Emancipées

Contraception féminine : panorama de toutes les méthodes disponibles

contraception femme

Les idées clés

  • Chez la femme, les principaux moyens de contraception proposés empêchent une grossesse non désirée en bloquant l’ovulation, en entravant la fécondation et/ou en rendant la nidation d’un embryon particulièrement difficile.
  • Différents types de moyens de contraception existent : la contraception hormonale (pilule, patch, implant, DIU), les méthodes barrières (préservatif féminin, cape cervicale, dispositif intra utérin au cuivre, etc), la ligature des trompes, les méthodes naturelles et la contraception d’urgence (la pilule du lendemain).
  • Il est important de choisir son moyen de contraception en tenant compte de son taux de fiabilité, de son mode d’action, de ses contre-indications, mais aussi de son ressenti !
  • Dès que l’on démarre sa vie sexuelle, il est essentiel d’opter pour un moyen de contraception adapté à son mode de vie et ses besoins ! Or, si la pilule est bien implantée dans nos esprits, on oublie qu’il existe toute une palette de moyens de contraception féminine, qu’ils soient à base d’hormones de synthèse, logés à l’intérieur de nos corps ou reposant sur la connaissance de notre cycle menstruel.

    Comme il nous tient à coeur que toutes les femmes fassent les choix qui les concernent de manière libre et éclairée, voici un panorama de toutes les méthodes de contraception à la disposition des femmes !

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    Stérilet cuivre : effets secondaires et risques à connaître

    stérilet au cuivre effets secondaires

    Les idées clés

  • Le DIU au cuivre est un moyen de contraception sans hormones, qui se présente sous la forme d’une tige en plastique recouverte de cuivre, insérée à l’intérieur de l’utérus.
  • Il s’agit d’un des moyens de contraception les plus fiables, avec un taux d’efficacité pratique de plus de 99%.
  • Néanmoins, il ne convient pas forcément à toutes les femmes et comporte certains effets secondaires et contre-indications à connaître : règles plus abondantes et/ou plus douloureuses, inflammation sous-jacente, douleurs pendant les rapports, etc.
  • Selon une étude conjointe de l’INSERM et de l’ANRS parue en 2024, le DIU au cuivre est désormais le moyen de contraception le plus utilisé par les femmes en France ! Si on ne peut que se réjouir de voir qu’une contraception sans hormones (qui plus est tout à fait fiable) parvienne à séduire de plus en plus de femmes, le stérilet au cuivre peut parfois ne pas convenir à certaines (comme c’est le cas pour toutes les méthodes contraceptives !)

    Dans cet article, on va donc vous parler de tous les effets secondaires du stérilet au cuivre, qui peuvent se présenter tout de suite après sa pose, s’estomper avec le temps ou persister (ce qui est plus embêtant !). Ainsi, si vous souhaitez adopter une contraception non hormonale, vous aurez toutes les clés en main pour décider d’opter ou non pour un DIU au cuivre 🙂

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    Durée phase lutéale : combien de jours s’écoulent entre l’ovulation et les règles ?

    durée phase lutéale

    Les idées clés

  • La phase lutéale, ou phase post-ovulatoire, est la phase du cycle menstruel comprise entre l’ovulation et les règles
  • Elle est dominée par la progestérone, sécrétée par le corps jaune.
  • Elle dure généralement entre 11 et 16 jours.
  • Elle peut être plus longue en cas de début de grossesse, ou plus courte en cas d’insuffisance en progestérone.
  • Une phase lutéale courte pose problème en cas d’essai bébé, mais aussi chez toutes les femmes de manière générale, car la progestérone présente des bienfaits essentiels pour notre santé physique et mentale.
  • Des solutions sont disponibles pour allonger la phase lutéale, qu’il s’agisse de la prise d’un traitement à base de progestérone de synthèse ou d’ajustements d’hygiène de vie.
  • Il est communément admis que les règles surviennent 14 jours après l’ovulation : mais si on vous disait que cette idée reçue est fausse ? En effet, ce principe est essentiellement vrai dans les manuels de SVT, mais ne s’applique pas du tout à toutes les femmes !

    Dans ce qui suit, on va tout vous expliquer sur la durée de la phase lutéale (ou phase post-ovulatoire) : sa durée « optimale » (qui se situe plutôt entre 11 et 16 jours en réalité), mais aussi les raisons qui peuvent expliquer pourquoi elle peut être plus longue (ce qui est souvent une bonne nouvelle, en tout cas quand on souhaite une grossesse !) ou plus courte (et ça, c’est plus problématique !).

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    Température pendant les règles : théorie et exceptions !

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    Les idées clés

  • La température du corps évolue au cours du cycle menstruel, sous l’influence des hormones féminines et surtout de la progestérone.
  • Après l’ovulation, la température augmente, en réaction à la sécrétion de progestérone qui nous prépare à la grossesse. Si l’ovule n’a pas été fécondé, la progestérone chute et la température redescend juste avant les règles.
  • Certaines femmes constatent néanmoins que leur température reste haute pendant leurs règles, alors que la progestérone est censée être au plus bas : cela peut venir d’une inflammation sous-jacente (causée par une endométriose, des douleurs de règles ou autre), d’une légère fièvre ou encore d’un début de grossesse !
  • Lorsqu’on s’intéresse un peu à son cycle menstruel et à la symptothermie, on ne peut pas passer à côté de la température, qui évolue au fil du cycle menstruel, avant et surtout après l’ovulation. En effet, cette méthode d’observation du cycle combine l’observation de la glaire cervicale et de la température pour confirmer qu’on a bien ovulé, et s’avère précieuse pour suivre sa fertilité.

    En symptothermie, on apprend aussi que la température baisse au moment des règles, ce qui témoigne de la chute hormonale de la fin du cycle menstruel (et permet de savoir quand glisser une serviette dans son sac à main ou enfiler une culotte de règles, juste avant leur arrivée !). Néanmoins, il arrive parfois que la température ne suive pas cette tendance et qu’elle se maintienne haute pendant les règles !

    Pourquoi, qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce forcément le signe d’un déséquilibre hormonal ? On vous explique !



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    La température basale : qu’est-ce que c’est ?

    Pour bien comprendre, reprenons les bases : qu’est-ce que la température basale ? Il s’agit tout simplement de notre température corporelle au repos, notre température de base quand on ne fait rien.

    On la mesure généralement au réveil car c’est là où elle est la plus basse, avec un thermomètre à double décimale. Néanmoins, grâce aux avancées technologiques et aux thermomètres connectés comme le Trackle ou le Tempdrop, on peut désormais la mesurer tout au long de la nuit, quand on dort (et qu’on est vraiment en période d’inactivité physique !).

    La température basale est l’un des deux critères de la symptothermie pour repérer l’ovulation, avec la glaire cervicale. En effet, sous l’effet de la progestérone sécrétée après l’ovulation, notre température corporelle augmente légèrement, d’environ 0,3 degrés.


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    Comment prendre sa température pour suivre son cycle menstruel et son ovulation ?

    La température corporelle est donc un indicateur précieux de l’ovulation, qui nous permet de savoir si on est en phase pré-ovulatoire ou post-ovulatoire. Néanmoins, pour qu’elle soit la plus fiable possible, il est important de respecter certains principes pour la prendre correctement :

    • Il faut la prendre tous les matins au réveil, sans poser le pied par terre, après minimum 1h de sommeil ou de repos allongée.

    • Il est important de prendre sa température toujours à la même heure, ou du moins dans une fenêtre d’1h30, avant ou après son heure de prise habituelle.

    • Il est essentiel d’utiliser un thermomètre basal à double décimale : en effet, l’augmentation de température est subtile, de l’ordre de quelques dixièmes ! Un thermomètre classique ne sera pas assez précis pour vous indiquer la hausse de température basale liée à l’ovulation.

    • Vous pouvez prendre votre température par voie buccale, vaginale ou rectale.

    • On ne change pas de thermomètre ou de zone de prise de température en cours de cycle, au risque de tout fausser !

    Cela peut paraître un peu rigide, mais cela demande plutôt de la rigueur sur les premiers cycles : une fois que vous aurez pris l’habitude de checker votre température quotidiennement, cela deviendra un réflexe (comme celui de vous brosser les dents ou de prendre votre pilule à heure fixe ;)).

