Que l’on souhaite avoir un enfant ou non, je crois qu’on est nombreuses à avoir déjà vécu cette envie pressante de se ruer dans la première pharmacie venue pour dégainer un test de grossesse, parce qu’on a besoin là, maintenant, tout de suite, de savoir si on est enceinte ou non.
Je vous rassure : c’est tellement humain et normal !
Sauf que bon, on ne sait pas forcément quand faire un test de grossesse, comment faire un test de grossesse et si on peut se fier à tous lesdits tests ! A l’angoisse du résultat (qu’il soit positif ou négatif) s’ajoute la peur de mal faire et de ne pas savoir avec certitude si on est enceinte ou non. Le fameux faux négatif, et son non moins redouté cousin le faux positif, vous savez ?!
Dans cet article, on vous dit tout ce qu’il vous faut savoir sur les tests de grossesse et surtout, quel est le timing à bien respecter pour avoir un résultat le plus fiable possible !
- Comment fonctionnent les tests de grossesse ?
- Quels sont les différents tests de grossesse ?
- Quand et comment faire un test de grossesse ?
- Quelle est la fiabilité des tests de grossesse ?
- Comment interpréter les résultats d’un test de grossesse ?
- Que faire si le test de grossesse est positif ?
- Observer son cycle menstruel permet aussi de repérer une grossesse !
- Questions fréquentes – Pour résumer
Comment fonctionnent les tests de grossesse ?
First things first : qu’est-ce qu’un test de grossesse, et comment ils marchent ? Les tests de grossesse détectent une hormone bien particulière dans les urines : la béta Hcg (ou hormone gonadotrophine chorionique humaine, de son doux nom scientifique).
Pourquoi cette hormone en particulier ? Il se trouve que c’est l’hormone sécrétée par l’embryon dès la nidation (ou plutôt par le trophoblaste, futur placenta), pour dire au corps jaune de continuer à produire de la progestérone et donc de maintenir l’endomètre, qui sera le nid de l’embryon pour les 9 prochains mois (sans les béta hcg, le corps jaune se désagrège, donc la progestérone chute et l’endomètre est éliminé : ce sont les règles).
La nidation a lieu environ une semaine après la fécondation, qui a elle-même lieu au moment de l’ovulation, ce qui explique qu’il faut attendre quelques jours après l’ovulation pour faire un test de grossesse après un rapport sexuel non protégé potentiellement fécondant. Parce qu’avant la nidation, rien dans votre corps ne permet de savoir que vous êtes enceinte (hormonalement en tout cas), et une fois que la nidation a eu lieu, il faut quelques jours au trophoblaste pour commencer à sécréter sa bêta hcg, et qu’elle soit produite en quantité suffisante pour être détectée par un test de grossesse.
D’où cette (longue, en tout cas dans la perception de certaines) attente imposée pour savoir si un embryon est bien venu se nicher au creux de votre utérus : il faut lui laisser le temps d’envoyer son message !
Quels sont les différents tests de grossesse ?
La béta Hcg est détectée à la fois dans le sang et dans les urines de la femme enceinte, ce qui explique que l’on peut à la fois faire un test de grossesse urinaire à la maison et une prise de sang en laboratoire pour confirmer une grossesse.
Test de grossesse urinaire
Le test de grossesse urinaire est un test que l’on peut trouver en pharmacie et en grande surface et que l’on peut faire tranquillement à domicile. On en trouve de deux types :
Le test de grossesse bandelette, qui indique une grossesse en affichant 2 barres ou une croix
Le test de grossesse digital, qui lui, indique clairement « enceinte » ou pas « enceinte » ! Certains modèles indiquent également le nombre de semaines de grossesse estimé dans leurs résultats.
Pour ces deux types de tests de grossesse, il faut donc uriner dessus, poser le test sur une surface plane et sèche, et attendre quelques minutes que le résultat s’affiche (lisez bien la notice avant, pour être sûre de ce que vous êtes censée voir – 2e barre, croix, etc. !).
