent une inflammation de la trompe, qu’on appelle une salpingite. Cette inflammation peut conduire à la formation de cicatrices et à l’obstruction partielle ou totale de la trompe.

    Cela dit, les IST ne sont pas les seules causes possibles d’hydrosalpinx : l’endométriose par exemple, peut également générer beaucoup d’inflammation et des lésions et adhérences responsables d’une salpingite, et donc d’une obstruction de la trompe. L’endométriose peut également altérer la mobilité de la trompe, qui lui est nécessaire pour récupérer l’ovule au moment de l’ovulation, mais aussi le mouvement des petits cils qui aident l’embryon à progresser vers l’utérus.

    De la même manière, une intervention chirurgicale déclenche un processus inflammatoire de cicatrisation, qui peut être à l’origine d’une salpingite et, in fine, d’un hydrosalpinx. Cela inclut particulièrement les chirurgies pelviennes, telles que celles pour traiter une appendicite ou un fibrome.

    Une anomalie congénitale ou une malformation

    Bien que ce soit assez rare, il arrive que l’une des deux trompes utérines (voire les deux !) présente(nt) une anomalie :

    • Une absence totale de trompes, qu’on appelle aussi aplasie tubaire : dans ce cas, les trompes ne se sont pas développées du tout, l’ovule ne peut pas rejoindre l’utérus et la fertilité est compromise. Ce phénomène peut être partiel, avec le développement d’une seule trompe sur les deux, c’est l’agenèse unilatérale (mais on va le voir, cela ne remet pas forcément en cause votre capacité à concevoir !)

    • Les trompes peuvent mal se développer (hypoplasie tubaire), tant au niveau de leur longueur que de leur diamètre.

    • On peut aussi avoir des trompes mal orientées, déformées ou qui présentent des excroissances.

    Ces diverses anomalies peuvent réduire la fertilité féminine, mais aussi augmenter le risque de grossesse extra-utérine, puisque la trompe touchée ne remplit pas sa fonction première, qui est d’acheminer l’embryon vers l’utérus.

    Une grossesse extra utérine

    La grossesse extra utérine se produit lorsque l’embryon se niche non pas dans l’utérus, mais dans la trompe. Cela peut venir d’une anomalie tubaire ou de l’obstruction de la trompe par un hydrosalpynx, ou encore du port d’un stérilet, qui limite les chances de nidation du bébé dans l’utérus.

    En cas de grossesse extra utérine, la grossesse n’est pas viable et il est essentiel d’arrêter le développement embryonnaire au plus vite : plus le bébé grossit, plus le risque que la trompe vienne à se rompre est grand (et dans ce cas, le pronostic vital de la femme est engagé). Quand elle est prise à temps, on peut réussir à sauver la trompe, même si, comme vu précédemment, l’intervention chirurgicale peut aussi provoquer une inflammation locale. Si la grossesse extra utérine est stoppée trop tardivement, les médecins peuvent être obligés de retirer la trompe, déjà trop endommagée par la grossesse.


    diagnostic trompes de fallope bouchées

    Comment savoir si on a une trompe utérine bouchée ? Symptômes et diagnostic

    Hormis les cas où la femme sait que sa trompe a été retirée après une grossesse extra-utérine ou un problème de santé antérieur, il est très compliqué de savoir si on a une trompe bouchée. Ce qui peut mettre la puce à l’oreille, ce sont éventuellement des douleurs pelviennes associées à des essais bébé qui n’aboutissent pas.

    Néanmoins, ce n’est vraiment pas évident, et les symptômes peuvent varier en fonction de la physiologie de chacune : ainsi, il est important de consulter un médecin (votre gynécologue) pour obtenir un diagnostic précis, notamment grâce à des examens bien particuliers.

    Hystérosalpingographie

    L’hystérosalpingographie consiste à injecter du liquide opaque au niveau du col de l’utérus et à suivre la progression de ce produit au niveau des trompes par une radiographie.

    Il s’agit d’un examen qui se passe généralement en ambulatoire (il dure environ 30 minutes), mais qui peut être un peu douloureux, ou tout du moins inconfortable. On lui préfère de plus en plus l’Hyfosy (voir ci-dessous), équivalent et bien moins doulourex.

    Hystérosonographie (ou sonohystérographie)

    L’hystérosonographie est une échographie par voie endovaginale associée à l’injection d’un sérum physiologique ou un produit de contraste dans l’utérus. On utilise l’échographie pour voir si le liquide traverse les trompes.

    Cet examen ne provoque pas de radiation et est moins invasif que l’hystérosalpingographie, mais il est aussi moins précis. L’hystérosonographie permet aussi de repérer des kystes ou des fibromes dans l’utérus.

    L’hyfosy fait partie des examens d’hystérosonographie, à la différence près que l’hyfosy utilise une mousse de contraste, spécialement conçue pour la visualisation des trompes, au lieu d’un liquide simple. La mousse rend le parcours du contraste beaucoup plus visible à l’échographie, offrant une meilleure précision pour évaluer les trompes 🙂 (et une douleur bien moindre que l’hysterosalpingographie pour la patiente, on l’a vu).

    Coelioscopie (ou laparoscopie)

    La coelioscopie est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale durant laquelle on insère une caméra dans l’abdomen grâce à une petite incision dans l’abdomen. Un produit est injecté dans les trompes pour voir si elles sont perméables.

    Comme il s’agit d’une intervention plus lourde, on en profite généralement pour réparer la trompe endommagée. L’équipe médicale peut alors drainer le liquide accumulé en cas d’hydrosalpinx ou retirer des adhérences et lésions d’endométriose, par exemple.


    déboucher trompes de fallope

    Trompe utérine bouchée : quelles sont les interventions chirurgicales réalisées ?

    Une fois que ces examens sont réalisés par votre spécialiste, quelles sont les suites à donner, pour retrouver des trompes fonctionnelles ?

    Coelioscopie

    Comme on vient de le voir, votre équipe médicale peut profiter de la coelioscopie pour retirer le liquide accumulé dans la trompe, par exemple. La coelioscopie est donc un examen de diagnostic, mais aussi une intervention chirurgicale réparatrice.

