Les idées clés
Le saviez-vous ? L’infertilité masculine est un facteur dans 30 à 50% des cas d’infertilité d’un couple : cela signifie que quand un couple a du mal à concevoir, la cause n’est pas forcément exclusivement féminine, loin de là ! Une étude a par ailleurs révélé que les hommes d’aujourd’hui ont 2 fois moins de spermatozoïdes que leur grand-père.
Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui peut influencer la fertilité d’un homme, la qualité de son sperme et de ses spermatozoïdes ? Et surtout, qu’est-ce que l’on peut faire pour améliorer la fertilité masculine ? On vous explique tout ça !
L'article, en bref
Toggle
Comment sont fabriqués les spermatozoïdes ?
Chez l’homme comme chez la femme, la création des gamètes mâles commence dans le cerveau : au moment de la puberté, l’hypothalamus commence à lancer la spermatogénèse, c’est-à-dire la production de spermatozoïdes. Pour ce faire, il envoie une hormone, la GnRH à l’hypophyse, une seconde glande cérébrale, qui elle, va se charger de réveiller les spermatogonies, les cellules germinales immatures en dormance depuis la naissance, en envoyant de la FSH et de la LH dans les testicules.
La FSH (hormone folliculo-stimulante) stimule les cellules de Sertoli dans les testicules, ce qui permet aux cellules germinales de se diviser et maturer.
La LH (hormone lutéinisante) stimule les cellules de Leydig, qui produisent la testostérone nécessaire à la spermatogenèse.
Plusieurs étapes sont ensuite nécessaires pour fabriquer les spermatozoïdes :
Les spermatogonies se divisent par mitose pour créer des copies d’elles-mêmes. Une partie est stockée, quand l’autre passe au stade suivant, celui de spermatocyte primaire.
Le spermatocyte primaire devient ensuite, par division cellulaire, un spermatocyte secondaire, avec 23 chromosomes doublés.
Chaque spermatocyte secondaire se divise à nouveau : ses chromosomes ne sont plus doublés et il devient ainsi un spermatide.
Ce spermatide subit plusieurs transformations pour devenir un spermatozoïde mature : il se dote d’un flagelle, d’un acrosome (une petite structure à l’avant de la tête du spermatozoïde, qui contient des enzymes pour pénétrer l’ovule) et son noyau contenant son ADN devient compact et dense.
Une dernière étape est nécessaire pour que le spermatozoïde puisse être tout à fait fonctionnel : il est envoyé dans l’épididyme (un canal situé à l’arrière du testicule), pour finir sa maturation, gagner en mobilité et acquérir les capacités nécessaires pour survivre dans le vagin.
Ce processus de création des spermatozoïdes dure environ 74 jours et la production est continue, avec environ 1500 spermatozoïdes produits par seconde ! Il faut également noter que les hommes sont fertiles tous les jours (contrairement aux femmes, pour lesquelles la fenêtre de fertilité est d’environ 6-7 jours par cycle). Ils sont également fertiles en théorie toute leur vie, mais la qualité du sperme se dégrade avec l’âge (on parle d’andropause, le pendant masculin de la ménopause).
Une fois les spermatozoïdes créés dans les testicules, ils mûrissent donc dans l’épididyme, puis rejoignent le liquide séminal en passant par les canaux déférents, qui relient l’épididyme à l’urètre.

Fertilité masculine : les critères d’un sperme de qualité
Quand on parle de « qualité des spermatozoïdes et du sperme », de quoi parle-t-on, exactement ?
Le volume de sperme
Le volume de sperme (ou de l’éjaculat) fait partie des critères de fertilité d’un homme. Le sperme est en fait composé des spermatozoïdes et du liquide séminal, qui est un liquide qui permet aux spermatozoïdes de se déplacer dans le vagin, le col de l’utérus et l’utérus jusqu’aux trompes utérines. Comme la glaire cervicale, le liquide séminal protège également les spermatozoïdes de l’acidité du vagin et les nourrit, car il contient du fructose et d’autres substances qui leur permettent de rester mobiles.
