Emancipées

Contraception féminine : panorama de toutes les méthodes disponibles

contraception femme

Les idées clés

  • Chez la femme, les principaux moyens de contraception proposés empêchent une grossesse non désirée en bloquant l’ovulation, en entravant la fécondation et/ou en rendant la nidation d’un embryon particulièrement difficile.
  • Différents types de moyens de contraception existent : la contraception hormonale (pilule, patch, implant, DIU), les méthodes barrières (préservatif féminin, cape cervicale, dispositif intra utérin au cuivre, etc), la ligature des trompes, les méthodes naturelles et la contraception d’urgence (la pilule du lendemain).
  • Il est important de choisir son moyen de contraception en tenant compte de son taux de fiabilité, de son mode d’action, de ses contre-indications, mais aussi de son ressenti !
  • Dès que l’on démarre sa vie sexuelle, il est essentiel d’opter pour un moyen de contraception adapté à son mode de vie et ses besoins ! Or, si la pilule est bien implantée dans nos esprits, on oublie qu’il existe toute une palette de moyens de contraception féminine, qu’ils soient à base d’hormones de synthèse, logés à l’intérieur de nos corps ou reposant sur la connaissance de notre cycle menstruel.

    Comme il nous tient à coeur que toutes les femmes fassent les choix qui les concernent de manière libre et éclairée, voici un panorama de toutes les méthodes de contraception à la disposition des femmes !

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    Stérilet cuivre : effets secondaires et risques à connaître

    stérilet au cuivre effets secondaires

    Les idées clés

  • Le DIU au cuivre est un moyen de contraception sans hormones, qui se présente sous la forme d’une tige en plastique recouverte de cuivre, insérée à l’intérieur de l’utérus.
  • Il s’agit d’un des moyens de contraception les plus fiables, avec un taux d’efficacité pratique de plus de 99%.
  • Néanmoins, il ne convient pas forcément à toutes les femmes et comporte certains effets secondaires et contre-indications à connaître : règles plus abondantes et/ou plus douloureuses, inflammation sous-jacente, douleurs pendant les rapports, etc.
  • Selon une étude conjointe de l’INSERM et de l’ANRS parue en 2024, le DIU au cuivre est désormais le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes en France ! Si on ne peut que se réjouir de voir qu’une contraception sans hormones (qui plus est tout à fait fiable) parvienne à séduire de plus en plus de femmes, le stérilet au cuivre peut parfois ne pas convenir à certaines (comme c’est le cas pour toutes les méthodes contraceptives !)

    Dans cet article, on va donc vous parler de tous les effets secondaires du stérilet au cuivre, qui peuvent se présenter tout de suite après sa pose, s’estomper avec le temps ou persister (ce qui est plus embêtant !). Ainsi, si vous souhaitez adopter une contraception non hormonale, vous aurez toutes les clés en main pour décider d’opter ou non pour un DIU au cuivre 🙂

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    Contraception masculine : le point sur les méthodes existantes et celles à venir

    contraception masculine

    Les idées clés

  • Les méthodes de contraception masculine généralement proposées sont le préservatif masculin, le retrait et la stérilisation à visée contraceptive, aka la vasectomie.
  • Le préservatif masculin et le retrait ne sont pas des méthodes reconnues comme très efficaces, tandis que la vasectomie est une méthode contraceptive considérée comme définitive.
  • D’autres moyens de contraception sont à l’étude, qu’il s’agisse d’une pilule contraceptive masculine (sur le même modèle que la pilule contraceptive féminine) ou de traitements venant bloquer la production des spermatozoïdes. Les méthodes thermiques, comme le slip chauffant ou l’anneau thermique, sont également des pistes explorées.
  • Généralement, quand on parle de contraception, on s’adresse principalement aux femmes : en effet, ce sont les femmes qui sont en première ligne en cas de grossesse non désirée ! Donc, très souvent, dans un couple, la femme prend la pilule (ou un autre moyen de contraception) et l’homme reste un peu passif sur cette question. Pourtant, outre la charge mentale que cela peut engendrer (devoir penser à prendre son comprimé tous les jours, par exemple), les contraceptifs féminins ne sont pas dénués d’effets secondaires sur la santé hormonale et générale. On peut donc se retrouver un peu démunie lorsqu’on a envie d’arrêter sa contraception pour ne plus avoir à les subir, sans savoir quelles solutions s’offrent à notre partenaire pour qu’il puisse prendre le relais.

    La bonne nouvelle, c’est que des méthodes de contraception masculine existent bel et bien, telles que le préservatif masculin, le retrait ou encore la vasectomie ! D’autres, comme la fameuse « pilule masculine », sont l’objet de recherches et d’essais cliniques, afin d’être proposées aux hommes qui ne veulent pas concevoir à l’avenir. D’autres méthodes naturelles, comme l’anneau thermique ou le slip chauffant, sont également prometteuses !

    Dans cet article, nous allons décrypter chacune de ces méthodes de contraception masculine, afin que vous puissiez, comme pour la contraception féminine, avoir toutes les cartes en main pour faire vos choix en toute conscience 🙂



    Spermatozoïdes et fertilité masculine

    Avant de nous lancer dans l’explication des différents moyens de contraception mis à la disposition des hommes, faisons un tour du côté de leur physiologie et de leur fertilité 🙂

    Une fertilité permanente

    Il se trouve tout d’abord que les hommes sont fertiles 365 jours par an, à la différence des femmes qui, elles, ne peuvent concevoir que 5-6 jours par cycle menstruel : le jour de leur ovulation (qui correspond à l’expulsion de l’ovule, qui doit être fécondé dans les 12 heures qui suivent avant de mourir), et environ 5 jours avant l’ovulation, grâce à la glaire cervicale qui maintient les spermatozoïdes en vie dans le vagin.

    fertilité masculine

    Les hommes quant à eux, produisent des spermatozoïdes de leur puberté jusqu’à leur mort, de manière continue, au rythme de 1500 spermatozoïdes par seconde environ ! En effet, contrairement aux femmes qui naissent avec leur stock d’ovocytes (stock qui arrive à épuisement au moment de la ménopause), les hommes produisent des gamètes tout au long de leur vie (même si leur quantité et leur qualité baissent avec l’âge).

    La spermatogénèse

    Comment se déroule la fabrication des spermatozoïdes ? Comme chez la femme, tout démarre dans le cerveau, puisque l’hypophyse envoie de la LH et de la FSH aux testicules, pour les stimuler. En réponse, ils vont alors sécréter de la testostérone, responsable de la maturation des spermatozoïdes, qui se déroule en 4 phases :

    • Au premier stade, les gamètes mâles sont des spermatogonies : ce sont des cellules souches en dormance jusqu’à la puberté.

    • Ensuite, au deuxième stade, les gamètes deviennent des spermatocytes de premier ordre. Ils vont se diviser en deux cellules strictement identiques : l’un des spermatcytes va poursuivre le process de développement, quand l’autre sera gardé en stock.

    • Au troisième stade, les spermatocytes de premier ordre subissent une deuxième division cellulaire, pour devenir des spermatocytes de deuxième ordre. Chacun des spermatocytes de deuxième ordre contient la moitié du patrimoine génétique.

    • Une autre division cellulaire permet aux spermatocytes de type 2 de devenir des spermatides : on passe de 2 cellules à 4 cellules, de deux spermatocytes à 4 spermatides.

    • Enfin, au dernier stade, le spermatide devient spermatozoïde en acquérant une tête, un corps et un flagelle.

    spermatogénèse

    Tout ce processus, de l’éveil de la spermatogonie à la finalisation du spermatozoïde, prend environ 3 mois (74 jours environ, pour être plus précis).

    Tout ceci se passe dans les tubes séminifères, à l’intérieur des testicules : plus la division cellulaire est avancée, plus les spermatozoïdes se rapprochent du centre du tube. Lorsqu’ils sont complètement formés, ils se détachent du tube et sont expulsés vers l’épididyme (un tube qui relie les testicules et le canal déférent) par des contractions du testicule, pour être stockés et finir leur maturation. Ainsi, une fois fabriqués, au bout de 60 jours, ils restent encore 14 jours dans l’épididyme pour les “peaufiner” et les rendre plus aptes que jamais à la fécondation !