    Et, comme évoqué plus haut, on peut désormais se faciliter la vie, en utilisant un thermomètre connecté qui prend votre température pendant votre sommeil. D’ailleurs, si le Tempdrop vous intéresse, on a imaginé un mini-atelier pour vous permettre de vous en servir de manière fiable pour la symptothermie !


    Comment évolue la température au cours du cycle menstruel et pendant les règles ?

    Notre température corporelle évolue tout au long du cycle, sous l’influence des hormones en présence selon les phases du cycle menstruel !

    Durant la phase folliculaire (pré-ovulatoire et ovulatoire), ce sont les oestrogènes qui sont prédominants, sécrétés par les follicules en développement dans nos ovaires. Les oestrogènes n’ont pas de réel impact sur la température corporelle au réveil.

    En revanche, une fois que l’ovulation a eu lieu, les choses changent ! Pendant la phase lutéale (ou phase post-ovulatoire), la progestérone est sécrétée par le corps jaune (l’enveloppe du follicule qui a libéré son ovocyte) : le rôle de cette précieuse hormone est de maintenir une éventuelle grossesse, et elle a pour effet (entre autres) de provoquer une augmentation de la température. Elle nous met en mode « couveuse » pour qu’un embryon puisse se développer !

    Ainsi, sur la courbe de température, on peut clairement voir un plateau bas (qui correspond à la phase pré-ovulatoire) et un plateau haut, qui prouve que l’ovulation a bien eu lieu (toujours en double contrôle avec la glaire cervicale bien sûr !). La température monte de 0,3 degrés environ et se maintient sur un plateau stable jusqu’aux règles. Ce décalage thermique est un bel indicateur de la fertilité et que l’ovulation est derrière nous !

    évolution température cycle menstruel

    Néanmoins, si vous voyez que votre température vient de monter et que vous souhaitez tomber enceinte, ne jetez pas l’éponge tout de suite : en effet, l’ovule ayant une durée de vie de 24 heures (grand maximum), vous restez fertile le premier jour de votre phase lutéale (votre premier point haut) ! D’ailleurs, en symptothermie, on considère que la fenêtre de fertilité ne se referme qu’après 3 points hauts sur la courbe de température, par précaution.

    À noter également que la hausse de la température se produit généralement le lendemain de l’ovulation (29% des cas selon le graphique ci-dessous) : toutefois, elle peut aussi survenir le jour de l’ovulation proprement dite (27%) ou le surlendemain (24%). Plus rarement, l’ovulation peut aussi se produire le lendemain de la hausse de la température, au deuxième point haut (11% des cas observés), d’où l’intérêt d’avoir 3 points hauts pour bien valider la clôture de la fenêtre de fertilité !).

    ovulation température

    S’il n’y a pas eu de grossesse, le corps jaune, qui a une durée de vie limitée (maximum 16 jours) s’essouffle au bout de quelques jours et la progestérone commence à diminuer : quand elle atteint un seuil minimal, la température corporelle baisse à nouveau. C’est un indice que les règles sont sur le point de débarquer !

    En revanche, en cas de grossesse, la température basale se maintient sur un plateau haut. En effet, la beta hCG sécrétée par le trophoblaste (le futur placenta) commande au corps jaune de se maintenir et de continuer à sécréter de la progestérone !

    Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à lire notre article sur la température corporelle au fil du cycle menstruel !


    Pourquoi la température corporelle ne baisse pas pendant les règles ?

    On vient de le dire, la température basale est censée redescendre à l’approche des règles, la veille ou le jour J, signe que la progestérone n’est plus là pour maintenir l’endomètre et qu’il peut se détacher. Cependant, il y a des exceptions à cette règle ! Certaines femmes constatent en effet que leur température basale se maintient sur un plateau haut, alors qu’elles ne sont pas enceintes et que leurs menstruations ont débuté. Quelles sont les raisons à cela ?

    inflammation utérus

    Une inflammation

    La température basale peut mettre un peu plus de temps à redescendre en cas d’inflammation : en effet, cet état d’hyper-vigilance et de réparation du corps provoque elle aussi une légère montée de température. C’est notamment le cas si vous souffrez d’endométriose, de syndrome prémenstruel ou « simplement » de règles douloureuses.

    Pour évacuer l’endomètre (la muqueuse utérine), le corps fait intervenir des prostaglandines, qui provoquent les contractions de l’utérus. Pour être plus précise, on a deux types de prostaglandines : des prostaglandines inflammatoires (qui sont nécessaires en cas de blessure et dans les processus de réparation/guérison du corps, ou pour permettre les contractions utérines, par exemple) et des prostaglandines anti-inflammatoires, qui temporisent leurs consoeurs et évitent notamment des contractions trop violentes, qui seraient trop douloureuses.

    Sauf qu’en cas d’endométriose, de SPM ou de règles douloureuses, on constate qu’elles ont du mal à faire « tampon » et qu’il y a un déséquilibre entre prostaglandines anti et pro-inflammatoires ! On est donc en situation d’inflammation au moment des règles, qui va faire monter un peu la température, et donner l’impression de retarder la baisse de la température basale liée à la chute de la progestérone. En fait on serait plutôt sur une sorte de “relai”, la progestérone cédant la place à l’inflammation pour faire grimper légèrement la température.

    grossesse biochimique

    Une grossesse biochimique

    Il arrive parfois qu’il y ait une fécondation lors de l’ovulation, mais que l’ovule fécondé s’implante dans l’utérus sans parvenir à se développer. Dans ce cas, on parle de grossesse biochimique, lorsque la grossesse est arrêtée à un stade très précoce, tellement précoce qu’on ne s’en rend parfois pas compte, car l’embryon est directement « évacué » avec le sang des règles (règles qui peuvent d’ailleurs être légèrement en retard).

    Toutefois, si l’ovule a été fécondé mais que la nidation n’a pas tenu, le corps jaune peut encore produire un peu de progestérone pendant quelques jours, maintenant la température élevée, même si des saignements surviennent.

    perturbations température

    D’autres éléments perturbateurs qui faussent la courbe de température

    Un sommeil de mauvaise qualité/agité (ce qui arrive souvent lorsque nos règles nous font souffrir !), la consommation d’alcool, un dîner un peu trop lourd ou encore le stress (qu’il soit physique ou émotionnel) peuvent aussi perturber la température basale et retarder sa baisse.

    Une infection ou une maladie (un rhume, une grippe, une angine, etc.) peuvent potentiellement provoquer un peu de fièvre (même légère) qui vient totalement perturber la température corporelle à la hausse. Dans ce cas ce sera une exception, sur un cycle, avec une température qui ne chute pas avant les règles, du fait de cette légère fièvre.

    spotting prémenstruel

    Des « règles » qui sont en fait des spottings de fin de cycle menstruel

    En fin de cycle menstruel, nous sommes nombreuses à remarquer des petites pertes de sang (souvent brun), qui font de légères tâches dans nos sous-vêtements : on pense alors que les règles ont démarré, mais il n’en est rien !

    En effet, les spottings ne sont pas des menstruations : ces légers saignements proviennent de la baisse de la progestérone, qui n’est plus suffisamment présente pour bien maintenir l’endomètre, qui commence à se détacher. Mais la progestérone ne chute pas encore totalement, donc les règles n’arrivent pas tout de suite, ce sont juste des petites pertes de sang. 

    Ces spottings font partie de la fin de la phase post-ovulatoire et les règles démarrent véritablement au premier jour du saignement bien franc, qui nécessite une protection menstruelle 🙂 Il est donc normal que la température basale ne chute pas encore en cas de spottings.

    grossesse

    Un début de grossesse

    Certaines femmes, en revanche, remarquent des saignements légers et un maintien de leur température corporelle sur un plateau haut, tout simplement parce qu’elles sont enceintes ! Les pertes de sang observées ne sont donc pas des règles, mais des saignements de début de grossesse.

    Si vous avez un doute sur un potentiel rapport fécondant et votre température qui ne chute pas 16 jours après l’ovulation, n’hésitez pas à faire un test de grossesse, qui pourra confirmer si une grossesse a débuté !


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Il n’y a pas vraiment de température précise à donner que l’on devrait atteindre pendant ses règles et qui vaudrait pour toutes les femmes. Cela dépend de chaque femme, du thermomètre et de la zone de prise de température.