    Canulation tubaire

    Lorsque l’obstruction est près de l’utérus et que la trompe est en bon état, les médecins peuvent recourir à la canulation tubaire, qui est plus précise et moins invasive que la coelioscopie.

    Comment se déroule une canulation tubaire ? Les médecins font simplement passer une sonde fine, pour traverser l’obstacle et déboucher la trompe. Un produit de contraste peut ensuite être injecté pour vérifier qu’il passe bien dans toute la trompe utérine.

    La canulation tubaire est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie générale ou locale. En revanche, la trompe peut se reboucher au bout de quelques années :s


    grossesse avec une seule trompe utérine

    Grossesse avec une seule trompe : oui, c’est possible !

    Maintenant qu’on a déroulé nos explications assez médicales et un peu techniques, on veut vous redonner un shot d’espoir : oui, vous pouvez tomber enceinte et avoir un bébé avec une seule trompe 🙂

    Grossesse spontanée

    En effet, il est possible de tomber enceinte avec une seule trompe fonctionnelle, tant que la trompe restante et les ovaires sont sains et fonctionnent correctement. Si vous ovulez bien à chaque cycle et qu’il vous reste une trompe fonctionnelle, l’espoir est permis 😉

    Par ailleurs, les chances de grossesse ne sont pas divisées par deux comme on l’entend parfois : en effet, contrairement aux idées reçues, les ovaires n’alternent pas d’un cycle menstruel à l’autre. En réalité, ils se lancent tous les deux dans la course à l’ovulation en début de cycle, et un des deux gagne à la fin ! On peut donc ovuler deux fois de suite du même côté, par exemple.

    Et SURTOUT, même si vous ovulez du côté où la trompe est manquante ou bouchée, l’ovocyte peut être aspiré par la trompe opposée : en effet, nos trompes sont mobiles et c’est ce qui fait que, oui, les chances de tomber enceinte sont un peu amoindries en cas de trompe défectueuse ou manquante, mais elles ne sont pas réduites de moitié (et encore moins à zéro !!). Voici une vidéo que l’on a postée sur Instagram, si vous souhaitez un peu mieux visualiser cette incroyable faculté d’adaptation de notre corps 🙂

    Enfin, notre fertilité ne dépend pas que de nos trompes utérines : la qualité de nos ovocytes, notre glaire cervicale, la capacité de notre utérus à accueillir un embryon et notre équilibre hormonal sont tout aussi importants !

    tomber enceinte avec une seule trompe, PMA

    Via un parcours PMA (Procréation Médicalement Assistée)

    En revanche, lorsque les deux trompes sont bouchées ou manquantes par exemple, ou si on s’aperçoit que les chances de grossesse sont vraiment compromises par la trompe problématique, on peut totalement contourner ce problème grâce à la procréation médicalement assistée (PMA) ! La PMA peut également être indiquée si d’autres soucis de fertilité ont été détectés, notamment au niveau hormonal.

    En général, on propose à la femme de passer par un protocole de fécondation in vitro (FIV) : l’ovulation est stimulée médicalement pour la contrôler et recueillir ensuite des ovocytes matures. Ces ovocytes ne seront pas happés par la trompe, mais fécondés en laboratoire, et les embryons sont ensuite directement introduits dans l’utérus. Ainsi, on court-circuite complètement la trompe et il est ainsi possible d’entamer une grossesse 🙂


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Absolument, que ce soit naturellement ou en PMA, pour toutes les raisons que l’on vient d’évoquer :

    • La trompe bouchée ou manquante peut être remplacée par l’autre trompe, qui reste mobile et peut récupérer l’ovule libéré du « mauvais » côté.
    • Tant qu’on ovule bien et qu’une trompe est fonctionnelle, il y a toujours de l’espoir !

    • Si les deux trompes sont bouchées ou absentes ou s’il y a un autre problème de fertilité associé, la PMA et la fécondation in vitro peuvent être proposées.

    Absolument rien ne change ! La cascade hormonale est inchangée (GnRH, FSH, oestrogènes, LH), puisque l’ovulation a lieu au niveau de l’ovaire et non de la trompe utérine. L’ovulation est un travail de collaboration entre notre cerveau et nos ovaires et si les trompes sont essentielles à la fécondation et à la nidation, elles n’ont pas de rôle à jouer dans l’ovulation 🙂

    Une fois l’ovocyte expulsé, s’il provient de l’ovaire situé du même côté que la trompe manquante ou bouchée, l’autre trompe peut prendre le relais. Les trompes sont effectivement mobiles, et c’est assez fou 🙂

    Oui, absolument ! Les chances de grossesse seront un peu plus faibles, mais avoir un enfant avec un seul ovaire est tout à fait possible, tant qu’on ovule bien, qu’on a toujours une trompe fonctionnelle et un utérus suffisamment accueillant 🙂


    Sur ce, on espère que cet article vous aura rassurées quant au fait que oui, il est possible de tomber enceinte avec une seule trompe, si l’une des deux rencontre un problème d’obstruction par exemple, lié à une maladie ou à un souci mécanique.

    En cas de doute, surtout, n’hésitez pas à consulter un spécialiste (souvent votre gynécologue), qui pourra réaliser les examens adéquats en fonction de votre situation personnelle et vous proposer une solution adaptée, que ce soit en termes de chirurgie ou de PMA, par exemple. Et surtout, si vous avez une trompe fonctionnelle, la grossesse naturelle est tout à fait possible !

    La fertilité n’est également pas qu’une affaire de trompe et comme on l’a évoqué dans l’article, elle dépend d’autres facteurs, liés à votre équilibre hormonal et vos habitudes quotidiennes : si vous souhaitez optimiser naturellement vos chances de concevoir, sachez qu’on aborde ces problématiques en profondeur dans le Fertility Club 🙂

    Pour finir, si vous avez des questions ou des remarques à nous faire remonter à la lecture de cet article, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire 🙂

    Pourquoi est-il possible de tomber enceinte sous pilule ?

    enceinte sous pilule

    Les idées clés

  • La pilule contraceptive empêche une grossesse soit en supprimant l’ovulation (pilule oestro-progestative et certaines pilules progestatives), soit en modifiant la glaire cervicale et l’utérus (certaines pilules progestatives).  Quoi qu’il en soit, elle rend impossible soit une fécondation, soit l’implantation d’un embryon. 
  • Son efficacité pratique est de 93%, car elle peut être compromise par un oubli, une diarrhée, des vomissements, ou certaines interactions avec des plantes ou des médicaments.
  • Il peut être compliqué de déceler un début de grossesse sous pilule, car la pilule peut masquer les symptômes : en cas de doute, il faut réaliser un test de grossesse pour en avoir le coeur net.
  • D’autres alternatives à la pilule, qu’elles soient hormonales ou naturelles, sont également disponibles (et parfois plus efficaces).
  • Saviez-vous que dans plus de 66% des cas, les femmes ayant recours à l’IVG utilisaient un moyen de contraception au moment de leur grossesse ? Cela démontre bien qu’il n’existe pas de contraception absolument infaillible et la pilule contraceptive ne fait pas exception.