    Les méthodes de contraception masculine disponibles

    Ces bases étant posées, voyons ensemble quels sont les moyens de contraception masculine disponibles ! Comme vous allez pouvoir le constater, le choix est plus restreint que chez les femmes, essentiellement parce qu’aucune contraception hormonale ne leur est proposée à ce jour.

    préservatif masculin

    Le préservatif masculin

    On connaît tous le préservatif masculin, notamment parce qu’il s’agit de la seule méthode contraceptive à protéger des infections sexuellement transmissibles.

    Concernant son taux de fiabilité pratique, il est de 85% : pourquoi parler de fiabilité « pratique » ? Il se trouve que pour évaluer l’efficacité d’un moyen de contraception, féminine ou masculine, on se base sur l’Indice de Pearl : cet indice, nous donne, sur 100 personnes utilisant un moyen de contraception donné, combien d’entre elles ont tout de même conçu un enfant au cours de l’année écoulée.

    La subtilité, c’est que cet indice de Pearl a l’intelligence de distinguer :

    • L’efficacité théorique d’un moyen de contraception, quand il est utilisé dans des conditions absolument parfaites de laboratoire

    • Mais aussi son efficacité pratique, en prenant en compte la manière dont il est utilisé dans la « vraie vie », avec toutes les erreurs et tous les aléas possibles.

    Ainsi, en pratique, sur 100 couples ayant utilisé un préservatif masculin dans l’année, 15 d’entre eux ont vécu une grossesse non prévue (ce qui est loin d’être négligeable). En effet, le préservatif peut glisser ou se craquer durant le rapport, par exemple, ce qui permet aux spermatozoïdes de se frayer un chemin jusqu’à l’ovule si la femme est dans sa période de fertilité !

    retrait

    Le retrait

    Le retrait ou « coitus interruptus » est une méthode de contraception masculine assez répandue : elle consiste tout simplement pour l’homme à se retirer avant l’éjaculation, pour éviter que les spermatozoïdes ne puisse entrer en contact avec l’ovule, si ovule il y a.

    Le problème, c’est que cette méthode n’a rien de réellement efficace : en effet, son taux d’efficacité pratique n’est que de 78% ! Pourquoi ? Les raisons sont multiples :

    • Il peut être délicat pour un homme de se retirer à temps.

    • Les spermatozoïdes n’ont pas besoin d’être déposés tout au fond du vagin pour aller féconder l’ovule : même s’ils sont seulement présents au niveau de la vulve, ils peuvent nager jusqu’au col de l’utérus. Ils sont littéralement faits pour ça (grâce à leur flagelle) et la glaire cervicale peut aussi les y aider si la femme est en période fertile.

    • Des spermatozoïdes peuvent aussi être présents dans le liquide pré-séminal, qui est le liquide d’excitation sexuelle sécrété par les hommes dès le début d’un rapport. Il y en a moins que dans le sperme, certes, mais il suffit d’un spermatozoïde pour féconder l’ovule !

    La méthode du retrait est donc plutôt réservée aux couples qui ne sont pas contre une grossesse imprévue 🙂

    vasectomie

    La vasectomie

    Bien qu’elle existe depuis les années 20 (mais elle est légale en France depuis 2001 seulement), la vasectomie est une méthode de contraception masculine dont on entend de plus en plus parler ! Il s’agit d’une stérilisation à visée contraceptive : cette intervention, assez rapide et très souvent réalisée sous anesthésie locale (plus rarement sous anesthésie générale), consiste à bloquer ou couper les canaux déférents, afin que les spermatozoïdes ne puissent pas rejoindre le pénis et être éjectés par l’urètre lors de l’éjaculation.

    Il faut préciser que les spermatozoïdes sont bien toujours produits, mais on bloque leur passage dans le liquide séminal. Au bout d’un moment, les spermatozoïdes finissent par s’auto-détruire et ne s’accumulent pas dans les testicules.

    De plus, l’homme continue bien à éjaculer, mais son sperme ne contient aucun spermatozoïde : un spermogramme est d’ailleurs réalisé trois mois après l’intervention (puisqu’il s’agit du délai pour fabriquer des spermatozoïdes complets, souvenez-vous) pour s’assurer que la vasectomie a bien fonctionné. Le volume d’éjaculat n’est pas impacté, car le sperme est surtout composé de liquide séminal et les spermatozoïdes n’en représentent qu’une petite partie (moins de 1%).

    Cette méthode de contraception masculine est la plus fiable à ce jour, avec une efficacité théorique comme pratique de 99,8%. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle est considérée comme définitive : en effet, si en théorie, on peut rétablir les canaux déférents, en pratique, l’opération est délicate et ne se solde pas forcément par une réussite. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle en France, seuls les hommes majeurs y ont accès, après un délai de réflexion de 4 mois suivant la première visite chez l’urologue. Chez la femme, son équivalent est la ligature des trompes.

    Si vous voulez en savoir davantage sur la vasectomie, n’hésitez pas à regarder ou écouter notre épisode de podcast La vasectomie en 10 idées reçues, réalisée avec l’ urologue et andrologue Valentine Frydman !


    Les futures méthodes de contraception masculine ?

    Bref, vous l’aurez compris, à part des méthodes moyennement efficaces ou définitives, il est compliqué pour les hommes de choisir une méthode de contraception aussi sûre que réversible… Toutefois, la recherche et les essais cliniques avancent pour pallier cet écueil !

    pilule masculine

    La pilule masculine

    La pilule masculine est régulièrement évoquée, mais à ce jour, aucune n’est commercialisée. Pourtant, une pilule contenant des androgènes (hormones mâles) et parfois des progestatifs pour supprimer la production de spermatozoïdes a démontré son efficacité ! En effet, en réduisant la sécrétion des gonadotrophines (LH et FSH, qui sont les hormones envoyées par le cerveau aux testicules), essentielles à la spermatogenèse, ces traitements diminuent la production de spermatozoïdes à des niveaux infertiles.

    Néanmoins, elles ne sont pour le moment pas proposées sur le marché, car les autorités scientifiques estiment qu’elles ont trop d’effets secondaires sur le désir et l’équilibre hormonal masculins (ce qui est assez curieux quand on voit tous les effets indésirables subis par les femmes qui prennent la pilule contraceptive, mais passons).

    Des molécules venant bloquer la spermatogénèse

    D’autres traitements contraceptifs masculins sont également à l’étude : ces derniers n’ont pas réellement une visée hormonale, mais permettraient plutôt de bloquer la spermatogénèse à la source.

    Parmi ces traitements, on peut citer ceux visant une molécule bien particulière, la YCT529, qui est un antagoniste des récepteurs de l’acide rétinoïque, essentiel à la spermatogenèse. D’autres études se penchent sur les protéines BRDT et JAM-C, également indispensables à la fabrication des spermatozoïdes. Entre autres !

    Les études se poursuivent pour vérifier leur absence d’effets secondaires et leur réversibilité.

    Une vasectomie réversible sous forme de gel

    Afin de résoudre le souci d’irréversibilité de la vasectomie, d’autres chercheurs ont mis au point un gel venant boucher les canaux déférents, le Vasalgel : il n’empêche pas l’éjaculation, car comme la vasectomie, il empêche simplement les spermatozoïdes de rejoindre le sperme.

    Lorsque l’homme veut finalement concevoir, l’injection d’un solvant vient dissoudre le gel. Comme pour les méthodes précédemment citées, les essais cliniques sur l’homme sont encore à réaliser !

    L’anneau thermique ou slip chauffant

    Est-ce que vous savez pourquoi les testicules « pendouillent » ? Tout simplement parce que, comme nous l’expliquait Valentine Frydman dans un épisode de podcast dédié, pour pouvoir produire des spermatozoïdes, les testicules doivent être à une température légèrement inférieure à celle du corps (environ 2 à 3 degrés de moins).