    La seule « règle » serait plutôt qu’elle doit normalement être plus basse que pendant la phase lutéale, la phase post-ovulatoire. La courbe de température doit présenter un plateau bas (qui correspond à la phase des règles et la phase pré-ovulatoire), puis un plateau haut, qui correspond à la phase post-ovulatoire.

    On peut en effet ressentir une certaine frilosité pendant ses règles ! Elle peut être due à la chute de la progestérone, qui induit une baisse de la température corporelle, mais aussi à la vasoconstriction qui limite la circulation sanguine dans les extrémités.

    On peut également évoquer la perte de fer, qui peut être une cause de fatigue et de frilosité, ainsi que l’impact des prostaglandines qui nous placent en état inflammatoire et peuvent mimer un état de fièvre et des frissons.

    Généralement, la température basale chute le matin du dernier jour du cycle menstruel, donc le matin du premier jour des règles, ou la veille de leur arrivée.

    Néanmoins, on l’a vu, certaines femmes voient plutôt leur température basale baisser pendant, voire après les règles !

    On peut repérer un début de grossesse grâce à sa courbe de température, si on voit que celle-ci ne baisse pas 16 jours après la date de l’ovulation. Bien sûr, un test de grossesse positif sera indispensable pour confirmer ce précieux indice !


    On l’a vu, sous l’influence de nos hormones féminines (et surtout de leur chute en fin de cycle), notre température est généralement basse pendant les règles. Néanmoins, on a aussi balayé ensemble toutes les situations qui peuvent expliquer que votre température corporelle ne baisse pas pendant vos règles, ce qui arrive à un certain nombre de femmes ! Si cela se produit à chaque cycle, cela peut venir d’une inflammation sous-jacente ; si c’est plus ponctuel, il est possible qu’un élément perturbateur soit venu chambouler votre courbe de température, ou qu’une grossesse ait débuté !

    On espère en tout cas que cela vous aura permis de comprendre qu’au delà des règles très théoriques de la symptothermie, certaines subtilités de nos corps de femme peuvent faire émerger des exceptions à ces règles 🙂 Tenir une courbe de température peut aussi vous aider à comprendre votre corps à vous et déceler d’éventuels signaux qu’il vous envoie sur votre équilibre hormonal, voire à augmenter vos chances de concevoir, en croisant ce précieux indicateur avec la glaire cervicale, selon les règles de la symptothermie pour repérer l’ovulation.

    Qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous faites partie des femmes qui voient leur température corporelle chuter en fin de cycle et donc leurs règles se profiler avant la première goutte de sang, ou bien de celles qui constatent que leur courbe de température se maintient pendant les règles, pour chuter ensuite ? Dites-nous tout en commentaire !

    Les sources complémentaires

  • Stanford et al : Obstetrics and Gynecology Vol.101 No 6 pp.1285-1293, 2003.
  • Fertilité masculine : les clés qui influencent la qualité des spermatozoïdes

    fertilité masculine

    Les idées clés

  • Chez l’homme comme chez la femme, la fertilité masculine repose sur un dialogue permanent entre le cerveau et l’appareil reproducteur.
  • En revanche, contrairement aux femmes, les hommes sont fertiles tous les jours et (quasiment) toute leur vie.
  • L’infertilité masculine existe et peut avoir différentes causes : génétiques, hormonales, mécaniques, mais aussi liées à l’hygiène de vie !
  • Des solutions existent pour résoudre les problèmes d’infertilité masculine, que ce soit sur un plan médical et/ou en faisant des ajustements en termes d’hygiène de vie.
  • Le saviez-vous ? L’infertilité masculine est un facteur dans 30 à 50% des cas d’infertilité d’un couple : cela signifie que quand un couple a du mal à concevoir, la cause n’est pas forcément exclusivement féminine, loin de là ! Une étude a par ailleurs révélé que les hommes d’aujourd’hui ont 2 fois moins de spermatozoïdes que leur grand-père.

    Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui peut influencer la fertilité d’un homme, la qualité de son sperme et de ses spermatozoïdes ? Et surtout, qu’est-ce que l’on peut faire pour améliorer la fertilité masculine ? On vous explique tout ça !

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    Hormone LH : l’essentiel à connaître sur cette hormone clé de l’ovulation

    hormone LH

    Les idées clés

  • La LH, ou hormone lutéinisante, est une hormone clé de l’ovulation : son augmentation très rapide permet la rupture du follicule ovarien et la libération de l’ovule.
  • On peut procéder au dosage de la LH lorsque le cycle menstruel est irrégulier voire à l’arrêt, et/ou en cas d’infertilité.
  • La LH peut parfois être trop élevée (en cas d’insuffisance ovarienne ou de SOPK par exemple) ou trop basse (en cas de blocage au niveau cérébral, de prise de pilule ou de certains traitements médicaux, ou de grossesse !)
  • Dans ce cas, le médecin peut préconiser un traitement en fonction de la cause d’une LH « en dehors des clous », en complément d’ajustements d’hygiène de vie.
  • Les tests d’ovulation, qui se basent sur la détection de la LH, ne sont pas toujours fiables pour détecter l’ovulation (ou du moins difficiles à interpréter).
  • Quand on parle des hormones féminines, on pense essentiellement aux oestrogènes et à la progestérone, qui sont effectivement capitales pour notre équilibre hormonal, notre fertilité et notre santé globale.

    Mais il y a une hormone dont on parle peu, alors qu’elle a elle aussi une mission très importante dans notre cycle menstruel : il s’agit de la LH (ou hormone luténéisante, et luteinizing hormone en anglais, d’où son acronyme), dont le pic (la sécrétion brutale) déclenche l’ovulation ! Sans elle, aucune libération de l’ovule n’est possible et il est très important qu’elle soit sécrétée de manière suffisante… sans être trop élevée non plus !

    Dans cet article, on vous explique quelles sont les implications de la LH dans notre fertilité, et dans quels cas elle peut être trop haute ou trop basse. On va aussi revenir sur les fameux tests d’ovulation qui se basent sur la détection de la LH pour déterminer votre fenêtre de fertilité (spoiler, ils ne sont pas toujours très fiables !). Prêtes ? 🙂



    Quel est le rôle de la LH au cours du cycle menstruel ?

    La LH (ou hormone lutéinisante) fait partie des hormones cruciales de notre cycle menstruel, et donc, de notre fertilité. Elle fait partie des hormones gonadotrophines (c’est-à-dire les hormones qui régulent le fonctionnement des gonades – ovaires chez la femme et testicules chez l’homme – et qui sont produites par l’hypophyse, dans le cerveau), comme la FSH.

    Elle est sécrétée à un moment bien précis : la phase ovulatoire, et environ 16 heures avant l’ovulation proprement dite.

    Pour rappel, le cycle menstruel est scindé en 4 différentes phases :

    phases cycle menstruel
    • Les règles, au cours desquelles l’endomètre se détache et est évacué grâce aux saignements.

    • La phase pré-ovulatoire (ou folliculaire), durant laquelle le cerveau (et plus précisément l’ hypophyse, une petite glande de notre cerveau) envoie de la FSH aux ovaires pour faire maturer les follicules ovariens. En se développant, les follicules sécrètent des oestrogènes.

    • La phase ovulatoire, durant laquelle l’un des follicules se développe plus rapidement que ses petits camarades (c’est le follicule de De Graaf) et sécrète beaucoup d’oestrogènes : passé un certain seuil, l’ hypophyse envoie donc la LH en quantité maximale (on parle de « pic de LH ») pour permettre l’ovulation, c’est-à-dire l’expulsion de l’ovule hors du follicule.

    • La phase post-ovulatoire, durant laquelle l’ovule est capté par le la trompe utérine voisine et s’y « installe », en vue d’une potentielle fécondation par un spermatozoïde. Sa durée de vie est de 12 heures environ : s’il n’est pas fécondé dans ce laps de temps, il se désagrège. Son follicule devient lui le corps jaune, qui sécrète de la progestérone. Sans grossesse, il finit par s’atrophier et les règles surviennent maximum 16 jours après l’ovulation.

    pic de LH

    La sécrétion de la LH a donc un timing très précis et est orchestrée par le dialogue permanent entre l’hypophyse et nos ovaires. C’est son pic qui permet la rupture de la membrane du follicule et donc l’expulsion de l’ovocyte (qu’on appellera ovule dès qu’il aura quitté l’ovaire !). Sans pic de LH, pas d’ovulation ! C’est aussi elle qui permet la transformation du follicule rompu en corps jaune (jaune = luteum en latin, c’est la raison pour laquelle on parle d’ hormone lutéinisante ;))

    Autrement dit, c’est la LH qui est responsable de la sécrétion de progestérone, puisque c’est elle qui transforme le follicule en glande produisant cette hormone dès l’ovulation passée.