Test de grossesse par prise de sang
Les tests de grossesse sanguins détectent de manière plus fine la concentration de beta hCG et les résultats sont tout à fait fiables. Ils vont vérifier si l’hormone de grossesse est bien présente dans le sang, mais aussi en quelle quantité ! En effet, cette hormone est sécrétée de manière exponentielle pendant la grossesse et son taux permet d’avoir une idée de la date de conception.
Le test de grossesse sanguin est remboursé sur prescription médicale de votre professionnel de santé, mais vous pouvez tout à fait le faire de votre propre chef : dans ce cas, vous devrez simplement régler la prise de sang (qui coûte une quinzaine d’euros).
Quand et comment faire un test de grossesse ?
LA grande question ! Quand on est dans l’attente, on a envie de faire un test de grossesse tout de suite, après un rapport sexuel non protégé : et encore une fois, on vous comprend tellement ! Seulement, il convient de ne pas faire un test de grossesse trop tôt, au risque d’avoir un résultat faussement négatif. Mais pourquoi ?
Comme expliqué plus haut, l’hormone de grossesse n’est sécrétée qu’au moment de la nidation, qui intervient environ 7 jours après l’ovulation. Ensuite, il faut qu’elle soit sécrétée de manière suffisante pour être détectée par un test de grossesse ! C’est la raison pour laquelle, généralement on dit que :
on peut faire un test de grossesse précoce à partir du 10ème jour après l’ovulation
on peut faire un test de grossesse classique à partir du 12ème/14ème jour après l’ovulation
Quand on suit son cycle menstruel, on sait généralement à peu près quand a eu lieu l’ovulation : mais si vous ne la connaissez pas, on estime qu’il est possible de faire un test de grossesse 4 jours avant la date présumée des règles (même si, vous le savez si vous nous lisez, on ne peut pas vraiment anticiper ses règles, surtout si on ne sait pas quand on a ovulé, mais bref !) (les marques de tests précoces disent même dès 6 jours avant la date présumée des règles !).
Les professionnels de santé, quant à eux, recommandent d’effectuer un test de grossesse à partir du premier jour de retard de règles (soit en moyenne 14 jours après l’ovulation), pour être sûre de ne pas avoir un faux négatif.
Concernant le moment de la journée le plus propice, les recommandations sont plutôt de faire un test de grossesse urinaire le matin, si possible, car les urines sont plus concentrées et la bêta hCG est plus facilement repérée 🙂
Quelle est la fiabilité des tests de grossesse ?
Si les fabricants indiquent un taux de fiabilité de plus de 99% pour les tests urinaires (bandelettes ou digitaux), la DGCCRF n’est pas du même avis : en effet, un rapport paru en 2024 estime que 4 tests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause sur 10 ne respectent pas les normes de fiabilité. Soit les tests incriminés ont un souci de notice et d’étiquetage, soit ils ne détectent tout simplement pas l’hormone de grossesse ou indiquent un résultat positif bien après le délai indiqué sur la notice !
Donc, si on comprend complètement le stress généré par le fait de ne pas savoir si on est enceinte ou pas, le mieux en fait reste d’effectuer un test sanguin, qui est lui est généralement 100% fiable.
Comment interpréter les résultats d’un test de grossesse ?
Si le test est positif
Si le test de grossesse est positif, vous êtes très probablement enceinte ! Si vous avez réalisé un test urinaire, le résultat est bien sûr à confirmer au moyen d’une prise de sang.
Si le test est négatif
Si vous obtenez un résultat négatif, différents scénarios sont possibles :
Vous n’êtes effectivement pas enceinte
Comme dit précédemment, il est possible d’avoir un faux négatif, notamment avec les tests urinaires, en cas de test défectueux ou si vous n’avez pas respecté la notice d’utilisation et le délai d’attente.
Les faux négatifs peuvent aussi survenir si vous avez réalisé votre test de grossesse trop tôt, qu’il soit urinaire ou sanguin. En cas de doute et/ou de retard des règles, n’hésitez pas à refaire un test de grossesse quelques jours plus tard.
Est-ce qu’il est possible d’avoir un faux positif ?