L’OMS définit un volume normal de sperme entre 1,5 et 6 ml par éjaculation et un volume inférieur à 1,5 ml est appelé hypospermie. Néanmoins, il est important de comprendre que ce n’est pas la quantité de sperme qui compte, mais surtout la quantité de spermatozoïdes vivants et leur qualité ! Pour info, les spermatozoïdes ne représentent que 0,1 à 5% maximum du sperme total, le reste étant essentiellement du liquide séminal.
Le nombre de spermatozoïdes
Il est bien sûr essentiel que le sperme contienne suffisamment de spermatozoïdes. Lorsque la concentration est inférieure à 16 millions/ml ou à 39 millions de spermatozoïdes dans l’éjaculat, on parle d’oligospermie. S’il ne contient aucun spermato, on parle plutôt d’aspermie (ou azoospermie).
La vitalité des spermatozoïdes
Le sperme contient à la fois des spermatozoïdes vivants et des spermatozoïdes qui sont déjà morts et il est important d’avoir une proportion suffisante de spermatozoïdes vivants (au moins 58%). Dans le cas contraire, on parle de nécrospermie.
La motilité des spermatozoïdes (et leur mobilité !)
Une fois qu’il sont dans le vagin, il faut aussi que les spermatozoïdes sachent se déplacer jusqu’à l’ovule, qui les attend sagement dans la trompe utérine pour être fécondé par l’un d’eux.
Pour ce faire, on évalue leur motilité et notamment leur motilité progressive : ils doivent être capables de se déplacer en ligne droite ou en faisant de grands cercles, mais pas de manière désordonnée ou faisant du sur place.
On évalue également leur mobilité, c’est-à-dire leur capacité à se diriger vers l’ovule. Un spermatozoïde peut être motile mais non mobile s’il bouge mais ne va pas dans la bonne direction (oui c’est subtil !). Seuls les spermatozoïdes avec une bonne motilité progressive ont une mobilité efficace pour traverser le col de l’utérus, l’utérus et les trompes.
Il arrive parfois que les spermatozoïdes ne se déplacent pas bien, voire pas du tout, dans les cas d’asthénospermie.
La forme des spermatozoïdes
Un spermatozoïde, pour être en mesure de féconder l’ovule, doit disposer d’un flagelle, d’une tête et un corps fonctionnels et bien formés. S’il y a un souci de forme, on parle de tératospermie.
Ainsi, un sperme de qualité doit contenir assez de spermatozoïdes, à la fois vivants, bien formés et qui savent se déplacer de manière efficace.
Attention : une grande partie des spermatozoïdes ne sont pas de bonne qualité, et ceci est tout à fait normal ! En moyenne, 70 à 90% des spermatozoïdes présents dans un éjaculat ne sont pas viables ou ne remplissent pas les critères nécessaires à la fécondation.

Le spermogramme, l’examen de référence de la fertilité masculine
Dans certains cas, le médecin peut demander à passer un spermogramme, qui est l’examen de référence en termes de fertilité masculine.
Quels sont les normes à respecter pour qu’un spermogramme soit OK ?
Le volume de sperme doit être supérieur ou égal à 1,4 ml
La concentration en spermatozoïdes doit être supérieure à 15 millions/ml
La part de spermatozoïdes vivants doit être de minimum 58%.
Plus de 32% des spermatozoïdes doivent être mobiles et progressifs
Plus de 4% des spermatozoïdes doivent avoir une forme typique selon la classification de Krüger (ou 15% ou 23% selon la classification de David, originale et modifiée)
D’où l’importance de bien regarder la classification utilisée quand on lit ses résultats, car cela varie grandement et un résultat de 5% par exemple ne sera pas du tout interprété de la même façon ! Les critères sont plus ou moins stricts, d’où le seuil de typicité (c’est-à-dire de normalité) qui varie.