    En théorie, la pilule empêche toute grossesse non désirée, mais dans les faits, il n’est pas rare d’entendre qu’une femme est tombée enceinte sous pilule. Comment est-ce possible ? Pourquoi, dans certains cas, la pilule n’est pas suffisamment efficace pour empêcher une fécondation ? On vous explique tout ça !



    Comment la pilule, en théorie, empêche une grossesse ?

    La pilule est une contraception hormonale, qui bloque la plupart du temps l’ovulation. L’ovulation se produit lorsque l’ovule s’échappe de l’ovaire et est capté par la trompe utérine. Il a ensuite 24 heures (grand maximum) pour être fécondé par un spermatozoïde.

    Néanmoins, l’ovulation n’est pas un phénomène isolé sur 24 heures : en réalité, le cerveau a travaillé dès le début du cycle (le premier jour des règles) avec les ovaires pour stimuler les follicules en lice sur ce cycle. L’ovulation est donc le résultat d’une cascade hormonale qui prend des jours ! Or, sous pilule, tout ce travail est bloqué par les hormones de synthèse.

    Le cycle menstruel, sans pilule

    Sans pilule, le cerveau et les ovaires ont donc toute latitude pour s’atteler à l’ovulation :

    • En première partie de cycle, l’hypophyse (une glande située dans le cerveau) envoie une hormone, la FSH, pour stimuler les follicules ovariens, qui contiennent tous un ovule. Ces follicules, en se développant, sécrètent des oestrogènes (lien); au bout de quelques jours, un follicule devient dominant et se met à produire plein d’oestrogènes pour signaler qu’il est prêt à ovuler. En réponse, le cerveau envoie une autre hormone, la LH : quand tout va bien, l’ovulation se produit dans les 18 heures qui suivent.

    • Après l’ovulation, les oestrogènes font place à la progestérone, sécrétée par le corps jaune, qui est le résidu du follicule ovarien. La progestérone est la gardienne du temple et surtout, d’une éventuelle grossesse : elle vascularise et maintient l’endomètre (la muqueuse utérine) que les oestrogènes ont bâti, elle augmente la température et surtout, elle bloque la LH, empêchant toute nouvelle ovulation jusqu’à la fin du cycle.

    Sans grossesse, le corps jaune finit par s’atrophier et la progestérone chute, comme les oestrogènes. L’endomètre se détache et est évacué grâce aux menstruations.

    hormones et cycle sans pilule

    Le cycle menstruel sous pilule

    Sous pilule, les choses sont bien différentes ! Les comprimés contiennent un progestatif, qui a le même effet que la progestérone naturelle sur l’ovulation : il la bloque ! 

    C’est le cas de toutes les pilules combinées, ou oestro-progestatives, et d’une partie des pilules progestatives. Dans le cas des pilules micro progestatives, le progestatif moins dosé peut ne pas inhiber l’ovulation, mais la pilule agit alors sur deux autres mécanismes : la glaire cervicale et l’endomètre. 

    En effet, le progestatif vient également altérer la glaire cervicale (essentielle à la fécondation), en la compactant pour qu’elle rende le col de l’utérus hermétique au passage des spermatozoïdes, et « atrophier » l’endomètre, afin de réduire les chances de nidation, au cas où une fécondation aurait tout de même lieu.

    La pilule étant prise tous les jours ou presque, le cycle menstruel est donc la plupart du temps complètement à l’arrêt, comme si vous étiez enceinte ou en ménopause. Cela signifie aussi que vous ne sécrétez plus d’hormones féminines naturelles : pas d’oestrogènes, ni progestérone, qui permettent bien sûr d’ovuler et de rendre une grossesse possible, mais qui ont aussi beaucoup de bienfaits sur votre santé globale (mais c’est un autre sujet :)).

    cycle menstruel sous pilule

    Les hormones naturelles sont à plat, mais sont donc remplacées par des hormones de synthèse :

    hormones synthétiques pilule

    Les pilules combinées contiennent aussi des oestrogènes de synthèse, qui sont en réalité surtout utiles pour épaissir un petit peu l’endomètre et créer de fausses règles durant la semaine d’arrêt de la prise de pilule. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les femmes qui ont une contraception contenant seulement un progestatif (pilule progestative, stérilet hormonal, etc., mais pas les certaines pilules microdosées, on l’a vu) n’ont généralement plus leurs règles, puisque sans oestrogènes, il n’y a pas (ou très peu) d’endomètre à évacuer. Néanmoins, les oestrogènes de synthèse n’épaississent pas autant l’endomètre que les « vrais » et les règles sont généralement moins abondantes sous pilule.

    Les oestrogènes de synthèse viennent aussi contrebalancer les effets secondaires de la progestérone de synthèse (comme l’acné, par exemple) : toutefois, ils n’ont pas les mêmes bienfaits que leur version naturelle et on déconseille même à certaines femmes (qui fument ou qui ont des problèmes cardiovasculaires, par exemple) d’y avoir recours.


    taux de fiabilité pilule

    Quel est le taux de fiabilité de la pilule contraceptive ?

    Pour évaluer le taux de fiabilité d’un moyen de contraception, les études se basent sur ce qu’on appelle l’ indice de Pearl. Cet indice donne, sur 100, le nombre de grossesses non désirées observées dans l’année par les femmes/couples qui ont utilisé ce moyen de contraception.