    C’est la raison pour laquelle certains spécialistes ont mis en place des slips « chauffants » permettant de remonter les testicules, afin de les rapprocher du corps et de les réchauffer pour entraver la spermatogénèse. Il faudrait les porter environ 15 heures par jour pour assurer l’effet contraceptif, en adoptant un moyen de contraception complémentaire durant les trois premiers mois. Un spermogramme est recommandé au bout de ce délai imparti ensuite pour être sûr que le slip fonctionne.

    L’anneau thermique, comme l’Andro-switch, fonctionne sur le même principe : il est positionné à la base du pénis, en englobant le scrotum, de manière à remonter les testicules !

    Le slip chauffant et l’anneau thermique sont des méthodes réversibles, puisque la fertilité revient généralement au bout de 3 mois après le port d’un de ces deux dispositifs 🙂

    Là encore, les études (bien qu’encourageantes !) sont toujours en cours pour permettre leur mise sur le marché en France.

    La symptothermie

    On triche un peu avec cette dernière méthode, car elle n’est pas spécifiquement masculine, mais premièrement, la symptothermie est efficace (98,2% d’efficacité pratique) et deuxièmement, elle permet de faire reposer la charge contraceptive sur les deux membres du couple 🙂

    Comme nous le disions au début de cet article, une femme n’est fertile que quelques jours par mois : or, cette fenêtre de fertilité est détectable, grâce à deux bio-marqueurs que sont la glaire cervicale et la température. Ainsi, lorsqu’un couple ne souhaite pas concevoir, il « suffit » de pratiquer l’ abstinence sexuelle sur ces jours fertiles, ou du moins d’éviter tout rapport pénétratif.

    L’homme a donc toute sa part à jouer dans la réussite de la méthode symptothermique pour un couple, il est lui aussi acteur de cette méthode de contraception, car il doit lui aussi respecter cette période plus « slow-sex » pour éviter une grossesse non désirée. Certains couples partagent également l’accès à une application de symptothermie, pour que l’homme ait le même niveau d’information que sa partenaire concernant sa fertilité du jour 🙂


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    À l’heure actuelle, seuls trois moyens de contraception masculine sont proposés : le préservatif masculin, le retrait et la vasectomie. Les deux premières méthodes ne sont pas très efficaces et la dernière est considérée comme irréversible :s

    Les autres méthodes sont encore à titre expérimental.

    Oui, elle existe, mais seulement à titre expérimental ! Les recherches et les essais cliniques sont encore en cours, car les autorités de santé veulent s’assurer qu’elle est totalement dénuée d’effets secondaires sur la libido, la virilité et l’équilibre hormonal masculins. Peut-être ont-ils été échaudés par les effets indésirables de la pilule contraceptive chez les femmes ? #sarcasme

    D’autres traitements, plutôt axés sur le blocage de la production des spermatozoïdes, sont également en cours d’étude.

    L’anneau contraceptif est placé à la base du pénis et a pour objectif de remonter les testicules au niveau du scrotum, afin de les réchauffer. En effet, la création des spermatozoïdes n’est possible qu’à une température d’environ 34-35 degrés, ce qui explique que les testicules soient normalement « à l’extérieur » du corps, pour garantir cette « fraîcheur ».

    L’anneau contraceptif vient donc remonter et échauffer les testicules pour entraver la spermatogénèse, à condition d’être porté environ 15 heures par jour.


    Voici notre tour d’horizon des méthodes de contraception masculine qui peuvent être utilisées par nos +1, ou qui le seront un jour ! Parfois imparfaites, elles ont néanmoins le mérite d’exister, afin de soulager la charge contraceptive des femmes 🙂 Bien sûr, cela ne nous empêche pas, en tant que femme, d’utiliser une méthode de contraception de notre côté, mais au moins chaque membre du couple fait sa part 🙂

    Quand pensez-vous ? Est-ce que dans votre couple, l’homme se pose la question de sa contraception ? Et si vous êtes vous-même un homme (on sait que vous êtes quelques-uns à nous lire !), est-ce que vous avez une méthode contraceptive, est-ce que vous vous sentez concerné par la question ? 🙂 Dites-nous tout en commentaire, on a hâte de vous lire !

    Pourquoi est-il possible de tomber enceinte sous pilule ?

    enceinte sous pilule

    Les idées clés

  • La pilule contraceptive empêche une grossesse soit en supprimant l’ovulation (pilule oestro-progestative et certaines pilules progestatives), soit en modifiant la glaire cervicale et l’utérus (certaines pilules progestatives).  Quoi qu’il en soit, elle rend impossible soit une fécondation, soit l’implantation d’un embryon. 
  • Son efficacité pratique est de 93%, car elle peut être compromise par un oubli, une diarrhée, des vomissements, ou certaines interactions avec des plantes ou des médicaments.
  • Il peut être compliqué de déceler un début de grossesse sous pilule, car la pilule peut masquer les symptômes : en cas de doute, il faut réaliser un test de grossesse pour en avoir le coeur net.
  • D’autres alternatives à la pilule, qu’elles soient hormonales ou naturelles, sont également disponibles (et parfois plus efficaces).
  • Saviez-vous que dans plus de 66% des cas, les femmes ayant recours à l’IVG utilisaient un moyen de contraception au moment de leur grossesse ? Cela démontre bien qu’il n’existe pas de contraception absolument infaillible et la pilule contraceptive ne fait pas exception.

    En théorie, la pilule empêche toute grossesse non désirée, mais dans les faits, il n’est pas rare d’entendre qu’une femme est tombée enceinte sous pilule. Comment est-ce possible ? Pourquoi, dans certains cas, la pilule n’est pas suffisamment efficace pour empêcher une fécondation ? On vous explique tout ça !



    Comment la pilule, en théorie, empêche une grossesse ?

    La pilule est une contraception hormonale, qui bloque la plupart du temps l’ovulation. L’ovulation se produit lorsque l’ovule s’échappe de l’ovaire et est capté par la trompe utérine. Il a ensuite 24 heures (grand maximum) pour être fécondé par un spermatozoïde.

    Néanmoins, l’ovulation n’est pas un phénomène isolé sur 24 heures : en réalité, le cerveau a travaillé dès le début du cycle (le premier jour des règles) avec les ovaires pour stimuler les follicules en lice sur ce cycle. L’ovulation est donc le résultat d’une cascade hormonale qui prend des jours ! Or, sous pilule, tout ce travail est bloqué par les hormones de synthèse.

    Le cycle menstruel, sans pilule

    Sans pilule, le cerveau et les ovaires ont donc toute latitude pour s’atteler à l’ovulation :

    • En première partie de cycle, l’hypophyse (une glande située dans le cerveau) envoie une hormone, la FSH, pour stimuler les follicules ovariens, qui contiennent tous un ovule. Ces follicules, en se développant, sécrètent des oestrogènes (lien); au bout de quelques jours, un follicule devient dominant et se met à produire plein d’oestrogènes pour signaler qu’il est prêt à ovuler. En réponse, le cerveau envoie une autre hormone, la LH : quand tout va bien, l’ovulation se produit dans les 18 heures qui suivent.

    • Après l’ovulation, les oestrogènes font place à la progestérone, sécrétée par le corps jaune, qui est le résidu du follicule ovarien. La progestérone est la gardienne du temple et surtout, d’une éventuelle grossesse : elle vascularise et maintient l’endomètre (la muqueuse utérine) que les oestrogènes ont bâti, elle augmente la température et surtout, elle bloque la LH, empêchant toute nouvelle ovulation jusqu’à la fin du cycle.

    Sans grossesse, le corps jaune finit par s’atrophier et la progestérone chute, comme les oestrogènes. L’endomètre se détache et est évacué grâce aux menstruations.

    hormones et cycle sans pilule

    Le cycle menstruel sous pilule

    Sous pilule, les choses sont bien différentes ! Les comprimés contiennent un progestatif, qui a le même effet que la progestérone naturelle sur l’ovulation : il la bloque ! 