Ces normes ont été établies par l’OMS en 2010. D’autres critères sont également évalués, comme le pH du sperme et l’absence de globules blancs et d’agglutinats dans le sperme.
Il est possible (et courant !) qu’un spermogramme décèle plusieurs anomalies. Par exemple, il peut retourner un résultat d’oligotératoasthénospermie (OATS) si les spermatozoïdes ne sont pas présents en nombre suffisant et présentent des soucis de vitalité, de forme et de mobilité.
En cas de « mauvais spermogramme », pas de panique ! Dans la mesure où les spermatozoïdes mettent environ 74 jours pour être créés, le médecin propose généralement de refaire un spermogramme 3 mois plus tard. Il est en effet possible que la « fournée » observée ne soit pas bonne (notamment si l’homme a eu une fièvre pendant les 74 jours précédant le spermogramme), mais que la suivante soit bien meilleure !

Les causes de l’infertilité masculine
Maintenant qu’on a vu les critères de qualité du sperme et donc comment il est possible d’évaluer la santé reproductive masculine, quelles sont les raisons pour que celle-ci soit dégradée ?
Tout d’abord, il faut savoir que l’infertilité masculine peut venir :
d’une incapacité (partielle ou totale) de produire des spermatozoïdes
de la mauvaise qualité de ces derniers
de leur incapacité à rejoindre le liquide séminal.

Causes génétiques
Tout d’abord, les causes de l’infertilité masculine peuvent être d’ordre génétique :
L’homme peut être atteint du syndrome de Klinefelter (47,XXY), une anomalie chromosomique où la présence d’un chromosome X supplémentaire altère le fonctionnement des testicules. Cela entraîne une réduction, voire une absence totale, de la spermatogenèse. La plupart des hommes atteints présentent généralement une azoospermie, même s’ils peuvent aussi produire un petit peu de spermatozoïdes !
Certaines microdélétions du chromosome Y touchent les régions AZF (Azoospermia Factor), qui sont essentielles à la production de spermatozoïdes
Le syndrome de Kallmann cause un défaut de migration des neurones à GnRH, qui, comme on l’a vu, est la source de toute la cascade hormonale permettant la spermatogenèse
Des mutations du gène CFTR, qui empêchent le développement des canaux déférents, ces canaux qui transportent les spermatozoïdes jusqu’au liquide séminal. Les spermatozoïdes sont produits normalement dans les testicules, mais ne peuvent pas être éjaculés car les canaux transporteurs sont absents
Des mutations du gène MTHFR, qui peut perturber la fertilité masculine en augmentant le stress oxydatif (ce qui endommage l’ADN des spermatozoïdes), en altérant la méthylation de l’ADN (essentielle à une spermatogenèse optimale), en favorisant l’accumulation d’homocystéine (qui réduit la circulation sanguine vers les testicules et peut aggraver une varicocèle), et en perturbant la production de testostérone. Ces déséquilibres peuvent affecter la qualité et la motilité des spermatozoïdes et augmenter le risque de grossesse arrêtée.
En cas de troubles de la fertilité masculine, les tests génétiques recommandés incluent un caryotype (pour détecter les anomalies chromosomiques), la recherche des microdélétions du chromosome Y, un test CFTR, un test du gène MTHFR et/ou une analyse hormonale (LH, FSH, testostérone).

Causes hormonales
Il arrive parfois que l’infertilité masculine soit expliquée par des troubles hormonaux.
En effet, le bilan de fertilité peut mettre en lumière une insuffisance de LH et de FSH, qui montre que les testicules ne sont pas assez stimulés par l’hypophyse. Cette insuffisance est parfois liée à des causes génétiques (comme le syndrome de Kallmann), ou bien à un excès de prolactine, causé par une tumeur bénigne de l’hypophyse, un excès de stress ou une hypothyroïdie. En effet, la prolactine inhibe la GnRH, et donc la LH, la FSH puis, la testostérone en bout de chaîne.