    Pour plus de finesse, l’indice de Pearl évalue deux types de fiabilité :

    • La fiabilité théorique, quand le moyen de contraception est parfaitement utilisé (souvent en laboratoire)

    • La fiabilité pratique, qui, elle, prend en compte les aléas de la vraie vie et la manière dont les femmes/couples utilisent cette contraception (avec son lot d’erreurs et d’incompréhensions possibles).

    Ainsi, la fiabilité théorique de la pilule, que l’on voit très souvent, est de 99% : en effet, sans ovulation et/ou avec une glaire bloquant l’accès à l’utérus et un endomètre hostile, les chances de fécondation sont largement réduites. Toutefois, le taux de fiabilité pratique de la pilule est de seulement 93% : cela signifie que sur 100 femmes ayant pris la pilule durant l’année écoulée, 7 d’entre elles sont tombées enceintes par accident.


    causes inefficacité pilule

    Qu’est-ce qui peut réduire l’efficacité de la pilule ?

    Mais comment est-ce possible ? Dans quels cas la pilule contraceptive peut « faillir » et ne pas réussir à bloquer l’ovulation ?

    L’ oubli de comprimé

    La pilule est une contraception exigeante, puisqu’elle demande de penser à sa pilule tous les jours et de la prendre à heure fixe : en effet, les pilules combinées tolèrent un retard de 12 heures, mais les pilules progestatives, généralement, doivent être prises sous un délai de 3 heures.

    C’est la raison pour laquelle les oublis sont fréquents ! Et, selon le Dr Martin Wrinkler qu’on avait reçu dans notre épisode de podcast sur les règles sous pilule, les oublis sont surtout nombreux au moment de reprendre une nouvelle plaquette. Or, il est crucial, surtout sur la première semaine de prise, d’être super rigoureuse et sérieuse dans sa prise de pilule, car si on oublie un comprimé, le dialogue cerveau/ovaires peut reprendre et mener à une ovulation.

    Dès lors, si vous vous rendez compte que vous avez oublié un comprimé, prenez-le, mais surtout, utilisez une autre méthode de contraception (comme le préservatif) jusqu’à la fin de votre plaquette, car vous n’êtes potentiellement plus protégée.

    Les diarrhées et vomissements

    Il arrive aussi parfois que, même si on fait très attention à ne rater aucun comprimé, celui-ci soit éliminé par une diarrhée ou des vomissements, qui évacuent la pilule avant qu’elle ne soit assimilée par notre corps.

    Ainsi, si vous avez une forte diarrhée ou des vomissements dans les 4 heures qui suivent la prise de votre comprimé, n’hésitez pas également à vous protéger jusqu’à la fin de votre plaquette.

    Certains traitements et plantes

    On ne le sait pas toujours, mais certaines plantes et certains médicaments peuvent avoir des interactions avec la pilule et minimiser son action contraceptive. C’est par exemple le cas de plantes comme le millepertuis, le gattilier ou le charbon actif, mais aussi certains antibiotiques, anticonvulsivants, antirétroviraux ou antifongiques.

    De manière générale, prévenez toujours le médecin qui vous prescrit votre pilule (médecin traitement, gynécologue, sage-femme) si vous prenez certaines plantes, compléments alimentaires ou traitements médicaux 🙂

    Une nidation toujours possible, malgré la prise d’une pilule micro-progestative

    Pour finir, les pilules micro-progestatives, qui ne bloquent pas l’ovulation, peuvent elles aussi, dans certains cas, faillir à rendre le corps (et notamment la glaire cervicale et l’endomètre) impropre à une grossesse.

    Tout d’abord, là encore, les pilules micro-progestatives nécessitent une prise très rigoureuse, souvent à heure fixe (elles ne tolèrent que 3 heures de retard de prise, contre 12 pour les pilules combinées). Par ailleurs, les variations hormonales et métaboliques propres à chaque femme peuvent influencer la manière dont la pilule agit sur la glaire et l’endomètre : la glaire peut donc rester de qualité suffisante pour permettre une fécondation, et/ou l’endomètre peut ne pas être suffisamment altéré pour empêcher la nidation.


    savoir qu'on est enceinte sous pilule

    Comment savoir si on est enceinte sous pilule ?

    Il est parfois délicat de savoir si on est enceinte sous pilule, car cette dernière peut masquer les symptômes de grossesse. On peut aussi confondre les signes précoces de grossesse avec les effets secondaires de la pilule (nausées, sensibilité accrue, prise de poids, fatigue, etc.) !

    De plus, comme nous l’avons dit plus haut, il est possible de ne pas avoir de règles sous pilule progestative ce qui peut rendre la détection d’une grossesse très difficile, tout comme on peut aussi avoir des saignements de grossesse que l’on prend pour des règles. Pas simple du tout !

    Les envies d’uriner plus fréquentes ou une fatigue inhabituelle peuvent vous mettre la puce à l’oreille, même si ces symptômes peuvent être causés par autre chose. De manière générale, restez attentive aux changements soudains ou inhabituels 🙂

    Et surtout, en cas de doute, il est recommandé de faire un test de grossesse 3 semaines après un rapport à risque. Ce test, urinaire ou sanguin, mesure les bêta hCG (une hormone sécrétée uniquement pendant la grossesse par le trophoblaste de l’embryon) et vous donnera une réponse claire 🙂 En effet, la pilule contraceptive fait beaucoup de choses dans le corps des femmes, mais ne peut pas fausser un test de grossesse 😉


    risques pilule en début de grossesse

    Quels sont les risques pour le bébé si on tombe enceinte sous pilule ?

    Il arrive donc qu’une femme tombe enceinte alors qu’elle prend la pilule et généralement, cela n’a pas d’impact sur la santé du bébé, ni sur celle de la future maman. En effet, les contraceptifs oraux modernes contiennent des doses d’hormones relativement faibles, ce qui limite les impacts potentiels (notamment le risque de « masculiniser l’embryon » avec une pilule progestative, ou le risques de malformations congénitales).

    Néanmoins, lorsqu’on tombe enceinte sous pilule, on peut découvrir sa grossesse plus tardivement et donc, entamer un suivi médical à un stade plus avancé, ce qui peut retarder les soins prénatals et une prise en charge adaptée.