    C’est le cas de toutes les pilules combinées, ou oestro-progestatives, et d’une partie des pilules progestatives. Dans le cas des pilules micro progestatives, le progestatif moins dosé peut ne pas inhiber l’ovulation, mais la pilule agit alors sur deux autres mécanismes : la glaire cervicale et l’endomètre. 

    En effet, le progestatif vient également altérer la glaire cervicale (essentielle à la fécondation), en la compactant pour qu’elle rende le col de l’utérus hermétique au passage des spermatozoïdes, et « atrophier » l’endomètre, afin de réduire les chances de nidation, au cas où une fécondation aurait tout de même lieu.

    La pilule étant prise tous les jours ou presque, le cycle menstruel est donc la plupart du temps complètement à l’arrêt, comme si vous étiez enceinte ou en ménopause. Cela signifie aussi que vous ne sécrétez plus d’hormones féminines naturelles : pas d’oestrogènes, ni progestérone, qui permettent bien sûr d’ovuler et de rendre une grossesse possible, mais qui ont aussi beaucoup de bienfaits sur votre santé globale (mais c’est un autre sujet :)).

    cycle menstruel sous pilule

    Les hormones naturelles sont à plat, mais sont donc remplacées par des hormones de synthèse :

    hormones synthétiques pilule

    Les pilules combinées contiennent aussi des oestrogènes de synthèse, qui sont en réalité surtout utiles pour épaissir un petit peu l’endomètre et créer de fausses règles durant la semaine d’arrêt de la prise de pilule. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les femmes qui ont une contraception contenant seulement un progestatif (pilule progestative, stérilet hormonal, etc., mais pas les certaines pilules microdosées, on l’a vu) n’ont généralement plus leurs règles, puisque sans oestrogènes, il n’y a pas (ou très peu) d’endomètre à évacuer. Néanmoins, les oestrogènes de synthèse n’épaississent pas autant l’endomètre que les « vrais » et les règles sont généralement moins abondantes sous pilule.

    Les oestrogènes de synthèse viennent aussi contrebalancer les effets secondaires de la progestérone de synthèse (comme l’acné, par exemple) : toutefois, ils n’ont pas les mêmes bienfaits que leur version naturelle et on déconseille même à certaines femmes (qui fument ou qui ont des problèmes cardiovasculaires, par exemple) d’y avoir recours.


    taux de fiabilité pilule

    Quel est le taux de fiabilité de la pilule contraceptive ?

    Pour évaluer le taux de fiabilité d’un moyen de contraception, les études se basent sur ce qu’on appelle l’ indice de Pearl. Cet indice donne, sur 100, le nombre de grossesses non désirées observées dans l’année par les femmes/couples qui ont utilisé ce moyen de contraception.

    Pour plus de finesse, l’indice de Pearl évalue deux types de fiabilité :

    • La fiabilité théorique, quand le moyen de contraception est parfaitement utilisé (souvent en laboratoire)

    • La fiabilité pratique, qui, elle, prend en compte les aléas de la vraie vie et la manière dont les femmes/couples utilisent cette contraception (avec son lot d’erreurs et d’incompréhensions possibles).

    Ainsi, la fiabilité théorique de la pilule, que l’on voit très souvent, est de 99% : en effet, sans ovulation et/ou avec une glaire bloquant l’accès à l’utérus et un endomètre hostile, les chances de fécondation sont largement réduites. Toutefois, le taux de fiabilité pratique de la pilule est de seulement 93% : cela signifie que sur 100 femmes ayant pris la pilule durant l’année écoulée, 7 d’entre elles sont tombées enceintes par accident.


    causes inefficacité pilule

    Qu’est-ce qui peut réduire l’efficacité de la pilule ?

    Mais comment est-ce possible ? Dans quels cas la pilule contraceptive peut « faillir » et ne pas réussir à bloquer l’ovulation ?

    L’ oubli de comprimé

    La pilule est une contraception exigeante, puisqu’elle demande de penser à sa pilule tous les jours et de la prendre à heure fixe : en effet, les pilules combinées tolèrent un retard de 12 heures, mais les pilules progestatives, généralement, doivent être prises sous un délai de 3 heures.

    C’est la raison pour laquelle les oublis sont fréquents ! Et, selon le Dr Martin Wrinkler qu’on avait reçu dans notre épisode de podcast sur les règles sous pilule, les oublis sont surtout nombreux au moment de reprendre une nouvelle plaquette. Or, il est crucial, surtout sur la première semaine de prise, d’être super rigoureuse et sérieuse dans sa prise de pilule, car si on oublie un comprimé, le dialogue cerveau/ovaires peut reprendre et mener à une ovulation.

    Dès lors, si vous vous rendez compte que vous avez oublié un comprimé, prenez-le, mais surtout, utilisez une autre méthode de contraception (comme le préservatif) jusqu’à la fin de votre plaquette, car vous n’êtes potentiellement plus protégée.

    Les diarrhées et vomissements

    Il arrive aussi parfois que, même si on fait très attention à ne rater aucun comprimé, celui-ci soit éliminé par une diarrhée ou des vomissements, qui évacuent la pilule avant qu’elle ne soit assimilée par notre corps.

    Ainsi, si vous avez une forte diarrhée ou des vomissements dans les 4 heures qui suivent la prise de votre comprimé, n’hésitez pas également à vous protéger jusqu’à la fin de votre plaquette.

    Certains traitements et plantes

    On ne le sait pas toujours, mais certaines plantes et certains médicaments peuvent avoir des interactions avec la pilule et minimiser son action contraceptive. C’est par exemple le cas de plantes comme le millepertuis, le gattilier ou le charbon actif, mais aussi certains antibiotiques, anticonvulsivants, antirétroviraux ou antifongiques.

    De manière générale, prévenez toujours le médecin qui vous prescrit votre pilule (médecin traitement, gynécologue, sage-femme) si vous prenez certaines plantes, compléments alimentaires ou traitements médicaux 🙂

    Une nidation toujours possible, malgré la prise d’une pilule micro-progestative

    Pour finir, les pilules micro-progestatives, qui ne bloquent pas l’ovulation, peuvent elles aussi, dans certains cas, faillir à rendre le corps (et notamment la glaire cervicale et l’endomètre) impropre à une grossesse.

    Tout d’abord, là encore, les pilules micro-progestatives nécessitent une prise très rigoureuse, souvent à heure fixe (elles ne tolèrent que 3 heures de retard de prise, contre 12 pour les pilules combinées). Par ailleurs, les variations hormonales et métaboliques propres à chaque femme peuvent influencer la manière dont la pilule agit sur la glaire et l’endomètre : la glaire peut donc rester de qualité suffisante pour permettre une fécondation, et/ou l’endomètre peut ne pas être suffisamment altéré pour empêcher la nidation.


    savoir qu'on est enceinte sous pilule

    Comment savoir si on est enceinte sous pilule ?

    Il est parfois délicat de savoir si on est enceinte sous pilule, car cette dernière peut masquer les symptômes de grossesse. On peut aussi confondre les signes précoces de grossesse avec les effets secondaires de la pilule (nausées, sensibilité accrue, prise de poids, fatigue, etc.) !

    De plus, comme nous l’avons dit plus haut, il est possible de ne pas avoir de règles sous pilule progestative ce qui peut rendre la détection d’une grossesse très difficile, tout comme on peut aussi avoir des saignements de grossesse que l’on prend pour des règles. Pas simple du tout !