A contrario, une analyse hormonale peut montrer une quantité importante de LH et de FSH, mais peu de testostérone, ce qui démontre plutôt une absence de réponse des testicules aux stimulations de l’hypophyse. Dans ce cas, le cerveau « hurle » en envoyant beaucoup de LH et FSH, mais les testicules n’entendent pas bien, voire pas du tout.
Cette situation peut se présenter chez un homme qui a un syndrome de Klinefelter, ou qui aurait contracté les oreillons dans son enfance : cette maladie détruit en effet les cellules germinales. C’est aussi le cas chez un homme qui aurait été soumis à des irradiations ou une chimiothérapie : les cellules germinales sont extrêmement sensibles à la dégradation cellulaire induite par ces traitements, qui peuvent donc conduire à une azoospermie permanente ou temporaire.
De la même manière, des problèmes de thyroïde impactent la fertilité masculine : l’hypothyroïdie réduit la testostérone libre, en inhibant l’hypophyse et donc la sécrétion de LH et de FSH ; pendant ce temps, l’hypothyroïdie augmente la SHBG, une protéine qui se lie à la testostérone et l’empêche d’être active. Ainsi, la testostérone totale peut être normale, mais la testostérone libre (sa forme active) est réduite. De plus, une thyroïde ralentie entraîne moins d’énergie disponible pour les spermatozoïdes : ils sont donc moins mobiles et moins bien formés. Enfin, l’hypothyroïdie favorise l’inflammation et le stress oxydatif, ce qui fragilise l’ADN des spermatozoïdes.
De son côté, l’hyperthyroïdie peut entraîner une asthénozoospermie en épuisant l’énergie des spermatozoïdes, en perturbant la production de testostérone et en augmentant le stress oxydatif.
Les médicaments et traitements médicaux comme les opioïdes, les cortico-stéroïdes, les anabolisants, et certains anti-dépresseurs peuvent aussi perturber la GnRH, la LH, la FSH, la prolactine ou la communication entre le cerveau et les ovaires.

Causes mécaniques
Enfin, la baisse de la fertilité masculine peut aussi trouver sa source dans des problèmes purement anatomiques :
La cryptorchidie (les testicules non descendus dans l’enfance) : il faut savoir que la production de spermatozoïdes a besoin de « fraicheur » ou du moins que les testicules soient à une température inférieure à celle du corps (35 degrés environ). Or, si les testicules sont encore dans l’abdomen, ils sont trop « chauds » et la spermatogenèse ne peut pas se faire correctement.
Un varicocèle : cette dilatation des veines testiculaires augmente la température, et altère, là encore, la spermatogenèse
L’absence de canaux déférents
L’inflammation des voies spermatiques : épididymite, prostatite, hernie inguinale.
Un trouble de l’érection et/ou de l’éjaculation en raison de problèmes neurologiques, vasculaires, psychologiques, ou de déséquilibres hormonaux évoqués plus haut. Certains hommes ont également un problème d’éjaculation rétrograde, qui envoie le sperme dans la vessie et non en direction du pénis et de l’urètre.
Causes infectieuses
Les infections sexuellement transmissibles (IST) comme la chlamydia, la gonorrhée, la papillomavirus, le VIH ou l’herpès génital peuvent aussi altérer la qualité du sperme, en créant de l’inflammation et du stress oxydatif et/ou boucher les canaux déférents. Certains traitements contre les infections, notamment ceux contre le VIH, peuvent aussi réduire la fertilité masculine.
Causes liées à l’hygiène de vie
Comment expliquer un mauvais spermogramme quand tout va bien sur les plans génétique, hormonal et anatomique ?
Dans ce cas, c’est que le souci vient probablement de mauvaises habitudes d’hygiène de vie ! En effet, on l’a dit, les cellules germinales sont relativement fragiles et sensibles au stress oxydatif : par conséquent, certains gestes du quotidien peuvent littéralement les agresser et les dégrader !