    Comment doser son taux de LH ?

    La LH étant une hormone très importante chez la femme (et chez l’homme aussi, d’ailleurs !), il peut arriver qu’on souhaite la doser, pour voir si son taux est suffisant ou non.

    Le dosage est réalisé chez la femme en cas de souci de fertilité, d’aménorrhée (absence de règles – lien), de suspicion de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) ou de périménopause, par exemple.

    L’ hormone lutéinisante est généralement dosée en début de cycle menstruel, entre le troisième et le cinquième jour des règles : elle est en effet à son niveau basal à ce moment-là et cela permet également de mesurer, en même temps, la FSH (une autre hormone hypophysaire permettant la maturation des follicules, on l’a vu), mais aussi les oestrogènes, ainsi que d’autres hormones si besoin (androgènes ou thyroïdiennes, par exemple).

    Le dosage ne se fait pas forcément le matin à jeun et est réalisé, de préférence, sur ordonnance de votre médecin, gynécologue ou sage-femme. Néanmoins, vous pouvez aussi faire doser votre LH sans ordonnance et dans ce cas, vous devrez régler l’examen (qui coûte une vingtaine d’euros, par hormone testée, si vous choisissez de tester FSH, oestrogènes, etc. en même temps).


    taux normal LH

    Quel est le taux normal de LH ?

    Le taux normal de LH varie selon les phases du cycle menstruel et la situation hormonale de la femme. Voici les valeurs de référence générales en UI/L (Unités Internationales par litre) :

    • Phase folliculaire : 2-12 UI/L

    • Phase ovulatoire : 10-75 UI/L (elle fait donc un pic brutal pour permettre l’ovulation)

    • Phase post-ovulatoire : 1-8 UI/L (la LH redescend car elle n’a plus de follicule à faire éclater – c’est littéralement le cas !)).

    En général le taux de LH en début de cycle est le même que celui de FSH, on dit qu’il y a un rapport de 1 à 1, ou alors une FSH légèrement plus élevée que la LH.

    Que signifie un taux élevé de LH ?

    Voici les cas de figure dans lesquels on peut observer un taux de LH élevé (même s’il faut bien sûr prendre en compte la phase du cycle à laquelle a été réalisée l’analyse, et le comparer à celui des autres hormones du cycle) :

    • Ovulation imminente : un taux élevé peut indiquer que vous êtes sur le point d’ovuler !

    • Une insuffisance ovarienne : lorsque les ovaires sont un peu paresseux et que la maturation des follicules ovariens peine à se faire, le cerveau essaie généralement de les sur-stimuler en envoyant un maximum de FSH et, dans une moindre mesure, de LH. Lorsque l’ovulation ne se fait pas du tout, la femme n’a pas ses règles et on parle d’aménorrhée au niveau ovarien. Dans ce cas, la LH et la FSH sont élevées, mais les oestrogènes restent bas. Cela peut aussi arriver en périménopause.

    • Un SOPK : les femmes atteintes de ce syndrome présentent souvent un rapport LH/FSH déséquilibré, avec une LH plus élevée que la FSH, ce qui peut perturber l’ovulation. En effet, dans ce cas, la LH reste constamment haute, sans véritablement faire de « pic ». Attention néanmoins, on peut avoir un SOPK sans que la LH ne soit impactée, et certaines femmes avec un SOPK ont une LH normale.

    • Une tumeur bénigne de l’hypophyse (qui sécrète la LH)

    • Pour les femmes qui suivent un parcours PMA, il faut savoir que le Clomid peut provoquer une augmentation de la LH. En effet, ce traitement leurre le cerveau, en lui « cachant » les oestrogènes sécrétés par les ovaires : il pense donc qu’il n’y a pas assez d’oestrogènes et que les follicules ne maturent pas. Pour contrer cela, il augmente sa sécrétion de FSH et de LH.

    Que signifie un taux bas de LH ?

    A contrario, voici ce que peut indiquer une LH un peu basse :

    • Que la prise de sang n’a pas été faite au bon moment, ou en tout cas hors de la phase ovulatoire

    • Une absence d’ovulation (et une aménorrhée), en raison d’un blocage au niveau de l’ hypophyse. Cela peut se produire en cas de stress intense (physique ou émotionnel), de masse grasse trop faible, de problème de thyroïde, etc. Le cerveau dans ce cas, estime qu’une grossesse ne pourrait pas être menée à bien et bloque la sécrétion de LH et de FSH menant à l’ovulation.

    • Une grossesse éventuelle, si la FSH est également basse mais que les oestrogènes et la progestérone sont élevés. Cette dernière inhibe en effet la sécrétion de LH, empêchant qu’une ovulation ait lieu alors qu’on est déjà enceinte !

    • Cela peut aussi se produire en cas de prise de médicaments, comme certaines pilules combinées ou progestatives, les corticoïdes, les antagonistes et agonistes à la GnRH. La GnRH est l’hormone envoyée par l’hypothalamus, le chef de l’hypophyse, pour lui commander d’envoyer de la FSH et de la LH.


    gynécologue

    Que faire en cas de LH trop haute ou trop basse ?

    La question qui se pose ensuite si les résultats du dosage de la LH révèle qu’elle sort des fourchettes des laboratoires est « que dois-je faire pour la booster ou la faire baisser ?!« .

    Premièrement, on attire vraiment votre attention sur la nécessité de faire un test hormonal complet, incluant FSH, estradiol (oestrogènes) et d’autres paramètres, qui peuvent aider à interpréter votre taux de LH selon votre contexte. Si vous avez des doutes ou des symptômes associés (cycles irréguliers, absence d’ovulation, troubles menstruels, problèmes de fertilité), une consultation médicale est essentielle !

    En effet, travailler sur sa LH ne s’improvise pas et il est essentiel de creuser avec votre médecin. Il pourra trouver la cause de votre LH trop basse ou trop élevée et vous proposer un traitement en fonction, hormonal ou non.

    En revanche, on a vu ensemble que l’hygiène de vie (et notamment le stress, l’excès de sport et la masse graisseuse) peut jouer sur la LH : dans ce cas, vous pouvez également travailler sur votre sphère émotionnelle, votre pratique sportive et votre alimentation pour retrouver une ovulation de qualité et une LH dans les clous. Si vous souhaitez être accompagnée dans ce sens, le Fertility Club vous est ouvert ! 🙂


    test d'ovulation hormone LH

    Hormone LH et tests d’ovulation pour repérer l’ovulation et la période de fertilité

    On ne peut pas parler de l’hormone lutéinisante sans évoquer les tests d’ovulation, qui sont très souvent utilisés dans le cadre des essais bébé, pour ne pas « louper le coche » ! En effet, la LH est l’hormone détectée par les tests d’ovulation : quand elle est haute, et donc qu’en théorie, on s’apprête à ovuler, le test d’ovulation est positif.

    Le « hic », c’est que les tests d’ovulation ne sont pas toujours fiables, pour plein de raisons, parmi lesquelles :

    • Leur niveau de sensibilité peut être trop bas (ils vont donc « sur-réagir ») ou trop haut (ils ne vont pas réagir)

    • La présence d’un SOPK, avec une LH constamment élevée : vous allez donc obtenir des résultats faussement positifs, car la LH ne redescend pas totalement entre les cycles.

    • Vous pouvez aussi les faire au mauvais moment, si vous pensez ovuler autour du 14ème jour du cycle (comme on nous l’apprend dans tous les manuels). Or, chez la femme, l’ovulation peut se faire plus tôt, ou plus tard ! Si c’est votre cas, vos tests seront négatifs et vous pourrez penser que vous avez un souci d’ovulation, alors que pas du tout.

    • Enfin, on peut avoir un pic de LH sans ovulation : l’ovulation peut en effet être stoppée dans la dernière ligne droite, pour pleins de raisons. La présence de LH indique que l’on s’apprête à ovuler et non que l’ovulation a eu lieu ! Le pic de LH est nécessaire mais pas suffisant pour déclencher l’ovulation, notamment en cas de SOPK, d’insuffisance ovarienne ou de non réponse du follicule au pic de LH.