    Les envies d’uriner plus fréquentes ou une fatigue inhabituelle peuvent vous mettre la puce à l’oreille, même si ces symptômes peuvent être causés par autre chose. De manière générale, restez attentive aux changements soudains ou inhabituels 🙂

    Et surtout, en cas de doute, il est recommandé de faire un test de grossesse 3 semaines après un rapport à risque. Ce test, urinaire ou sanguin, mesure les bêta hCG (une hormone sécrétée uniquement pendant la grossesse par le trophoblaste de l’embryon) et vous donnera une réponse claire 🙂 En effet, la pilule contraceptive fait beaucoup de choses dans le corps des femmes, mais ne peut pas fausser un test de grossesse 😉


    risques pilule en début de grossesse

    Quels sont les risques pour le bébé si on tombe enceinte sous pilule ?

    Il arrive donc qu’une femme tombe enceinte alors qu’elle prend la pilule et généralement, cela n’a pas d’impact sur la santé du bébé, ni sur celle de la future maman. En effet, les contraceptifs oraux modernes contiennent des doses d’hormones relativement faibles, ce qui limite les impacts potentiels (notamment le risque de « masculiniser l’embryon » avec une pilule progestative, ou le risques de malformations congénitales).

    Néanmoins, lorsqu’on tombe enceinte sous pilule, on peut découvrir sa grossesse plus tardivement et donc, entamer un suivi médical à un stade plus avancé, ce qui peut retarder les soins prénatals et une prise en charge adaptée.

    De la même manière, certains aliments et l’alcool sont (entre autres) normalement déconseillés pour les femmes enceintes et si on ignore sa grossesse, on peut éventuellement exposer son bébé à certains risques. Néanmoins, on vous rassure : c’est surtout vrai si vous découvrez votre grossesse assez tardivement !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Le pourcentage de risque de tomber enceinte sous pilule est de 7% : il s’agit de son taux d’efficacité pratique prenant en compte les aléas de la vraie vie, comme les oublis de prise de comprimés, par exemple.

    La pilule du lendemain (ou contraceptif d’urgence) peut être une alternative intéressante si vous avez oublié votre pilule et eu un rapport non protégé dans les 5 jours précédant l’oubli. Les spécialistes recommandent de prendre la pilule du lendemain maximum 3 ou 5 jours après le rapport à risque (le délai dépend du type de pilule du lendemain) et de faire un test de grossesse 3 semaines après pour s’assurer qu’elle ait bien marché.

    La pilule du lendemain a pour effet non pas de bloquer l’ovulation, mais de la retarder : or, les spermatozoïdes peuvent survivre pendant 5 jours dans le vagin, grâce à la glaire cervicale. Si l’ovulation a lieu dans ce laps de temps, ils sont donc déjà « sur place » pour tenter d’aller féconder l’ovule. La pilule du lendemain va retarder l’ovulation et faire en sorte qu’elle arrive une fois que les spermatozoïdes sont morts et qu’il n’y a donc plus aucune chance de fécondation. L’ovule sera bien libéré, mais il n’y aura plus de spermatozoïde sur zone pour le féconder !

    De la même manière, la pilule du lendemain n’est pas abortive : si l’ovulation a eu lieu et qu’il y a eu fécondation, elle ne stoppera pas la grossesse. Dans ce cas-là, on peut proposer de poser un stérilet au cuivre dans les 5 jours qui suivent le rapport à risque, pour empêcher la nidation de l’embryon.

    Généralement, on recommande de prendre la pilule du lendemain si l’oubli de pilule a lieu durant la première semaine de la plaquette. En revanche, si l’oubli a eu lieu après ou pendant la semaine de pause, il n’est normalement pas obligatoire de prendre la pilule du lendemain : mais demandez toujours conseil à votre médecin, sage-femme, gynécologue ou pharmacien et protégez-vous jusqu’à la fin de votre plaquette 🙂

    Bien sûr ! La pilule contraceptive n’est pas le seul moyen de contraception disponible et il est tout à fait possible d’opter pour une autre méthode.

    • Contraception hormonale : si vous oubliez souvent votre pilule, mais devez/souhaitez garder une contraception à base d’hormones, vous pouvez opter pour le stérilet hormonal, l’ anneau vaginal, l’implant, le patch ou l’injection de progestatif. Leur efficacité pratique est respectivement de 99,2%, 93%, 99,9%, 91 et 94%.

    • Contraception mécanique ou méthode barrière : ce sont les méthodes qui bloquent le passage des spermatozoïdes, comme le préservatif masculin (efficace à 85% en pratique), le préservatif féminin (79%) la cape cervicale (84%), le diaphragme (88%), le dispositif intra-utérin au cuivre (99,2%) ou les spermicides (71%).

    • Une méthode d’observation du cycle, qui permet d’identifier la période de fertilité et l’ovulation. Comme nous avons commencé à l’expliquer, une femme peut être fertile jusqu’à 5 jours avant son ovulation, grâce à la glaire cervicale qui maintient les spermatozoïdes en vie. Elle reste ensuite fertile jusqu’à la mort de l’ovule, 12-24 heures environ après l’ovulation. Or, le corps nous envoie des signaux pour nous prévenir qu’on entre dans notre période fertile, puis qu’elle est terminée : c’est la glaire cervicale qui devient abondante et lubrifiée, mais aussi l’augmentation de la température. Ce sont sur des deux signaux combinés que repose la méthode de la symptothermie, efficace en pratique à 98%. Néanmoins, cette excellente fiabilité demande une formation rigoureuse ! Si vous souhaitez vous former, apprendre à observer votre cycle et tous les messages qu’il vous envoie sur votre fertilité, le Serenity Club est à votre disposition 🙂

    Néanmoins, gardez toujours en tête qu’aucun moyen de contraception n’est efficace à 100% (à part l’abstinence, mais bon !).


    Et voici, ce point de la grossesse sous pilule, qui est donc bel et bien possible et plus fréquente qu’on pourrait le penser, est terminé ! On espère en tout cas que les choses sont plus claires pour vous, et que vous serez attentive aux éléments qui peuvent entraver l’efficacité d’une pilule contraceptive (oubli, diarrhée, vomissements, certaines plantes et médicaments), mais aussi aux signes éventuels qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

    Dans tous les cas, sachez que si vous avez oublié un comprimé, des solutions, comme la pilule du lendemain, existent ; de la même manière, si vous ne souhaitez pas poursuivre votre grossesse, vous pouvez avoir recours à une interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines (et vous avez toute notre tendresse <3). Si, en revanche, cette grossesse n’était pas prévue mais s’avère finalement être une bonne nouvelle, toutes nos félicitations !!

    Dans tous les cas, si vous avez d’autres questions ou des remarques, l’espace commentaire est à votre entière disposition, n’hésitez pas 🙂

    Tout comprendre sur la méthode MAMA

    méthode MAMA

    Les idées clés

  • La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode de contraception naturelle qui repose sur l’allaitement exclusif du bébé.
  • La prolactine sécrétée durant la période de l’allaitement bloque / entrave l’ovulation et le cycle menstruel.
  • Cette méthode est très efficace, avec un taux de fiabilité de 98%.
  • Néanmoins, la MAMA répond à des critères d’application bien définis : allaitement exclusif, pendant les 6 premiers mois du bébé, tétées toutes les 4 heures en journée et toutes les 6 heures la nuit et tant que la maman n’a pas eu son retour de couches.
  • Une fois les 6 premiers mois de l’enfant écoulés, d’autres moyens de contraception sont disponibles en post-partum, qu’ils soient hormonaux ou naturels.
  • Saviez-vous que l’allaitement peut être un moyen de contraception très efficace ? C’est sur cette base que repose la méthode MAMA, la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée. En effet, l’allaitement bloque, sous certaines conditions bien précises, le dialogue hormonal entre le cerveau et les ovaires qui aboutit en temps normal sur une ovulation : or, sans ovulation, pas de chances de fécondation !