Oui, on peut aussi avoir un résultat faussement positif :
en cas de fausse couche précoce : la concentration de bêta hCG peut mettre un peu de temps à redescendre si la grossesse a été arrêtée, même précocement ;
en cas de traitement de fertilité en parcours PMA : c’est notamment le cas de l’Ovitrelle, qui reste détectable dans les urines jusqu’à 10 jours environ après la prise.
Que faire si le test de grossesse est positif ?
Dans tous les cas : confirmer la grossesse avec un test sanguin pour mesurer les beta hCG, avec ou sans ordonnance.
Si on souhaite garder le bébé
Une fois que vous êtes certaine d’être enceinte, vous pouvez prendre rendez vous auprès de votre professionnel de santé (médecin, gynécologue, sage femme) pour réaliser une échographie de datation de la grossesse, à environ 7 semaines d’aménorrhée (soit environ 5 semaines de grossesse). Ensuite, vous aurez une échographie obligatoire de contrôle à 12 semaines d’aménorrhée, qui déclenchera la déclaration de votre grossesse à la Sécurité sociale.
Ah, vous aussi, vous êtes un peu perdue entre SG, SA, semaines de grossesse et semaines d’aménorrhée ? On vous comprend ! Mais vous allez voir, c’est en fait tout simple :
SA = Semaines d’Aménorrhée, c’est à dire le nombre de semaines où vous n’avez pas eu vos règles
SG : Semaines de Grossesse, c’est-à-dire le nombre de semaines où vous êtes réellement enceinte.
Il y a généralement 2 semaines d’écart entre les deux, car on estime que l’ovulation et donc la fécondation sont intervenues 2 semaines après vos dernières règles (en partant du principe qu’une femme ovule à J14, ce qui n’est pas toujours vrai, mais ce n’est, encore une fois, pas le sujet :)).
Et si vous venez d’apprendre votre grossesse et que vous souhaitez être accompagnée durant vos trois premiers mois, le Mama Club est là pour vous ! On l’a imaginé comme un cocon de douceur et de soutien pour ce premier trimestre qui n’est pas toujours simple et que l’on vit parfois un peu en solitaire (la « sacro-sainte » loi du silence des 3 premiers mois !) : si vous en ressentez le besoin, vous pouvez le rejoindre quand vous voulez ❤️
Si on ne souhaite pas garder le bébé
Si vous êtes enceinte et que vous ne voulez pas poursuivre votre grossesse, vous pouvez, également prendre rendez vous avec votre médecin, ou vous rapprocher de l’hôpital ou du planning familial le plus proche pour connaître les modalités d’une interruption volontaire de grossesse (médicamenteuse jusqu’à 7 semaines de grossesse, ou chirurgicale). En France, elle est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse (soit 14 semaines d’aménorrhée).
Observer son cycle menstruel permet aussi de repérer une grossesse !
Et si on vous disait qu’observer et connaître votre cycle menstruel pouvait vous mettre la puce à l’oreille quant à une éventuelle grossesse ? 🙂
Quelques rappels sur le cycle menstruel
Pour commencer, posons quelques bases de connaissances sur le cycle féminin :
Il se découpe en 4 phases : les règles, la phase pré-ovulatoire, la phase ovulatoire (régies par les oestrogènes) et la phase post-ovulatoire (phase de la progestérone).
Les femmes ne sont fertiles que 6 jours par mois environ, durant la phase ovulatoire : 5 jours avant la date de l’ovulation et 1 jour après. On appelle ça la fenêtre de fertilité.
Connaître sa fenêtre de fertilité et la date de son ovulation permet de savoir si on a eu un rapport potentiellement fécondant, au moment du cycle où on était fertile ! Cela permet aussi de savoir quand utiliser un test de grossesse ou non : en effet, si on a eu un rapport 4 jours après son ovulation et avant ses règles, il n’y a normalement pas de risque, car cette période est considérée comme infertile. Ça peut aussi enlever une bonne dose de stress 😉
Repérer son ovulation et sa période fertile grâce à la symptothermie
Mais comment observer son cycle ? Grâce à la symptothermie ! En effet, la fenêtre de fertilité et l’ovulation sont « annoncées », indiquées par le corps grâce à deux bio-marqueurs, que sont la glaire cervicale et la température basale.