On pense en particulier au tabac, à l’alcool et à l’alimentation ultra-transformée et au stress, entre autres. Par ailleurs, les sièges chauffants dans la voiture sont également délétères pour les spermatozoïdes, tout comme le port de pantalons très serrés, qui compriment et réchauffent les testicules. Certaines carences alimentaires, notamment en zinc et en vitamine B9 méthylée, peuvent également expliquer une baisse de la fertilité masculine.

Les traitements de l’infertilité masculine
Comment est-il possible de « rattraper » les résultats d’un spermogramme et améliorer la qualité du sperme ? Qu’est-ce que le médecin peut proposer pour rétablir la fertilité de l’homme ? Différentes pistes sont possibles, en fonction de la cause de l’infertilité masculine !
Traitement hormonal
L’urologue (qui est le gynéco des hommes) peut proposer différents traitements hormonaux, en fonction du déséquilibre à corriger :
Des agonistes dopaminergiques en cas d’excès de prolactine
Des injections de beta hCG (qui est une hormone similaire à la LH), de FSH recombinante, ou pompe à GnRH pulsatile, en cas de déficit de LH et/ou de FSH
Un traitement pour corriger le trouble thyroïdien
S’il y a une insuffisance en testostérone parce qu’elle a été convertie en oestrogènes de manière excessive en raison d’un phénomène d’aromatase trop poussé, l’homme peut prendre des inhibiteurs de l’aromatase ou des traitements comme le Clomid.
Généralement, le médecin ne prescrit pas directement de la testostérone, car elle inhibe l’axe hypophysaire et bloque la production de LH et FSH, par rétro-contrôle. En effet, lorsque le cerveau détecte qu’il y a suffisamment de testostérone, il réduit sa production d’hormones hypophysaires. Or, ce que l’on veut, surtout en cas d’insuffisance en LH et FSH, c’est bien de relancer la machine !
Intervention chirurgicale
En cas de varicocèle par exemple, on peut ligaturer ou obstruer les veines dilatées pour rétablir une circulation sanguine normale vers les testicules et améliorer la fertilité.
PMA
Dans certains cas où la santé reproductive de l’homme est altérée, il est possible d’avoir recours à des protocoles de procréation médicalement assistée pour permettre aux hommes ayant un trouble de la fertilité d’avoir des enfants 🙂
On peut réaliser une insémination avec sperme du conjoint (IAC) en cas de troubles légers (oligospermie légère, asthénospermie modérée) : les spermatozoïdes sont prélevés, sélectionnés et concentrés en laboratoire, puis directement injectés dans l’utérus.
La FIV peut être proposée aux couples dans lesquels l’homme présente une oligospermie modérée (voire sévère) et une asthénospermie marquée. Dans ce cas, les gamètes « se rencontrent » dans une éprouvette, puis l’embryon formé est implanté dans l’utérus.

Le « niveau au-dessus » est la FIV avec ICSI (fécondation in vitro avec injection d’un spermatozoïde directement dans l’ovocyte) : dans cas, un seul spermatozoïde est sélectionné, puis directement injecté dans l’ovule. Cette technique est proposée en cas d’échec de FIV classique, ou de troubles plus sévères de la concentration, de la mobilité ou de la forme des spermatozoïdes.
En cas d’absence des canaux déférents, par exemple, les spermatozoïdes peuvent être directement récupérés par ponction testiculaire, puis utilisés pour une FIV avec ICSI.
Cette liste n’est pas forcément exhaustive, mais différentes techniques sont possibles !
Don de sperme
Le don de sperme est aussi une option, en cas d’anomalie génétique et d’azoospermie totale. Cette démarche est bien sûr toute particulière, et si vous le souhaitez, nous avons enregistré un épisode de podcast à ce sujet, dans lequel Marie et Elia nous expliquent comment leur couple a réussi à faire famille grâce au don de sperme (pour leur plus grand bonheur) :)).
Ajustement de l’hygiène de vie
Bien sûr, avant de passer par les opérations ou les protocoles PMA, il est aussi (et surtout !) possible de largement améliorer son spermogramme grâce à des ajustements de son hygiène de vie. En trois mois (le délai permettant un renouvellement complet du stock de spermatos), les résultats peuvent être assez impressionnants !