    Dans cet article, on va vous expliquer en détail comment la méthode MAMA fonctionne et pourquoi elle peut être  efficace pour empêcher une grossesse en post-partum. On va aussi revenir sur les quelques règles que cette méthode impose et qui ont une importance capitale pour sa fiabilité 🙂

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    Peut-on tomber enceinte juste avec le liquide pré-séminal ?

    peut-on tomber enceinte juste avec le liquide pré-séminal

    Les idées clés

  • Le liquide pré séminal est le liquide libéré par le pénis dès lors qu’un homme est excité sexuellement, dès le début d’un rapport.
  • Des études ont démontré que le liquide pré éjaculatoire peut contenir des spermatozoïdes vivants : il est donc possible qu’une fécondation ait lieu même si l’homme se retire avant l’éjaculation.
  • C’est notamment ce qui explique que la méthode du retrait soit relativement peu fiable pour éviter une grossesse, avec un indice de Pearl de seulement 80%.
  • Vous connaissez ce concept de « faire attention » au moment des rapports, l’homme se retirant avant d’éjaculer, pour éviter toute grossesse non désirée ? C’est la fameuse méthode du retrait ! En effet, sans spermatozoïde pour féconder l’ovule, il n’est pas possible de tomber enceinte, n’est-ce pas ?

    En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai : il est possible de tomber enceinte « juste » avec le liquide pré séminal, le liquide sécrété par l’homme sous l’effet de l’excitation, car ce dernier peut véhiculer des spermatozoïdes vivants, et ce, même sans éjaculation. Or, la méthode du retrait écarte cette réalité physiologique masculine :s

    Dans cet article, on va vous expliquer ce qu’est concrètement le liquide pré-séminal (car cela peut être un peu flou) et on va bien sûr décrypter comment ce liquide pré éjaculatoire peut être à l’origine d’une grossesse non désirée. On va aussi aller plus loin et voir ensemble comment éviter de tomber enceinte à cause de la méthode du retrait, éventuellement grâce à d’autres méthodes de contraception plus fiables. Let’s go !

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    Comment fonctionne la pilule du lendemain et quand la prendre ?

    pilule du lendemain

    Les idées clés

  • La contraception d’urgence hormonale, plus communément appelée pilule du lendemain, fonctionne en retardant l’ovulation, grâce aux hormones de synthèse qu’elle contient.
  • La pilule du lendemain doit être prise le plus vite possible après le rapport à risque, et maximum dans les 3 à 5 jours selon les pilules.
  • Il n’est pas utile de prendre la pilule du lendemain si l’ovulation a déjà eu lieu, mais cela demande de savoir observer son cycle.
  • Si l’ovulation a déjà eu lieu, la pose d’un dispositif intra utérin au cuivre peut être une alternative si c’est le cas, en entravant la nidation de l’embryon.
  • La pilule du lendemain, efficace à 95%, provoque des effets secondaires et peut perturber le cycle menstruel et les règles.
  • En France, elle est accessible à toutes les femmes majeures et mineures, gratuitement et sans prescription.
  • Qui n’a pas déjà eu très peur d’une grossesse non désirée après un rapport durant lequel le préservatif a craqué ou l’oubli de sa pilule, par exemple ?! Dans ces cas-là, on est généralement assez soulagée de savoir qu’une solution existe : la pilule du lendemain !

    Cette contraception d’urgence hormonale peut en effet nous éviter de tomber enceinte par accident, lorsqu’on est sûre que ce n’est pas le bon moment pour nous. Néanmoins, ce médicament et toutes les hormones qu’il contient vient aussi sérieusement chambouler notre cycle menstruel et peut avoir des effets secondaires plutôt pénibles !

    La pilule du lendemain doit donc être prise avec parcimonie, en respectant certaines consignes et précautions d’usage 🙂 On vous explique tout ça !



    définition pilule du lendemain

    Qu’est-ce la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est généralement le contraceptif hormonal que l’on prend après un rapport sexuel non ou mal protégé, quand on a peur qu’il puisse donner lieu à une grossesse.

    On l’appelle aussi « contraception d’urgence hormonale« , ce qui est encore plus explicite 🙂

    Il existe deux types de pilule du lendemain :

    • Celles à base de lévonorgestrel (un progestatif), qu’il faut prendre idéalement dans les 12 heures et maximum dans les 3 jours après le rapport sexuel non protégé. Norlevo, Levodonna et Postinor sont des pilules du lendemain à base de lévonorgestrel.

    • Celles à base d’ulipristal, une molécule qui vient se fixer sur les récepteurs de la progestérone : elles sont à prendre dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel non protégé. La pilule EllaOne est une contraception d’urgence hormonale à base d’ulipristal.

    Il faut savoir que plus le délai entre le rapport et la prise de la pilule est long, plus son efficacité diminue. Selon l’OMS, son taux de fiabilité est de 95%.

    D’autres pilules du lendemain combinant oestrogènes et progestérone de synthèse existent également : néanmoins, elles sont considérées moins fiables, tout en provoquant beaucoup d’effets secondaires indésirables.


    fonctionnement pilule du lendemain

    Le fonctionnement de la pilule du lendemain

    Pourquoi la pilule du lendemain empêche une grossesse ? Son principal mode d’action est de bloquer, ou plutôt de retarder l’ovulation. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas efficace si l’ovulation et / ou la fécondation a déjà eu lieu !

    Pour mieux comprendre, faisons un rapide rappel du déroulé du cycle menstruel :

    • Pendant la première moitié du cycle, le cerveau travaille avec les ovaires pour lancer une ovulation. Il envoie de la FSH, une hormone qui vient stimuler les follicules ovariens ; en se développant, ces follicules sécrètent des oestrogènes. Au bout de quelques jours, l’un d’eux devient plus gros que les autres et produit beaucoup d’oestrogènes : le cerveau comprend qu’il est mûr pour expulser son ovocyte (ovule) et lance une autre hormone, la LH, qui déclenche l’ovulation dans les 18 heures qui suivent environ.

    • Une fois l’ovulation passée, l’ovule vit tout au plus pendant 12-24 heures : s’il n’est pas fécondé, il meurt et la femme n’est plus fertile jusqu’aux règles suivantes.

    cycle menstruel

    Ainsi, la pilule du lendemain peut agir sur la première moitié du cycle, quand l’ovulation n’a pas encore eu lieu.

    Si l’ovulation a eu lieu, une autre contraception d’urgence envisagée est le dispositif intra utérin au cuivre (DIU ou stérilet), qui doit être posé dans les 5 jours après le rapport sexuel à risque : il n’empêche pas l’ovulation, mais la nidation de l’embryon dans l’utérus (l’embryon met 6-7 jours pour migrer de la trompe utérine à l’utérus). Le seul hic, c’est qu’il peut être très difficile de trouver un médecin, un gynécologue ou une sage femme qui pourra le poser dans ce délai si court :s

    On insiste sur ce point : la pilule du lendemain empêche la fécondation en retardant l’ovulation, mais elle n’interrompt pas une grossesse en cours et n’est pas abortive. Si la fécondation a déjà eu lieu, il vaut mieux recourir à la pose d’un stérilet dans les jours qui suivent, donc, ou à une interruption volontaire de grossesse (IVG), le plus souvent médicamenteuse en tout début de grossesse.


    timing pilule du lendemain

    Quand prendre la pilule du lendemain ?

    Maintenant qu’on a vu ensemble comment fonctionne concrètement la pilule du lendemain, voici les cas où elle peut vous être utile !

    Dans les situations à risque de grossesse

    • Oubli de pilule ou pilule prise en retard : le délai dépend des pilules, certaines pilules tolèrent 12 heures de retard, tandis que d’autres sont considérées comme « oubliées » si le retard est de plus de 3 heures.

    • Rupture du préservatif, retrait « loupé », etc.

    • DIU expulsé (quand votre stérilet hormonal ou au cuivre est retiré, volontairement ou involontairement)

    • Absence d’une contraception, qu’elle soit hormonale, mécanique (préservatif, spermicide, cape cervicale, diaphragme etc.) ou basée sur l’observation du cycle comme la symptothermie.

    • Si rapport sexuel pendant la période de fertilité de la femme

    Si le rapport sexuel a eu lieu pendant la période fertile !