    De la même manière, certains aliments et l’alcool sont (entre autres) normalement déconseillés pour les femmes enceintes et si on ignore sa grossesse, on peut éventuellement exposer son bébé à certains risques. Néanmoins, on vous rassure : c’est surtout vrai si vous découvrez votre grossesse assez tardivement !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Le pourcentage de risque de tomber enceinte sous pilule est de 7% : il s’agit de son taux d’efficacité pratique prenant en compte les aléas de la vraie vie, comme les oublis de prise de comprimés, par exemple.

    La pilule du lendemain (ou contraceptif d’urgence) peut être une alternative intéressante si vous avez oublié votre pilule et eu un rapport non protégé dans les 5 jours précédant l’oubli. Les spécialistes recommandent de prendre la pilule du lendemain maximum 3 ou 5 jours après le rapport à risque (le délai dépend du type de pilule du lendemain) et de faire un test de grossesse 3 semaines après pour s’assurer qu’elle ait bien marché.

    La pilule du lendemain a pour effet non pas de bloquer l’ovulation, mais de la retarder : or, les spermatozoïdes peuvent survivre pendant 5 jours dans le vagin, grâce à la glaire cervicale. Si l’ovulation a lieu dans ce laps de temps, ils sont donc déjà « sur place » pour tenter d’aller féconder l’ovule. La pilule du lendemain va retarder l’ovulation et faire en sorte qu’elle arrive une fois que les spermatozoïdes sont morts et qu’il n’y a donc plus aucune chance de fécondation. L’ovule sera bien libéré, mais il n’y aura plus de spermatozoïde sur zone pour le féconder !

    De la même manière, la pilule du lendemain n’est pas abortive : si l’ovulation a eu lieu et qu’il y a eu fécondation, elle ne stoppera pas la grossesse. Dans ce cas-là, on peut proposer de poser un stérilet au cuivre dans les 5 jours qui suivent le rapport à risque, pour empêcher la nidation de l’embryon.

    Généralement, on recommande de prendre la pilule du lendemain si l’oubli de pilule a lieu durant la première semaine de la plaquette. En revanche, si l’oubli a eu lieu après ou pendant la semaine de pause, il n’est normalement pas obligatoire de prendre la pilule du lendemain : mais demandez toujours conseil à votre médecin, sage-femme, gynécologue ou pharmacien et protégez-vous jusqu’à la fin de votre plaquette 🙂

    Bien sûr ! La pilule contraceptive n’est pas le seul moyen de contraception disponible et il est tout à fait possible d’opter pour une autre méthode.

    • Contraception hormonale : si vous oubliez souvent votre pilule, mais devez/souhaitez garder une contraception à base d’hormones, vous pouvez opter pour le stérilet hormonal, l’ anneau vaginal, l’implant, le patch ou l’injection de progestatif. Leur efficacité pratique est respectivement de 99,2%, 93%, 99,9%, 91 et 94%.

    • Contraception mécanique ou méthode barrière : ce sont les méthodes qui bloquent le passage des spermatozoïdes, comme le préservatif masculin (efficace à 85% en pratique), le préservatif féminin (79%) la cape cervicale (84%), le diaphragme (88%), le dispositif intra-utérin au cuivre (99,2%) ou les spermicides (71%).

    • Une méthode d’observation du cycle, qui permet d’identifier la période de fertilité et l’ovulation. Comme nous avons commencé à l’expliquer, une femme peut être fertile jusqu’à 5 jours avant son ovulation, grâce à la glaire cervicale qui maintient les spermatozoïdes en vie. Elle reste ensuite fertile jusqu’à la mort de l’ovule, 12-24 heures environ après l’ovulation. Or, le corps nous envoie des signaux pour nous prévenir qu’on entre dans notre période fertile, puis qu’elle est terminée : c’est la glaire cervicale qui devient abondante et lubrifiée, mais aussi l’augmentation de la température. Ce sont sur des deux signaux combinés que repose la méthode de la symptothermie, efficace en pratique à 98%. Néanmoins, cette excellente fiabilité demande une formation rigoureuse ! Si vous souhaitez vous former, apprendre à observer votre cycle et tous les messages qu’il vous envoie sur votre fertilité, le Serenity Club est à votre disposition 🙂

    Néanmoins, gardez toujours en tête qu’aucun moyen de contraception n’est efficace à 100% (à part l’abstinence, mais bon !).


    Et voici, ce point de la grossesse sous pilule, qui est donc bel et bien possible et plus fréquente qu’on pourrait le penser, est terminé ! On espère en tout cas que les choses sont plus claires pour vous, et que vous serez attentive aux éléments qui peuvent entraver l’efficacité d’une pilule contraceptive (oubli, diarrhée, vomissements, certaines plantes et médicaments), mais aussi aux signes éventuels qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

    Dans tous les cas, sachez que si vous avez oublié un comprimé, des solutions, comme la pilule du lendemain, existent ; de la même manière, si vous ne souhaitez pas poursuivre votre grossesse, vous pouvez avoir recours à une interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines (et vous avez toute notre tendresse <3). Si, en revanche, cette grossesse n’était pas prévue mais s’avère finalement être une bonne nouvelle, toutes nos félicitations !!

    Dans tous les cas, si vous avez d’autres questions ou des remarques, l’espace commentaire est à votre entière disposition, n’hésitez pas 🙂

    Peut-on tomber enceinte juste avec le liquide pré-séminal ?

    peut-on tomber enceinte juste avec le liquide pré-séminal

    Les idées clés

  • Le liquide pré séminal est le liquide libéré par le pénis dès lors qu’un homme est excité sexuellement, dès le début d’un rapport.
  • Des études ont démontré que le liquide pré éjaculatoire peut contenir des spermatozoïdes vivants : il est donc possible qu’une fécondation ait lieu même si l’homme se retire avant l’éjaculation.
  • C’est notamment ce qui explique que la méthode du retrait soit relativement peu fiable pour éviter une grossesse, avec un indice de Pearl de seulement 80%.
  • Vous connaissez ce concept de « faire attention » au moment des rapports, l’homme se retirant avant d’éjaculer, pour éviter toute grossesse non désirée ? C’est la fameuse méthode du retrait ! En effet, sans spermatozoïde pour féconder l’ovule, il n’est pas possible de tomber enceinte, n’est-ce pas ?