Il va alors être important de limiter l’alcool et le tabac (grands ennemis de la fertilité), de faire attention aux sources de chaleur continues et répétées, et de soigner son alimentation, en faisant la part belle aux antioxydants et aux bons gras (entre autres) ! Bien sûr, certains compléments alimentaires bien choisis, contenant du zinc notamment, peuvent vraiment aider et surtout, de la vitamine B9 méthylée, pour contourner le risque de mutation du gène MTHFR.
Si vous souhaitez être accompagnés dans ce processus, sachez que le Fertility Club est là pour vous : certes, on parle beaucoup de la fertilité féminine, mais comme un bébé se fait à deux, on évoque, bien sûr, la fertilité masculine 🙂

Pour résumer – Questions fréquentes
Quelle est la période de fertilité d’un homme ?
Un homme est fertile toute sa vie, dès la puberté. Néanmoins, la qualité du sperme et des spermatozoïdes se dégrade dans le temps.
Qu’est-ce qui peut rendre l’homme stérile ?
Il faut tout d’abord distinguer stérilité et infertilité ! Un homme est considéré comme stérile s’il ne peut absolument pas avoir d’enfant naturellement : c’est le cas si la production de spermatozoïdes est définitivement impossible (pour des raisons génétiques ou suite à une maladie) ou de vasectomie, puisque les spermatozoïdes ne peuvent pas rejoindre le liquide séminal.
En cas de trouble hormonal, de problème mécanique ou de cause génétique que l’on peut contourner par un protocole PMA (on pense aux canaux déférents absents, que l’on peut court-circuiter en prélevant des spermatozoïdes directement dans les testicules), on parle plutôt d’infertilité ou de trouble trouble de la santé reproductive masculine.
Les causes de l’infertilité masculine sont diverses. Elle peut en effet découler :
D’un déséquilibre hormonal (pas assez de testostérone, par exemple)
D’une anomalie génétique (syndrome de Klinefelter ou de Kleinmann, par exemple)
D’un problème mécanique (un varicocèle ou des testicules non descendus, entre autres).
De mauvaises habitudes d’hygiène de vie (tabac, alcool, stress, etc.)
Quels sont les signes de la stérilité masculine ?
L’infertilité de l’homme peut totalement passer sous les radars, tant qu’on n’essaie pas de concevoir ! Ainsi, le premier signe peut être des essais bébés qui s’éternisent, alors que tout est OK du côté féminin.
Dans ce cas, on peut diagnostiquer un problème de fertilité chez un homme d’après les données de son spermogramme, qui peut montrer un problème au niveau du nombre de spermatozoïdes, de leur forme, de leur mobilité ou de leur vitalité.
Comment augmenter la fertilité chez l’homme ?
Tout dépend de la cause de l’infertilité masculine ! L’urologue peut proposer de simples ajustements de l’hygiène de vie, ou bien une opération dans certains cas si la cause est mécanique, un traitement hormonal ou encore de passer par un protocole PMA.
L’abstinence augmente-elle la qualité du sperme ?
Tout dépend de la durée de l’abstinence : si elle est inférieure à 7 jours, cela peut améliorer la qualité du sperme, en augmentant le nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat. Au-delà, c’est plutôt l’inverse, car cela peut endommager l’ADN des spermatozoïdes et les rendre plus lents et malformés, en raison de l’augmentation du stress oxydatif. Mais globalement, il est recommandé aux hommes d’éjaculer tous les 2-3 jours pour optimiser sa fertilité.
Voici tout ce que l’on pouvait vous dire sur le vaste sujet de la fertilité (et de l’infertilité) masculine ! On espère que cela vous aura permis de comprendre sur quoi la qualité du sperme et des spermatozoïdes repose, ce qui peut l’altérer et éventuellement, comment y remédier 🙂 N’hésitez pas à nous faire part de vos impressions en commentaire !