    C’est sur ce point que repose toute la subtilité du timing de la prise de la pilule du lendemain ! En effet, nous sommes très nombreuses à avoir eu très peur de tomber enceinte après un rapport sexuel non protégé, alors qu’il était fort probable qu’il n’ait pas eu lieu pendant notre fenêtre de fertilité.

    Il est par exemple tout à fait inutile de prendre une pilule du lendemain juste avant ses règles, car nous ne sommes pas fertiles tous les jours du cycle menstruel.

    En effet, nous sommes fertiles environ 6-7 jours par cycle, en tenant compte de la durée de vie des spermatozoïdes dans notre corps + celle de notre ovule.

    • Les spermatozoïdes peuvent survivre 5 jours environ avant l’ovulation, grâce à la glaire cervicale : il s’agit d’un mucus produit par notre col de l’utérus, qui a des propriétés protectrices et nourrissantes pour les spermatozoïdes, et dont la production est liée à celle des oestrogènes. Plus l’ovulation approche, plus les oestrogènes sont présents, plus on a de glaire cervicale !

    • Ensuite, on l’a dit, l’ovule a une durée de vie de 12-24 heures.

    phase fertile

    Autres éléments très importants sur la fenêtre fertile : l’ovulation n’a pas forcément lieu le 14ème jour du cycle, ni 14 jours avant les règles ! Le jour de l’ovulation peut varier d’un cycle à l’autre (c’est tout à fait normal) et la durée de la phase post-ovulatoire est de 11 à 16 jours (parfois moins mais jamais plus, hors grossesse).

    Ainsi, on peut en principe prendre la pilule du lendemain quand on veut au cours du cycle, mais il faut savoir que :

    • Si le rapport sexuel à risque a lieu avant l’ovulation : la pilule du lendemain est utile, car elle va retarder l’ovulation et donc la rencontre entre le spermato et l’ovule.

    • Si le rapport sexuel a lieu juste après l’ovulation (dans les 24-48 heures qui suivent) : la pilule du lendemain est inutile car l’ovulation a déjà eu lieu ET il y a un risque de grossesse puisque l’ovule est en vie et qu’il y a un spermato dans les parages. On compte 48 heures dans le cas où un second ovule serait libéré au cours de la même ovulation, mais à quelques heures d’intervalle. Mais la pilule du lendemain n’empêche pas la fécondation ni la nidation de l’embryon dans l’utérus, donc dans cette hypothèse, la seule solution est la pose d’un stérilet au cuivre, car le cuivre provoque une inflammation dans l’utérus qui rend l’implantation impossible.

    • Si le rapport a lieu 3 jours après l’ovulation : la fenêtre de fertilité est fermée jusqu’aux prochaines règles, car l’ovule est mort. La pilule du lendemain est alors inutile car vous n’êtes plus fertile, jusqu’aux règles suivantes !

    Bien sûr, cela demande de connaître son corps et ses cycles et d’être formée à une méthode d’observation du cycle comme la symptothermie pour bien reconnaître son ovulation. Néanmoins, avoir cette connaissance permet d’éviter un stress inutile et la prise d’une pilule du lendemain pour rien 🙂 Si vous souhaitez vous former avec rigueur, le Serenity Club, notre programme d’accompagnement à la symptothermie est à votre disposition 🙂


    où se procurer pilule du lendemain

    Comment se procurer la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain est désormais gratuite et totalement prise en charge (sans avance de frais) pour toutes les femmes, même mineures, sans que vous n’ayez à avancer quoi que ce soit. Vous n’avez pas besoin d’ ordonnance !

    Vous pouvez vous la procurer :

    • En pharmacie

    • À l’infirmerie de votre collège ou lycée

    • Dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD)

    • Dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou une personne majeure sans carte vitale (qui peut aussi vous fournir un test de grossesse si besoin).

    • Si vous êtes étudiante : au sein du service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé (SUMPPS)

    La délivrance de la pilule du lendemain est également anonyme 🙂


    efficacité pilule du lendemain

    Comment être sûre que la pilule du lendemain a bien fonctionné ?

    Comme toute méthode de contraception, la pilule du lendemain n’est pas infaillible et peut ne pas fonctionner, pour plein de raisons. L’efficacité de la pilule du lendemain est de 95% selon l’OMS 🙂

    C’est la raison pour laquelle les professionnels de santé recommandent de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport à risque, pour être sûre qu’aucune grossesse n’a débuté.

    Après la prise de la contraception d’urgence, les règles peuvent être différentes (plus abondantes, plus douloureuses, ou tout l’inverse) et il est important de s’assurer qu’il ne s’agisse pas de saignements de début de grossesse.

    Les autorités précisent bien qu’il ne s’agit pas d’un moyen de contraception à prendre régulièrement. Comme son nom l’indique, elle doit être seulement prise en cas d’urgence, car elle peut vraiment complètement désorganiser les cycles.

    Au quotidien, il est préférable d’opter pour une méthode de contraception plus pérenne, qu’elle soit hormonale ou naturelle 🙂


    effets secondaires pilule du lendemain

    Quels sont les effets secondaires de la pilule du lendemain ?

    La pilule du lendemain peut entraîner plusieurs effets secondaires, généralement temporaires, qui doivent disparaître dans les jours suivant la prise. Les effets secondaires les plus courants sont :

    • Des saignements légers ou irréguliers en dehors des règles : ces saignements doivent être de courte durée.

    • Des nausées et vomissements (pour limiter les nausées, on recommande souvent de la prendre avec un petit repas)

    • Des maux de tête

    • Des douleurs abdominales ou pelviennes

    • De la fatigue

    • Des étourdissements ou vertiges

    • Une tension ou sensibilité des seins

    • Des règles irrégulières (plus tôt ou plus tard que prévu, plus abondantes ou plus légères).

    • De la diarrhée

    N’hésitez pas à consulter si ces effets indésirables s’aggravent ou durent trop longtemps, car ils doivent vraiment être transitoires !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Cela dépend du type de pilule du lendemain : celles au lévonorgestrel (Norlevo, par exemple) doivent être prises dans les 3 jours qui suivent le rapport sexuel à risque, tandis que celles contenant de l’ulipristal sont à prendre dans les 5 jours.

    Il est préférable de prendre une contraception d’urgence hormonale dans les heures qui suivent votre rapport, car plus on tarde, plus son efficacité diminue.

    Dans ce cas, la pilule du lendemain est beaucoup moins efficace, mais vous pouvez avoir recours à la pose d’un stérilet en cuivre : ce dispositif peut être installé jusqu’à 5 jours après le rapport à risque et agit en empêchant la nidation, car le cuivre a une action inflammatoire sur l’endomètre qui empêche la nidation de l’embryon.

    Par ailleurs, si vous pratiquez une méthode d’observation comme la symptothermie, vous pouvez estimer votre période fertile. Si vous êtes déjà passée en phase infertile post-ovulatoire, le risque de grossesse est très faible.

    Non, comme tous les moyens de contraception 🙂 Son taux de fiabilité est de 95% selon l’OMS.

    Certaines études suggèrent que l’efficacité de la pilule du lendemain (notamment celle à base de lévonorgestrel) pourrait être réduite chez les femmes avec un IMC élevé. Ce point est néanmoins débattu dans la communauté scientifique.

    Par ailleurs, certaines plantes ou traitements médicaux peuvent interagir avec la pilule du lendemain, et diminuer son efficacité : certains antiépileptiques, antibiotiques comme la rifampicine, ou encore le millepertuis. Si vous en prenez, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Dans tous les cas, il est préférable de faire un test de grossesse 3 semaines après le rapport sexuel à risque.

    La pilule du lendemain est gratuite pour toutes et disponible sans ordonnance en pharmacie, même si vous n’avez pas de carte vitale. Elle peut aussi vous être délivrée dans un centre de santé sexuelle si vous êtes mineure ou non assurée, ou dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (CEGIDD).

    Après la prise de la pilule du lendemain, vos règles peuvent être décalées ou avancées, avec des symptômes différents.