    En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai : il est possible de tomber enceinte « juste » avec le liquide pré séminal, le liquide sécrété par l’homme sous l’effet de l’excitation, car ce dernier peut véhiculer des spermatozoïdes vivants, et ce, même sans éjaculation. Or, la méthode du retrait écarte cette réalité physiologique masculine :s

    Dans cet article, on va vous expliquer ce qu’est concrètement le liquide pré-séminal (car cela peut être un peu flou) et on va bien sûr décrypter comment ce liquide pré éjaculatoire peut être à l’origine d’une grossesse non désirée. On va aussi aller plus loin et voir ensemble comment éviter de tomber enceinte à cause de la méthode du retrait, éventuellement grâce à d’autres méthodes de contraception plus fiables. Let’s go !

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    Comment fonctionne la pilule du lendemain et quand la prendre ?

    pilule du lendemain

    Les idées clés

  • La contraception d’urgence hormonale, plus communément appelée pilule du lendemain, fonctionne en retardant l’ovulation, grâce aux hormones de synthèse qu’elle contient.
  • La pilule du lendemain doit être prise le plus vite possible après le rapport à risque, et maximum dans les 3 à 5 jours selon les pilules.
  • Il n’est pas utile de prendre la pilule du lendemain si l’ovulation a déjà eu lieu, mais cela demande de savoir observer son cycle.
  • Si l’ovulation a déjà eu lieu, la pose d’un dispositif intra utérin au cuivre peut être une alternative si c’est le cas, en entravant la nidation de l’embryon.
  • La pilule du lendemain, efficace à 95%, provoque des effets secondaires et peut perturber le cycle menstruel et les règles.
  • En France, elle est accessible à toutes les femmes majeures et mineures, gratuitement et sans prescription.
  • Qui n’a pas déjà eu très peur d’une grossesse non désirée après un rapport durant lequel le préservatif a craqué ou l’oubli de sa pilule, par exemple ?! Dans ces cas-là, on est généralement assez soulagée de savoir qu’une solution existe : la pilule du lendemain !

    Cette contraception d’urgence hormonale peut en effet nous éviter de tomber enceinte par accident, lorsqu’on est sûre que ce n’est pas le bon moment pour nous. Néanmoins, ce médicament et toutes les hormones qu’il contient vient aussi sérieusement chambouler notre cycle menstruel et peut avoir des effets secondaires plutôt pénibles !

    La pilule du lendemain doit donc être prise avec parcimonie, en respectant certaines consignes et précautions d’usage 🙂 On vous explique tout ça !



    définition pilule du lendemain

    Qu’est-ce la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est généralement le contraceptif hormonal que l’on prend après un rapport sexuel non ou mal protégé, quand on a peur qu’il puisse donner lieu à une grossesse.

    On l’appelle aussi « contraception d’urgence hormonale« , ce qui est encore plus explicite 🙂

    Il existe deux types de pilule du lendemain :

    • Celles à base de lévonorgestrel (un progestatif), qu’il faut prendre idéalement dans les 12 heures et maximum dans les 3 jours après le rapport sexuel non protégé. Norlevo, Levodonna et Postinor sont des pilules du lendemain à base de lévonorgestrel.

    • Celles à base d’ulipristal, une molécule qui vient se fixer sur les récepteurs de la progestérone : elles sont à prendre dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel non protégé. La pilule EllaOne est une contraception d’urgence hormonale à base d’ulipristal.

    Il faut savoir que plus le délai entre le rapport et la prise de la pilule est long, plus son efficacité diminue. Selon l’OMS, son taux de fiabilité est de 95%.

    D’autres pilules du lendemain combinant oestrogènes et progestérone de synthèse existent également : néanmoins, elles sont considérées moins fiables, tout en provoquant beaucoup d’effets secondaires indésirables.


    fonctionnement pilule du lendemain

    Le fonctionnement de la pilule du lendemain

    Pourquoi la pilule du lendemain empêche une grossesse ? Son principal mode d’action est de bloquer, ou plutôt de retarder l’ovulation. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas efficace si l’ovulation et / ou la fécondation a déjà eu lieu !

    Pour mieux comprendre, faisons un rapide rappel du déroulé du cycle menstruel :

    • Pendant la première moitié du cycle, le cerveau travaille avec les ovaires pour lancer une ovulation. Il envoie de la FSH, une hormone qui vient stimuler les follicules ovariens ; en se développant, ces follicules sécrètent des oestrogènes. Au bout de quelques jours, l’un d’eux devient plus gros que les autres et produit beaucoup d’oestrogènes : le cerveau comprend qu’il est mûr pour expulser son ovocyte (ovule) et lance une autre hormone, la LH, qui déclenche l’ovulation dans les 18 heures qui suivent environ.

    • Une fois l’ovulation passée, l’ovule vit tout au plus pendant 12-24 heures : s’il n’est pas fécondé, il meurt et la femme n’est plus fertile jusqu’aux règles suivantes.

    cycle menstruel

    Ainsi, la pilule du lendemain peut agir sur la première moitié du cycle, quand l’ovulation n’a pas encore eu lieu.

    Si l’ovulation a eu lieu, une autre contraception d’urgence envisagée est le dispositif intra utérin au cuivre (DIU ou stérilet), qui doit être posé dans les 5 jours après le rapport sexuel à risque : il n’empêche pas l’ovulation, mais la nidation de l’embryon dans l’utérus (l’embryon met 6-7 jours pour migrer de la trompe utérine à l’utérus). Le seul hic, c’est qu’il peut être très difficile de trouver un médecin, un gynécologue ou une sage femme qui pourra le poser dans ce délai si court :s

    On insiste sur ce point : la pilule du lendemain empêche la fécondation en retardant l’ovulation, mais elle n’interrompt pas une grossesse en cours et n’est pas abortive. Si la fécondation a déjà eu lieu, il vaut mieux recourir à la pose d’un stérilet dans les jours qui suivent, donc, ou à une interruption volontaire de grossesse (IVG), le plus souvent médicamenteuse en tout début de grossesse.


    timing pilule du lendemain

    Quand prendre la pilule du lendemain ?