    Il faut aussi noter qu’un test d’ovulation est négatif après le pic de LH, alors que vous êtes au max de votre fertilité ! En effet, l’ovulation peut survenir 18 heures après le pic de LH : ainsi, quand le test redevient négatif, l’ovulation peut être en cours ou sur le point de se produire. Ainsi, si vous avez un test positif + un test négatif, gardez en tête que vous restez fertile après le dernier test positif, le temps d’ovuler (environ 18 heures après le pic) et que l’ovule meure (environ 12 heures après l’ovulation).

    Ainsi, vous pouvez avoir un test d’ovulation positif sans ovuler, et un test d’ovulation négatif alors que vous ovulez bien ! La Direction Générale des Fraudes a même publié une enquête révélant que 4 tests de grossesse et d’ovulation sur 10 sont défectueux.

    signaux ovulation

    On ne vous recommande donc pas de suivre votre ovulation au moyen de tests d’ovulation, et il est préférable de plutôt s’appuyer sur les signaux envoyés par le corps au moment de l’ovulation, selon les principes de la symptothermie :

    • La glaire cervicale (ce mucus sécrété par le col de l’utérus et qu’on appelle souvent « pertes blanches »), qui devient abondante, crémeuse, laiteuse voire blanc d’oeuf cru à l’approche de l’ovulation, puis s’assèche et se tarit une fois qu’elle est passée

    • La température, qui augmente de 0,3 degré environ après l’ovulation.

    En apprenant à observer ces deux signaux combinés, vous aurez une vision bien plus précise de votre ovulation 😉 On a rédigé tout un article sur les tests d’ovulation, n’hésitez pas à le consulter pour aller plus loin !


    questions fréquentes LH

    Pour résumer – Questions fréquentes

    La LH, ou hormone lutéinisante, a pour rôle de permettre l’ovulation, une fois qu’un follicule est suffisamment mature. Son pic contribue à la rupture de la membrane du follicule, permettant à l’ovule de s’en extirper pour aller rejoindre la trompe utérine.

    La LH permet aussi au follicule vidé après l’ovulation de devenir le corps jaune, qui va sécréter de la progestérone, hormone essentielle pour permettre une grossesse !

    Il n’y a pas de taux de LH idéal pour tomber enceinte, mais elle doit faire un « pic » pour permettre l’ovulation.

    Chaque femme est unique et ovule avec un taux de LH unique !

    Il faut également toujours corréler le dosage de la LH avec celui d’autres hormones, comme la FSH, les oestrogènes et éventuellement les hormones androgènes (les hormones mâles comme la testostérone) et thyroïdiennes (TSH, T4 et T3).

    L’ovulation se produit généralement 12 à 36 heures après le pic de LH, avec une moyenne autour de 18 heures.

    Si on ne considère que le pic de LH, on peut avoir des rapports le jour du pic, ainsi que le lendemain (l’ovulation se produit en général 12 à 36 heures après le pic de LH) et le surlendemain (l’ovule est potentiellement encore en vie !).

    En revanche, il n’y a pas que le pic de LH qui donne le timing optimal des rapports : la glaire cervicale est également un excellent indicateur que l’ovulation approche, grâce à sa montée en qualité ! Sécrétée sous l’influence des oestrogènes, elle devient de plus en plus fluide, translucide et lubrifiée à mesure que l’ovulation approche. Elle est aussi essentielle à la fécondation, car elle permet aux spermatozoïdes de rester en vie jusqu’à 5 jours avant l’ovulation. Ainsi, dés que vous voyez des « pertes blanches » un peu crémeuses, laiteuses, voire semblables à du blanc d’oeuf cru, vous pouvez y aller 🙂

    Le pic de LH dure en moyenne 12 à 24 heures (avec une moyenne de 18 heures), mais cela peut varier d’une femme à l’autre.

    Oui, tout à fait ! L’hormone lutéinisante, chez l’homme, contrôle la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig situées dans les testicules. Si elle est trop basse, cela peut avoir des conséquences sur sa fertilité, son érection et sa libido.

    Quand elle est élevée, cela peut indiquer que les testicules ne répondent pas correctement aux signaux de l’hypophyse, ce qui pousse cette dernière à produire plus de LH pour compenser (un peu comme chez la femme, quand le cerveau tente de « réveiller » les ovaires !). Cela arrive en cas d’andropause (l’équivalent masculin de la ménopause), de torsion testiculaire ou d’anomalies génétiques, par exemple.


    Vous savez désormais quasiment tout sur la LH, notre hormone lutéinisante si importante pour l’ovulation, la fertilité et le cycle menstruel ! Son dosage est parfois préconisé lorsque les essais bébé s’éternisent ou que les règles jouent aux abonnées absentes, et heureusement, des solutions médicales ou plus « naturelles », axées sur l’hygiène de vie, existent.

    On peut également essayer de la suivre de près grâce à des tests d’ovulation, pour avoir des rapports au bon moment 🙂 Du moins, on vous recommande plutôt de vous fier aux signaux envoyés par votre corps, comme la glaire cervicale, bien plus fiables.

    Qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous avez d’autres questions sur la LH, que nous n’aurions pas abordées ici ? N’hésitez pas à les poser en commentaire !

    Quel est le délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule ?

    délai pour tomber enceinte après arrêt pilule

    Les idées clés

  • La pilule, dans la plupart des cas, bloque l’ovulation. Elle altère également la glaire cervicale et l’endomètre, ce qui complique les chances de fécondation et de nidation.
  • Il faut généralement attendre plusieurs cycles avant de tomber enceinte après l’arrêt de la pilule, le temps que les hormones féminines retrouvent leurs niveaux physiologiques et que le cycle menstruel redémarre.
  • Il est possible de repérer la première ovulation réussie après l’arrêt de la pilule, grâce aux signaux envoyés par le corps, à savoir la glaire cervicale et la température.
  • La prise de la pilule ne réduit pas les chances de concevoir, mais elle peut entraîner des carences en minéraux essentiels pour la fertilité.
  • Une fois qu’on a envie d’avoir un enfant, on est généralement très impatiente, et on espère très fort que le test de grossesse sera positif dans la foulée, avant les prochaines règles 🙂 Sauf qu’il arrive très souvent que ce bébé qu’on attend avec joie mette un peu de temps à pointer le bout de son nez :s

    C’est d’autant plus vrai quand on a pris une contraception hormonale, et notamment une pilule contraceptive : il faut en effet un petit temps à notre corps, à nos hormones naturelles et à notre cycle menstruel pour retrouver leur rythme de croisière. Quel est le délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule ? Combien de temps faut-il attendre pour retrouver sa fertilité ? On vous explique tout dans ce qui suit 🙂



    fonctionnement pilule contraceptive

    Comment fonctionne la pilule contraceptive ?

    Pour bien comprendre pourquoi il y a souvent un délai entre l’arrêt de la pilule et un début de grossesse, voyons ensemble comment marche cette contraception hormonale.

    Dans la plupart des cas, la pilule contraceptive bloque l’ovulation. En effet, elle leurre le cerveau, en lui faisant croire qu’une grossesse a débuté, grâce aux hormones de synthèse qu’elle contient : ainsi, le cerveau n’envoie pas de FSH aux ovaires, l’hormone qui commande la maturation des follicules ovariens, débouchant ensuite sur l’ovulation. Les follicules, qui ne se développent pas, ne sécrètent pas d’oestrogènes et comme il n’y a pas d’ovulation, on n’a pas non plus de corps jaune et de progestérone.

    Le dialogue cerveau/ovaires est rompu, ou en tout cas, totalement altéré. Les pilules combinées, contenant des oestrogènes de synthèse et un progestatif fonctionnent de cette manière, ainsi que certaines pilules progestatives.

    hormones cycle menstruel naturel
    Hormones sous cycle menstruel naturel
    hormones sous pilule
    Hormones sous pilule

    Par ailleurs, même lorsqu’elle ne bloque pas l’ovulation, la pilule contraceptive altère la glaire cervicale et l’endomètre, ce qui complique fortement les chances de fécondation et de nidation.