La glaire cervicale (que l’on appelle souvent « pertes blanches »), devient plus abondante à l’approche de l’ovulation, plus crémeuse voire comme du blanc d’oeuf cru, puis s’assèche une fois la fenêtre de fertilité fermée.
La température augmente légèrement après l’ovulation.
On vous explique tout sur cette méthode, fiable à 98% selon l’OMS dans notre article dédié, n’hésitez pas à le lire pour tout comprendre 🙂
Les signes précoces de grossesse que l’on peut repérer en observant son cycle
Pour celles qui ont intégré la symptothermie à leur mode de vie, voici quelques signes de grossesse que vous pouvez spotter en regardant votre cyclogramme 🙂
Un retour de glaire cervicale crémeuse après l’ovulation, surtout si vous n’en voyez pas d’habitude en phase post-ovulatoire (même si cela peut aussi marquer un déséquilibre hormonal)
Un saignement de nidation (même si toutes les femmes enceintes n’en ont pas !)
Une température qui monte après l’ovulation et ne baisse pas au bout de 18 jours (hors maladie, fièvre ou prise de progestérone bio-identique comme le Progestan ou l’Utrogestan)
Une absence ou un retard de règles, c’est-à-dire des saignements qui n’arrivent pas au bout de 16 jours après l’ovulation !
Certaines femmes ressentent aussi des douleurs aux seins, de la fatigue, des tiraillements dans le ventre, etc., mais ces symptômes ne signent pas forcément un début de grossesse et peuvent être dus à un syndrome prémenstruel, par exemple ! Il arrive aussi qu’une femme enceinte n’ait aucun des symptômes courants de début de grossesse.
Dans tous les cas, confirmez votre grossesse avec un test urinaire acheté en pharmacie, ou, mieux encore, un test de grossesse sanguin.
Questions fréquentes – Pour résumer
Quand faire un test de grossesse au plus tôt ?
On peut faire un test urinaire 10 jours après la date de l’ovulation ou 4 à 6 jours avant la date présumée des règles, pour les tests les plus précoces. Il est recommandé de ne pas réaliser un test trop tôt, par risque d’avoir un faux négatif.
Si mon test de grossesse est positif, mais faible ?
Il est quand même positif ! Gardez tout de même en tête qu’il y peut y avoir une détection de beta hCG (et donc un faux positif) en cas de grossesse arrêtée de manière précoce, ou de traitement de fertilité type Ovitrelle. Donc confirmez toujours votre grossesse avec une prise de sang, prescrite ou non par votre médecin.
Mais si on fait un test de grossesse très tôt, il est normal que la 2e barre soit très pâle et/ou que le taux de béta hcg dans le sang soit bas, car il n’a pas encore eu le temps de monter. Mais patience, il va augmenter (il double en moyenne toutes les 48h) !
Quels sont les signes précoces de grossesse ?
En cas de conception, les signes précoces d’une grossesse varient d’une femme à l’autre, et d’une grossesse à l’autre. On peut retrouver des nausées, de la fatigue, des fringales, des vertiges, des tensions mammaires, des tiraillements dans le bas ventre, qui ressemblent un peu aux symptômes du syndrome prémenstruel.
Celles qui pratiquent la symptothermie remarqueront potentiellement un retour de glaire cervicale crémeuse en post-ovulatoire, une température corporelle qui reste haute et éventuellement, un saignement de nidation 7 jours après l’ovulation.
Et voilà ! On espère que cet article vous aura été utile et surtout, vous aura apporté une réponse à la fameuse question « quand faire un test de grossesse ? » ! Cela aura également été l’occasion pour nous de vous rappeler qu’il est important de faire le test de grossesse au bon moment, et si possible, de plutôt choisir un test sanguin, au vu de la fiabilité récemment remise en doute des tests urinaires.
Si vous avez des remarques ou d’autres questions, n’hésitez pas à nous les poser en commentaire !