    Maintenant qu’on a vu ensemble comment fonctionne concrètement la pilule du lendemain, voici les cas où elle peut vous être utile !

    Dans les situations à risque de grossesse

    • Oubli de pilule ou pilule prise en retard : le délai dépend des pilules, certaines pilules tolèrent 12 heures de retard, tandis que d’autres sont considérées comme « oubliées » si le retard est de plus de 3 heures.

    • Rupture du préservatif, retrait « loupé », etc.

    • DIU expulsé (quand votre stérilet hormonal ou au cuivre est retiré, volontairement ou involontairement)

    • Absence d’une contraception, qu’elle soit hormonale, mécanique (préservatif, spermicide, cape cervicale, diaphragme etc.) ou basée sur l’observation du cycle comme la symptothermie.

    • Si rapport sexuel pendant la période de fertilité de la femme

    Si le rapport sexuel a eu lieu pendant la période fertile !

    C’est sur ce point que repose toute la subtilité du timing de la prise de la pilule du lendemain ! En effet, nous sommes très nombreuses à avoir eu très peur de tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé, alors qu’il était fort probable qu’il n’ait pas eu lieu pendant notre fenêtre de fertilité.

    Il est par exemple tout à fait inutile de prendre une pilule du lendemain juste avant ses règles, car nous ne sommes pas fertiles tous les jours du cycle menstruel.

    En effet, nous sommes fertiles environ 6-7 jours par cycle, en tenant compte de la durée de vie des spermatozoïdes dans notre corps + celle de notre ovule.

    • Les spermatozoïdes peuvent survivre 5 jours environ avant l’ovulation, grâce à la glaire cervicale : il s’agit d’un mucus produit par notre col de l’utérus, qui a des propriétés protectrices et nourrissantes pour les spermatozoïdes, et dont la production est liée à celle des oestrogènes. Plus l’ovulation approche, plus les oestrogènes sont présents, plus on a de glaire cervicale !

    • Ensuite, on l’a dit, l’ovule a une durée de vie de 12-24 heures.

    phase fertile

    Autres éléments très importants sur la fenêtre fertile : l’ovulation n’a pas forcément lieu le 14ème jour du cycle, ni 14 jours avant les règles ! Le jour de l’ovulation peut varier d’un cycle à l’autre (c’est tout à fait normal) et la durée de la phase post-ovulatoire est de 11 à 16 jours (parfois moins mais jamais plus, hors grossesse).

    Ainsi, on peut en principe prendre la pilule du lendemain quand on veut au cours du cycle, mais il faut savoir que :

    • Si le rapport sexuel à risque a lieu avant l’ovulation : la pilule du lendemain est utile, car elle va retarder l’ovulation et donc la rencontre entre le spermato et l’ovule.

    • Si le rapport sexuel a lieu juste après l’ovulation (dans les 24-48 heures qui suivent) : la pilule du lendemain est inutile car l’ovulation a déjà eu lieu ET il y a un risque de grossesse puisque l’ovule est en vie et qu’il y a un spermato dans les parages. On compte 48 heures dans le cas où un second ovule serait libéré au cours de la même ovulation, mais à quelques heures d’intervalle. Mais la pilule du lendemain n’empêche pas la fécondation ni la nidation de l’embryon dans l’utérus, donc dans cette hypothèse, la seule solution est la pose d’un stérilet au cuivre, car le cuivre provoque une inflammation dans l’utérus qui rend l’implantation impossible.

    • Si le rapport a lieu 3 jours après l’ovulation : la fenêtre de fertilité est fermée jusqu’aux prochaines règles, car l’ovule est mort. La pilule du lendemain est alors inutile car vous n’êtes plus fertile, jusqu’aux règles suivantes !

    Bien sûr, cela demande de connaître son corps et ses cycles et d’être formée à une méthode d’observation du cycle comme la symptothermie pour bien reconnaître son ovulation. Néanmoins, avoir cette connaissance permet d’éviter un stress inutile et la prise d’une pilule du lendemain pour rien 🙂 Si vous souhaitez vous former avec rigueur, le Serenity Club, notre programme d’accompagnement à la symptothermie est à votre disposition 🙂


    où se procurer pilule du lendemain

    Comment se procurer la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est désormais gratuite et totalement prise en charge (sans avance de frais) pour toutes les femmes, même mineures, sans que vous n’ayez à avancer quoi que ce soit. Vous n’avez pas besoin d’ ordonnance !

    Vous pouvez vous la procurer :

    • En pharmacie

    • À l’infirmerie de votre collège ou lycée

    • Dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD)

    • Dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou une personne majeure sans carte vitale (qui peut aussi vous fournir un test de grossesse si besoin).

    • Si vous êtes étudiante : au sein du service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS)

    La délivrance de la pilule du lendemain est également anonyme 🙂


    efficacité pilule du lendemain

    Comment être sûre que la pilule du lendemain a bien fonctionné ?

    Comme toute méthode de contraception, la pilule du lendemain n’est pas infaillible et peut ne pas fonctionner, pour plein de raisons. L’efficacité de la pilule du lendemain est de 95% selon l’OMS 🙂

    C’est la raison pour laquelle les professionnels de santé recommandent de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport à risque, pour être sûre qu’aucune grossesse n’a débuté.

    Après la prise de la contraception d’urgence, les règles peuvent être différentes (plus abondantes, plus douloureuses, ou tout l’inverse) et il est important de s’assurer qu’il ne s’agisse pas de saignements de début de grossesse.

    Les autorités précisent bien qu’il ne s’agit pas d’un moyen de contraception à prendre régulièrement. Comme son nom l’indique, elle doit être seulement prise en cas d’urgence, car elle peut vraiment complètement désorganiser les cycles.

    Au quotidien, il est préférable d’opter pour une méthode de contraception plus pérenne, qu’elle soit hormonale ou naturelle 🙂


    effets secondaires pilule du lendemain

    Quels sont les effets secondaires de la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain peut entraîner plusieurs effets secondaires, généralement temporaires, qui doivent disparaître dans les jours suivant la prise. Les effets secondaires les plus courants sont :

    • Des saignements légers ou irréguliers en dehors des règles : ces saignements doivent être de courte durée.