    La glaire cervicale est un mucus sécrété par le col de l’utérus, durant la période de fertilité de la femme, sous l’influence des oestrogènes. À l’approche de l’ovulation, elle devient très étirable, translucide et lubrifiée, comme du blanc d’oeuf cru : cette texture lui permet de protéger les spermatozoïdes de l’acidité du vagin jusqu’à 5 jours avant l’ovulation, de faciliter leur passage et de les « escorter » jusqu’à l’ ovule. Or, la pilule progestative modifie la glaire cervicale, elle l’épaissit et l’acidifie, ce qui complique sérieusement la tâche des spermatozoïdes pour aller rejoindre l’ ovule !

    La pilule contraceptive vient également atrophier l’endomètre, la muqueuse utérine : au cours d’un cycle menstruel naturel, les oestrogènes épaississent cette muqueuse sur la première partie du cycle, puis la progestérone naturelle la vascularise, afin qu’un embryon puisse s’y implanter. Sous pilule, ses variations hormonales n’ayant pas lieu, l’endomètre ne se développe pas aussi bien ! De plus, la muqueuse utérine est moins vascularisée sous pilule, ce qui contribue à sa non-réceptivité pour une éventuelle nidation.


    redémarrage cycle menstruel arrêt pilule

    Arrêt de pilule : combien de temps faut-il au cycle menstruel pour redémarrer ?

    Comme on vient de le voir, la prise de la pilule contraceptive vient profondément modifier le fonctionnement du corps féminin, du cerveau aux ovaires, en passant par l’utérus. Cela explique pourquoi il est très rare de tomber enceinte tout de suite après l’arrêt de la pilule !

    Le délai de grossesse après l’arrêt de la pilule est assez variable selon les femmes, car nous sommes toutes différentes. Tout dépend en fait du laps de temps nécessaire pour que le dialogue cerveau- ovaires se rétablisse, et que le cycle menstruel et l’ovulation reprennent de manière régulière. C’est ce qui explique aussi pourquoi beaucoup de femmes sont en situation d’aménorrhée (lien) après l’arrêt de la pilule : elles n’ont plus leurs règles pendant quelques temps, car l’ovulation a du mal à reprendre.

    Selon une étude de l’INED (Institut National des Etudes Démographiques) parue en 2010, il faut compter un délai de 7 mois en moyenne pour avoir un enfant, qu’on prenne la pilule contraceptive ou non. Une autre étude a quant à elle démontré qu’il fallait prévoir un délai d’environ 3 cycles pour concevoir chez les femmes ayant pris une pilule contraceptive, le délai étant plus long pour les contraceptifs hormonaux injectables, par exemple.


    fertilité après arrêt pilule

    Comment savoir quand on est fertile après l’arrêt de la pilule contraceptive ?

    Une fois qu’on a arrêté la pilule (ou tout autre moyen de contraception) pour tomber enceinte, il est crucial de bien repérer la reprise de l’ovulation, afin de viser juste et d’avoir un rapport sexuel au bon moment. Surtout que, comme on vient de le voir, l’ovulation ne se produit pas tout de suite après l’arrêt de la pilule (c’est surtout vrai pour les pilules oestro-progestatives, puisque certaines pilules progestatives ne bloquent pas l’ovulation).

    En effet, une fois que le dialogue hormonal a repris et que le cycle menstruel a repris son rythme de croisière, c’est un peu ballot de « rater le coche » : parfois, des essais bébé s’éternisent pour cette seule raison !

    La fenêtre de fertilité féminine

    fenêtre de fertilité femme

    À la différence des hommes qui sont fertiles tous les jours, les femmes ne sont fertiles que 5-7 jours par cycle menstruel :

    • Jusqu’à 5 jours avant l’ovulation, la glaire cervicale, qui est alcaline, protège et nourrit les spermatozoïdes de l’acidité du vagin. Ainsi, ils peuvent attendre que l’ ovule soit libéré dans les cryptes du vagin !

    • Une fois expulsé, l’ ovule a une durée de vie limitée : la fécondation doit avoir lieu dans les 12-24 heures avant qu’il ne s’auto-détruise !

    Repérer son ovulation et sa fenêtre de fertilité

    Beaucoup d’entre nous avons déjà utilisé un calendrier d’ovulation et/ou une application de suivi de cycle menstruel pour identifier notre période fertile sur le cycle menstruel en cours. Sauf que !

    Ces outils, bien que très pratiques, ne sont pas très forts pour bien identifier l’ovulation et la période de fertilité : en effet, ils se basent sur des calculs et des statistiques, en fonction de deux éléments :

    • L’ovulation a toujours lieu 14 jours avant les règles : or, la phase post ovulatoire dure de 11 à 16 jours, quand le cycle menstruel est bien équilibré, et elle peut être plus courte, en cas d’insuffisance en progestérone, par exemple !

    • La durée de vos cycles précédents : le problème ici est qu’on ne peut pas connaître la durée d’un cycle à venir, car l’ovulation peut se produire n’importe quand, et peut être décalée selon les aléas de la vie (notamment à cause du stress). Ainsi, même si vous avez l’habitude d’ovuler entre J12 et J16, par exemple (car oui, on n’ovule pas forcément le 14ème jour du cycle non plus), votre ovulation peut avoir lieu plus tôt ou plus tard sur le cycle à venir. En matière de cycle menstruel et d’ovulation, on ne peut pas se baser sur le passé pour prédire l’avenir 🙂

    symptothermie

    C’est la raison pour laquelle on ne ne vous recommande pas ces outils pour dater votre ovulation. Néanmoins, on vous rassure, il existe une méthode pour la repérer avec précision : la symptothermie !

    La symptothermie est une méthode naturelle d’observation du cycle, qui se base sur les deux bio-marqueurs de l’ovulation, la glaire cervicale et la température :

    • On l’a dit plus haut, la glaire cervicale présente une consistance très particulière à l’approche de l’ovulation, transparente, lubrifiée et élastique. Elle est produite sous l’influence des oestrogènes, et lorsqu’elle a cette texture, cela signifie qu’ils sont très présents ! Or, le moment où la sécrétion d’oestrogènes est la plus importante, c’est au moment de l’ovulation : la nature est bien faite 😉 Après l’ovulation, la progestérone remplace les oestrogènes et la glaire s’assèche.

    • La température : la progestérone a également pour effet de légèrement augmenter la température, de l’ordre de 0,3 degrés. Comme cette hormone n’est sécrétée qu’après l’ovulation par le corps jaune, on sait que l’augmentation de la température signifie que l’ovulation a eu lieu.

    La combinaison de ces deux signaux permet de voir l’ovulation venir (grâce à la présence et la montée en qualité de la glaire cervicale) et de confirmer qu’elle a eu lieu (avec l’assèchement de la glaire et l’élévation de la température). On peut également observer le col de l’utérus, qui est un indicateur complémentaire facultatif.

    Cela signifie que quand vous voyez de la glaire cervicale (qu’on appelle aussi des pertes blanches par abus de langage) crémeuse, laiteuse voire blanc d’oeuf cru dans votre culotte, vous pouvez tout donner, car l’ovulation n’est plus très loin ! 🙂 Cela devrait vous aider à réduire le délai de grossesse après la pilule, tout en sachant que d’après l’étude de l’INED, même en ayant un rapport pile au bon moment, les chances de tomber enceinte sont de 25% en moyenne. Et oui, la fertilité est une combinaison de plusieurs éléments : le bon timing, mais aussi la qualité ovocytaire, la qualité des spermatozoïdes de Monsieur (qu’on peut évaluer avec l’aide d’un spermogramme, les apports nutritionnels, etc 🙂

    Si vous souhaitez creuser ce point de la symptothermie (mais aussi de tout le reste !), sachez qu’on l’aborde en détail dans le Fertility Club, notre programme dédié aux femmes et aux couples qui sont en désir d’enfant 🙂


    pilule fertilité féminine

    Est-ce que la pilule contraceptive réduit la fertilité des femmes ?

    Très bonne question ! 🙂

    Tout d’abord, pendant la période de prise, il est évident que la pilule contraceptive réduit la fertilité, puisque c’est son rôle 🙂 Toutefois, on peut quand même tomber enceinte sous pilule (lien), puisqu’aucun contraceptif (à part l’abstinence !) n’est fiable à 100% !

    Ensuite, aucune étude n’indique clairement que les chances de tomber enceinte après la prise d’une pilule soient compromises. La pilule est une méthode de contraception tout à fait réversible, même s’il faut souvent attendre un peu pour démarrer une grossesse une fois qu’on l’a arrêtée. Elle n’entraîne pas d’infertilité au long cours !