    Néanmoins, si elles sont absentes ou différentes de d’habitude, n’hésitez pas à faire un test de grossesse.

    Les professionnels de santé recommandent de ne la prendre qu’une seule fois par cycle (son efficacité diminue sinon) et, vraiment d’éviter de la prendre à chaque cycle, ou pire après chaque rapport.

    En effet, les modifications hormonales induites par cette contraception d’urgence sont assez brutales pour l’organisme, car elles entraînent un déséquilibre des hormones naturelles (notamment la FSH, la LH et la progestérone). La prise répétée peut par ailleurs entraîner des cycles irréguliers, des règles précoces ou retardées, ou encore des saignements imprévisibles. De plus, avec plusieurs prises, les effets secondaires (nausées, maux de tête, douleurs abdominales, fatigue, etc.) peuvent être amplifiés.

    Elle n’est pas un mode de contraception à prendre au long cours et il est préférable de trouver une autre méthode qui vous convienne sur la durée si vous êtes sexuellement active, que ce soit la pilule, un stérilet ou une méthode de contraception naturelle, par exemple 🙂

    Comme pour la pilule classique, si vous êtes prise de diarrhée ou de vomissements, il est recommandé de reprendre un comprimé. Toutefois, demandez toujours conseil à votre pharmacien, en lui expliquant bien la situation 🙂


    On espère que cet article sur la pilule du lendemain vous aura donné toute l’ information dont vous avez besoin ! Comme vous l’aurez compris, la pilule du lendemain peut être un joker plus que bienvenu après un rapport sexuel risqué, mais cette méthode de contraception d’urgence ne remplace pas une « vraie » contraception.

    En effet, elle chamboule l’ovulation et donc l’entièreté de votre cycle menstruel, ce qui peut avoir des effets indésirables après sa prise, car elle reste remplie d’hormones de synthèse.

    Dans tous les cas, si vous avez d’autres questions à son sujet, ou si vous souhaiteriez que l’on apporte des précisions dans cet article, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire ! 🙂

    Pourquoi a-t-on parfois un SPM sous pilule ?

    SPM sous pilule

    Les idées clés

  • Le syndrome prémenstruel (SPM) désigne l’ensemble des symptômes physiques et émotionnels qu’une femme peut ressentir avant l’arrivée de ses règles : douleurs, irritabilité, maux de tête, fringales, etc.
  • La pilule est souvent proposée parmi les traitements du SPM, car elle bloque l’ovulation et le cycle menstruel, et donc, en théorie, les symptômes du syndrome prémenstruel chez les femmes qui en souffrent.
  • Cela étant, il n’est pas rare que les femmes prenant une contraception hormonale souffrent de symptômes semblables au SPM avant leurs règles : la chute hormonale de la fin de plaquette ou un mauvais dosage de la pilule peuvent être en cause, tout comme la prise de la pilule en elle-même.
  • Il est possible de soulager le syndrome prémenstruel « naturel » ou sous pilule grâce à des méthodes basées sur l’hygiène de vie (alimentation, plantes, compléments alimentaires, etc.).
  • Quand les douleurs, les troubles de l’humeur, la fatigue et les maux de tête (pour ne citer qu’eux) sont au menu à l’approche de nos règles, on a généralement très envie de renier notre utérus et notre cycle menstruel et de les passer sous silence grâce à la pilule contraceptive.

    Si elle est très souvent l’une des solutions proposées pour camoufler le syndrome prémenstruel (SPM) (pour ne pas dire la seule), il n’est pas rare de constater que certaines femmes continuent d’en souffrir alors qu’elles prennent la pilule, ou pire, qu’elles en font les frais alors qu’elles n’en avaient pas avant !

    Comment cela est-il possible ? Pourquoi la pilule ne soulage pas toujours le syndrome prémenstruel ? On vous explique 🙂

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    Règles sous pilule, des “fausses règles” ?

    règles sous pilule

    Les idées clés

  • Les règles sous pilule sont en fait des hémorragies de privation : ce ne sont donc pas de vraies règles.
  • Les règles sont la conséquence d’une ovulation qui n’a pas donné lieu à une grossesse : or, les pilules combinées et, dans une moindre mesure, les pilules progestatives, bloquent ce phénomène de l’ovulation.
  • Sous pilule, le cycle menstruel est à l’arrêt, comme lors de la grossesse, ce qui explique que les vraies règles soient absentes.
  • Les règles sous pilule n’ont pas d’utilité physiologique ou médicale : elles ont été créées pour mimer un cycle menstruel grâce à la prise de comprimés placebo ou l’arrêt entre deux plaquettes, principalement afin de rassurer les femmes.
  • Il est possible de s’affranchir des règles en prenant la pilule en continu, sans risque majoré pour la santé (les risques et effets secondaires (bien réels) sont les mêmes que pour la prise de pilule classique).
  • 🎧🎞 Si vous souhaitez avoir une version audio de cet article ainsi qu’un éclairage médical (précieux !) à ce sujet, voici notre épisode de podcast sur les règles sous pilule avec le Dr Martin Winckler, qui vous explique tout ça très bien ! 🙂

    Lorsqu’on prend une contraception hormonale (comme les différentes pilules, un patch ou un implant, par exemple), les règles arrivent en général de façon très prévisible, systématiquement le même jour et parfois même à heure fixe. 

    La Nature serait-elle si incroyable et millimétrée ? Pas vraiment non…! 

    En effet, ce qu’on appelle des “règles” sous pilule n’en sont en fait pas du tout, ou en tout cas n’ont rien à voir avec les règles d’un cycle sans hormones de synthèse. Pire, l’unique intérêt de ces saignements réguliers serait… de nous rassurer !

    En effet, le mécanisme physiologique derrière ces saignements est tout à fait différent de celui qui provoque les vraies règles. On vous explique tout sur ce « mal » (les règles sous pilule) pas si nécessaire que ça !  

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    Contraception après accouchement : la pilule est-elle la seule option ?

    contraception après accouchement

    Les idées clés

  • Après l’accouchement, l’ovulation peut revenir assez vite, à partir de 3 semaines après l’accouchement si on n’allaite pas. L’allaitement peut en revanche décaler le retour de l’ovulation de quelques semaines, voire de plusieurs mois !
  • Après l’accouchement, une femme est fertile dans les 3 semaines qui précèdent son retour de couches.
  • Il existe tout un panel de contraceptions possibles après l’accouchement, qu’elles soient hormonales (pilules, patch, DIU, anneau vaginal) ou non (DIU au cuivre, préservatif, MAMA, symptothermie, etc.).
  • Certaines méthodes de contraception sont en revanche déconseillées tout de suite après l’accouchement en cas d’allaitement, comme les pilules oestroprogestatives.
  • Certaines méthodes de contraception après accouchement sont utilisables tout de suite (comme le préservatif, qui en plus, protège des infections sexuellement transmissibles), quand d’autres ne sont recommandées que dans un certain délai (de minimum 3 semaines).
  • Une fois qu’on a réussi la prouesse de mettre un bébé au monde, on est généralement soumises à deux discours un peu contradictoires : reprendre les rapports ASAP (alors qu’on a parfois juste envie d’entrer au couvent !), mais surtout pas sans contraception (on ne voudrait surtout pas enchaîner les grossesses, n’est-ce pas ?).

    En réalité, si on souhaite vraiment éviter une seconde grossesse consécutive, il est important de penser à sa contraception après l’accouchement et de prendre le temps de considérer toutes les options qui s’offrent aux jeunes mamans. Car oui, vous n’êtes pas forcément obligée d’opter pour la pilule ! Il existe plusieurs méthodes de contraception adaptées au post partum, qu’elles contiennent des hormones de synthèse ou non, allant du préservatif au stérilet, en passant par la méthode MAMA et la symptothermie (oui, spoiler, c’est possible !).

    Néanmoins, bien sûr, ce choix de contraception est tout de même un tout peu moins large en post partum et certaines précautions sont à observer après l’accouchement, notamment si vous allaitez 🙂

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