    • Des nausées et vomissements (pour limiter les nausées, on recommande souvent de la prendre avec un petit repas)

    • Des maux de tête

    • Des douleurs abdominales ou pelviennes

    • De la fatigue

    • Des étourdissements ou vertiges

    • Une tension ou sensibilité des seins

    • Des règles irrégulières (plus tôt ou plus tard que prévu, plus abondantes ou plus légères).

    • De la diarrhée

    N’hésitez pas à consulter si ces effets indésirables s’aggravent ou durent trop longtemps, car ils doivent vraiment être transitoires !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Cela dépend du type de pilule du lendemain : celles au lévonorgestrel (Norlevo, par exemple) doivent être prises dans les 3 jours qui suivent le rapport sexuel à risque, tandis que celles contenant de l’ulipristal sont à prendre dans les 5 jours.

    Il est préférable de prendre une contraception d’urgence hormonale dans les heures qui suivent votre rapport, car plus on tarde, plus son efficacité diminue.

    Dans ce cas, la pilule du lendemain est beaucoup moins efficace, mais vous pouvez avoir recours à la pose d’un stérilet en cuivre : ce dispositif peut être installé jusqu’à 5 jours après le rapport à risque et agit en empêchant la nidation, car le cuivre a une action inflammatoire sur l’endomètre qui empêche la nidation de l’embryon.

    Par ailleurs, si vous pratiquez une méthode d’observation comme la symptothermie, vous pouvez estimer votre période fertile. Si vous êtes déjà passée en phase infertile post-ovulatoire, le risque de grossesse est très faible.

    Non, comme tous les moyens de contraception 🙂 Son taux de fiabilité est de 95% selon l’OMS.

    Certaines études suggèrent que l’efficacité de la pilule du lendemain (notamment celle à base de lévonorgestrel) pourrait être réduite chez les femmes avec un IMC élevé. Ce point est néanmoins débattu dans la communauté scientifique.

    Par ailleurs, certaines plantes ou traitements médicaux peuvent interagir avec la pilule du lendemain, et diminuer son efficacité : certains antiépileptiques, antibiotiques comme la rifampicine, ou encore le millepertuis. Si vous en prenez, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Dans tous les cas, il est préférable de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport sexuel à risque.

    La pilule du lendemain est gratuite pour toutes et disponible sans ordonnance en pharmacie, même si vous n’avez pas de carte vitale. Elle peut aussi vous être délivrée dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou non assurée, ou dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD).

    Après la prise de la pilule du lendemain, vos règles peuvent être décalées ou avancées, avec des symptômes différents.

    Néanmoins, si elles sont absentes ou différentes de d’habitude, n’hésitez pas à faire un test de grossesse.

    Les professionnels de santé recommandent de ne la prendre qu’une seule fois par cycle (son efficacité diminue sinon) et, vraiment d’éviter de la prendre à chaque cycle, ou pire après chaque rapport.

    En effet, les modifications hormonales induites par cette contraception d’urgence sont assez brutales pour l’organisme, car elles entraînent un déséquilibre des hormones naturelles (notamment la FSH, la LH et la progestérone). La prise répétée peut par ailleurs entraîner des cycles irréguliers, des règles précoces ou retardées, ou encore des saignements imprévisibles. De plus, avec plusieurs prises, les effets secondaires (nausées, maux de tête, douleurs abdominales, fatigue, etc.) peuvent être amplifiés.

    Elle n’est pas un mode de contraception à prendre au long cours et il est préférable de trouver une autre méthode qui vous convienne sur la durée si vous êtes sexuellement active, que ce soit la pilule, un stérilet ou une méthode de contraception naturelle, par exemple 🙂

    Comme pour la pilule classique, si vous êtes prise de diarrhée ou de vomissements, il est recommandé de reprendre un comprimé. Toutefois, demandez toujours conseil à votre pharmacien, en lui expliquant bien la situation 🙂


    On espère que cet article sur la pilule du lendemain vous aura donné toute l’ information dont vous avez besoin ! Comme vous l’aurez compris, la pilule du lendemain peut être un joker plus que bienvenu après un rapport sexuel risqué, mais cette méthode de contraception d’urgence ne remplace pas une « vraie » contraception.

    En effet, elle chamboule l’ovulation et donc l’entièreté de votre cycle menstruel, ce qui peut avoir des effets indésirables après sa prise, car elle reste remplie d’hormones de synthèse.

    Dans tous les cas, si vous avez d’autres questions à son sujet, ou si vous souhaiteriez que l’on apporte des précisions dans cet article, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire ! 🙂

    Est-il possible d’améliorer la qualité des ovocytes naturellement ?

    améliorer la qualité des ovocytes naturellement

    Les idées clés

  • La qualité des ovocytes est très importante pour la fertilité féminine, car elle détermine la capacité de l’oeuf à être fécondé et à s’implanter dans l’utérus, tout en évitant les anomalies chromosomiques.
  • En matière d’ovocytes, c’est bien la qualité qui compte, et non la quantité ! En effet, on peut avoir beaucoup d’ovocytes de mauvaise qualité qui n’aboutiront pas sur une grossesse viable, tandis que des ovocytes de bonne qualité, même s’ils sont moins nombreux, augmentent les chances de conception.
  • La qualité ovocytaire baisse avec l’âge, mais le mode de vie peut aussi accentuer, ou au contraire, ralentir le processus.
  • Quand on parle de la fertilité féminine, il y a une problématique qui revient toujours : la quantité d’ovules qu’il nous reste avant la ménopause, que l’on appelle aussi la réserve ovarienne. Toutefois, il y a un autre facteur qui joue énormément sur notre capacité à concevoir : c’est la qualité de nos ovocytes ! Et ça, c’est souvent moins concret, moins palpable, et plus stressant aussi…

    Or si la qualité ovocytaire diminue indéniablement avec l’âge, comme la quantité, on peut néanmoins ralentir ce processus et retrouver des ovocytes de meilleure qualité, pour maximiser ses chances de grossesse, que ce soit naturellement ou à l’issue d’un parcours PMA 🙂

    Ceci étant dit, comment améliorer la qualité de ses ovocytes, concrètement ? Comment notre hygiène de vie peut changer la donne en matière de fertilité ? On vous explique 🙂

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