    Néanmoins, plusieurs études (que vous trouverez dans l’encadré présent à la fin de cet article) ont démontré que la prise prolongée d’une pilule hormonale peut entraîner des carences, ou du moins des diminutions significatives de certains vitamines et minéraux clés pour la fertilité : vitamines du groupe B (dont la précieuse vitamine B9), en magnésium, en fer, en zinc, coenzyme Q10 et sélénium (qui sont très importants pour la qualité ovocytaire). Cette carence en certains nutriments est l’un des effets secondaires de la pilule à connaitre :s

    Ainsi, si vous souhaitez optimiser votre fertilité après un arrêt de pilule, une période de reminéralisation avec des apports en vitamines et minéraux ciblés est souvent recommandée ! Si vous souhaitez être accompagnée à ce sujet, ce sont des éléments qui ont une large place dans le Fertility Club 🙂

    A contrario, prendre la pilule n’augmente pas les chances de tomber enceinte : en effet, on pourrait penser que la prise de pilule « épargne » nos ovocytes, puisqu’on n’ovule pas, mais ce n’est pas tout à fait vrai ! En effet, nous naissons avec près de 400 000 ovocytes et nous ovulons environ 400 fois au cours de notre vie : ainsi, « sauter » certaines ovulations n’a pas beaucoup d’impact sur notre réserve ovarienne ! De plus, nos ovocytes s’altèrent avec le temps et la pilule ne contrecarre pas ce phénomène physiologique.


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Le mieux est de l’arrêter dès que vous avez pris la décision d’avoir un enfant, en sachant que les chances de tomber enceinte tout de suite après l’arrêt de la pilule sont restreintes (même si cela arrive parfois !) et qu’il faudra prévoir un délai de quelques cycles.

    Observer votre cycle menstruel sera la meilleure manière pour vous de repérer votre ovulation après l’arrêt de la pilule ! Pour ce faire, vous pouvez vous former à la symptothermie, une méthode qui se base sur l’observation quotidienne des signaux de fertilité (glaire cervicale et température).

    Pour information, la fiabilité pratique de la symptothermie est de 98%, contre 80% pour la méthode du calendrier utilisée par les applications de suivi de cycle menstruel et les calendriers d’ovulation 😉

    Dans un cycle naturel, les règles se produisent généralement dans les 11 à 16 jours après une ovulation réussie (hors grossesse, bien sûr !) et le retour des règles après l’arrêt de la pilule dépend en fait du moment où l’ovulation reprend. En moyenne, 2 à 3 cycles sont nécessaires pour que le cycle menstruel retrouve son rythme habituel, bien que certaines femmes ovulent dès le premier cycle, ou bien après !

    Si la pilule utilisée n’avait pas pour principal mode d’action de bloquer l’ovulation (comme certaines pilules progestatives à faible dose), il est possible que l’ovulation ne se soit pas arrêtée et qu’elle se poursuive immédiatement après l’arrêt du contraceptif.

    Néanmoins, si vos règles ne reviennent pas au bout de 2-3 cycles, n’hésitez pas à consulter votre gynécologue ou votre sage femme, pour voir à quel niveau l’ovulation peut être bloquée et si une pathologie sous-jacente, qui avait été masquée par la pilule, pourrait être en cause (on pense au SOPK, par exemple).

    Oui, on peut l’arrêter quand on veut, même si vous pouvez demander un avis médical et des conseils auprès de votre gynécologue ou de votre sage-femme. L’observation de votre cycle vous permettra ensuite de vous y retrouver dans votre cycle en repérant l’ovulation 🙂

    Non, il semblerait que la prise prolongée de la pilule contraceptive n’entraîne pas de baisse durable de la fertilité. Une femme ayant pris la pilule pendant 10 ans a les mêmes chances de concevoir qu’une autre ayant pris la pilule pendant 1 an, à condition que d’autres facteurs (âge, santé générale, qualité de l’ovulation) soient similaires.

    En effet, le retour à l’ovulation peut parfois prendre un peu plus de temps après l’arrêt de la pilule, mais ce délai n’est pas systématiquement lié à la durée de prise et peut être plutôt corrélé à un déséquilibre du cycle menstruel pré-existant, ou à l’âge de la femme au moment de l’arrêt. En effet, si une femme arrête la pilule à 40 ans après l’avoir prise pendant 20 ans, ses chances de conception pourront être influencées par son âge, la qualité des ovocytes et la réserve ovarienne étant moins élevées au fil du temps.

    Tout dépend du type de stérilet 🙂

    • Si vous utilisiez un stérilet au cuivre, votre ovulation n’était pas bloquée. Ce type de contraception n’agissant pas sur les hormones, la fertilité revient généralement immédiatement après son retrait. À moins d’un déséquilibre hormonal sous-jacent, il est possible de tomber enceinte rapidement en repérant bien votre fenêtre de fertilité 🙂

    • Si vous utilisiez un stérilet hormonal (Mirena, Kyleena, Jaydess), le retour à la fertilité est généralement rapide après le retrait, car son effet est principalement local. Toutefois, certains modèles, comme Mirena ou Kyleena, peuvent partiellement bloquer l’ovulation, surtout dans les premiers mois d’utilisation. Jaydess, qui contient une dose plus faible de progestatif, a un impact minimal sur l’ovulation. Tous ces stérilets assurent principalement leur effet contraceptif en épaississant la glaire cervicale et en modifiant l’endomètre.


    pilule

    Vous avez maintenant votre réponse quant au délai pour tomber enceinte après l’arrêt de la pilule 🙂 Le retour à la fertilité n’est pas immédiat même s’il est possible de tomber enceinte rapidement, puisque le cycle menstruel est souvent opérationnel au bout de 2-3 mois.

    En réalité, il n’y a pas vraiment de timing universel, puisque tout dépend du type de pilule utilisé et de la physiologie de chacune d’entre nous, ainsi que de nos habitudes d’hygiène de vie. Parfois les choses vont très vite, mais pour certaines, le délai est plus long pour avoir un bébé 🙁 En tout cas, sachez qu’il existe des manières de repérer l’ovulation pour « viser juste » grâce à la symptothermie et qu’on peut aussi vous accompagner dans le Fertility Club si vous sentez que le délai est un peu trop long pour vous <3

    Dans tous les cas, on espère fort que cet article vous aura été utile et si vous avez une question qui n’aurait pas trouvé de réponse, on est à votre disposition en commentaires !

    Aménorrhée : les raisons qui expliquent une absence de règles

    aménorrhée

    Les idées clés

  • L’aménorrhée désigne l’absence de règles depuis au minimum 3 mois.
  • Elle peut être primaire si les règles n’ont jamais débuté, ou secondaire, si la femme a déjà été réglée par le passé.
  • L’aménorrhée est normale en cas de grossesse, de ménopause ou d’allaitement. Elle peut aussi survenir après l’arrêt d’une contraception hormonale, le temps que le cycle menstruel reprenne du service.
  • Les règles sont toujours la conséquence d’une ovulation réussie.
  • L’absence de règles peut venir d’un problème de l’ovulation (venant soit du cerveau, soit des ovaires), d’un anomalie mécanique (utérus absent ou présentant des adhérences, col de l’utérus bouché, etc.) ou d’un trouble génétique.
  • Le traitement de l’aménorrhée dépend de sa cause, et il est possible de relancer le cycle menstruel et les règles grâce à des solutions médicales et/ou axées sur l’hygiène de vie.
  • Les règles ne sont pas toujours nos meilleures amies, mais il faut bien avouer que quand elles sont absentes, on se pose généralement beaucoup de questions (la première étant, « est-ce que je suis enceinte ? »), surtout si on est en essai bébé et que notre test de grossesse est négatif.

    Cette absence des règles porte un nom médical, l’aménorrhée, et elle peut avoir des causes très variées, qu’elles soient hormonales ou mécaniques. Dans cet article, nous allons voir en détail pourquoi, parfois, nos règles jouent aux abonnées absentes 🙂



    définition aménorrhée

    Qu’est-ce que l’aménorrhée ?

    L’aménorrhée désigne l’absence de règles, et ce, depuis au moins 3 mois. Un simple retard de règles de quelques jours, d’une ou deux semaines, n’est donc pas une aménorrhée !

    On distingue généralement l’aménorrhée primaire ou et l’aménorrhée secondaire.

    Aménorrhée primaire

    On parle d’aménorrhée primaire lorsque la jeune fille n’a toujours pas eu ses premières règles à l’âge de 16 ans. En effet, les premières règles se présentent entre l’âge de 10 et 15 ans, généralement deux ans après l’apparition des premiers caractères sexuels secondaires lorsque la puberté démarre, à savoir les seins, les poils et l’élargissement des hanches (entre autres).

    Une adolescente qui souffre d’aménorrhée primaire peut avoir des caractères sexuels développés ou non, en fonction de la cause de son absence de règles et de cycle menstruel.

    Aménorrhée secondaire

    L’aménorrhée secondaire, quant à elle, désigne l’absence de règles depuis plus de 3 mois chez une femme qui a déjà eu ses règles. Hormis durant la ménopause, la grossesse et l’allaitement, cette mise en pause du cycle menstruel chez une femme en âge de procréer n’est pas normale !


    cycle menstruel

    Pourquoi les femmes ont leurs règles tous les mois ?

    Le cycle menstruel et les règles font partie de nos vies de femme : même si on s’en passerait bien parfois, nos menstruations sont la preuve que notre corps fait en sorte d’ovuler, cycle après cycle, qu’on ait envie d’avoir des enfants ou non 🙂

    Et c’est très bien, car nos hormones féminines, les oestrogènes et la progestérone ont plein de bonnes choses à nous apporter, autant sur le plan physique (santé cardiovasculaire, ostéo-articulaire, etc.) que mentale (diminution de l’anxiété, production de neurotransmetteurs apaisants et dynamisants, etc.). D’ailleurs, vous saviez que le cycle menstruel est le 5ème signe vital selon le Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues ? 🙂

    Les règles surviennent en moyenne tous les 21 à 35 jours : en effet, notre cycle menstruel ne dure pas forcément 28 jours, et sa longueur peut varier d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre.

    Et, l’élément essentiel à retenir, c’est qu’elles sont toujours la conséquence de l’ovulation : en effet, le corps ovule à chaque cycle, et, en l’absence de fécondation, la muqueuse utérine bâtie au fil du cycle se détache et est évacuée grâce aux saignements.

    Le cycle menstruel se découpe en 2 parties :

    • Des règles à l’ovulation, ce sont les oestrogènes qui dominent. Au tout début du cycle, l’hypothalamus, une aire de notre cerveau, envoie une hormone, la GnRH, à une autre zone cérébrale, l’hypophyse. L’hypophyse, en réponse, stimule les follicules ovariens situés dans nos ovaires, en envoyant de la FSH. Les follicules se mettent à maturer et ce faisant, ils sécrètent des oestrogènes. Or, les oestrogènes ont, parmi leurs nombreux rôles, la mission d’épaissir l’endomètre ! Au bout de quelques jours, un follicule devient dominant et manifeste sa présence par une sécrétion massive d’oestrogènes. Cette quantité maximale d’oestrogènes est détectée par le cerveau, qui lance l’ovulation en produisant une nouvelle hormone, la LH. L’ovulation se produit dans les 16 heures qui suivent.

    • De l’ovulation aux règles, les oestrogènes sont moins présents et c’est la progestérone, sécrétée par le corps jaune, qui prédomine. Le corps jaune est le follicule vidé de son ovocyte et il va sécréter de la progestérone de manière exponentielle pendant 7 jours, dans le but de préparer une grossesse : la progestérone va alors vasculariser la muqueuse utérine construite et épaissie par les oestrogènes, afin d’en faire un nid douillet dans lequel l’embryon va s’accrocher s’il y a eu une fécondation, mais aussi bien la maintenir en place. Si elle n’a pas eu lieu, le corps jaune s’essouffle, la production de progestérone chute : l’endomètre n’est plus maintenu et les règles démarrent.

    dialogue cerveau ovaires cycle menstruel

    Vous l’aurez donc compris, l’ovulation et les règles sont le fruit de toute une cascade hormonale, entre le cerveau et les ovaires. Pas d’ovulation, pas de règles !

    hormones cycle menstruel


    Dans quels cas l’absence de règles est-elle normale ?

    Nous avons commencé à l’évoquer précédemment, mais certaines situations tout à fait physiologiques peuvent expliquer une absence de règles.

    grossesse aménorrhée

    Grossesse

    La grossesse est une situation très connue d’aménorrhée : il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre parler de « semaines d’aménorrhée » pour dater une conception !

    En effet, lorsqu’une femme tombe enceinte, elle produit beaucoup de progestérone : or, cette hormone, en plus de vasculariser et maintenir l’endomètre, bloque l’ovulation. En effet, elle est la « gardienne du temple », et protège la grossesse : ce faisant, elle inhibe la sécrétion de LH par le cerveau et empêche qu’une nouvelle ovulation/fécondation vienne perturber la grossesse en cours ! Une femme enceinte ne peut donc pas avoir ses règles, même si des saignements de grossesse peuvent survenir.

    C’est la raison pour laquelle il faut toujours faire un test de grossesse en cas de retard de règles, pour écarter cette possibilité 🙂

    allaitement aménorrhée

    Allaitement

    Lorsqu’une femme allaite, elle produit une hormone toute particulière : la prolactine. Or, la prolactine a pour particularité, elle aussi, d’interférer avec l’ovulation ! En effet, en cas d’allaitement, le cerveau estime qu’il est éventuellement trop tôt pour commencer une nouvelle grossesse.

    L’allaitement peut donc bloquer le cycle (ou du moins le perturber) et la méthode MAMA est d’ailleurs un moyen de contraception à la disposition des jeunes mamans, pendant les 6 premiers mois du bébé.

    ménopause

    Ménopause

    Lorsque le cycle menstruel et le processus ovulatoire s’arrêtent totalement, on entre en ménopause. La ménopause intervient en moyenne vers 51 ans et est diagnostiquée après une absence de règles de plus d’un an.

    Ceci étant dit, les cycles peuvent commencer à cafouiller bien avant, lors de la périménopause : en effet, le cycle menstruel met des années à s’arrêter totalement, et avant cela, les ovulations peuvent se raréfier et les cycles devenir plus longs, ce qui conduit à des périodes d’aménorrhée, d’absence de règles plus ou moins longues.

    pilule et absence de règles

    Pilule contraceptive

    Cette dernière situation n’est pas vraiment physiologique, mais elle est néanmoins très courante. En effet, lorsque l’on prend une pilule contraceptive combinée (et certaines pilules progestatives), l’ovulation est bloquée. Le cycle menstruel est donc en pause et les règles aussi !

    Car oui, les règles sous pilule, sont en fait des hémorragies de privation, qui ne sont pas la conséquence d’une ovulation sans fécondation comme les vraies menstruations, mais simplement une réaction de notre corps à la soudaine chute hormonale artificielle induite par la pause entre les plaquettes.

    Par ailleurs, les femmes qui ont une contraception seulement basée sur un progestatif (une version chimique de la progestérone, sous forme d’une pilule ou d’un stérilet, par exemple) n’ont généralement plus leurs règles. En effet, si les oestrogènes naturels ne sont pas remplacés par une version synthétique, la muqueuse utérine n’est pas épaissie, et il n’y a donc rien à évacuer au moment de la semaine de pause.

    Même chose pour les femmes qui prennent la pilule en continu : étant donné qu’il n’y a pas de pause entre les plaquettes, il n’y a aucune chute hormonale, l’endomètre se maintient (bien qu’il soit très très fin) et les saignements ne se déclenchent pas.

    Enfin, il n’est pas rare que les règles mettent un certain temps à revenir après l’arrêt de la pilule : en effet, il faut un certain temps au dialogue cerveau/ovaires pour reprendre de manière fluide afin de relancer une ovulation. Il peut donc y avoir quelques loupés qui vont repousser l’ovulation et donc les règles, et donc éventuellement une période d’aménorrhée post pilule.


    Aménorrhée : quelles en sont les causes ?

    Les causes d’absence de règles sont nombreuses ! Elles peuvent provenir d’un souci hormonal (au niveau ovarien ou cérébral), d’une anomalie au niveau de l’utérus, du col de l’utérus ou du vagin, ou encore d’un problème génétique. Certains médicaments peuvent aussi être en cause !

    Un problème d’ovulation

    anovulation

    Pour que les règles soient présentes, il faut qu’une ovulation ait eu lieu dans les 16 jours qui précèdent. Ainsi, une aménorrhée primaire ou secondaire peut s’expliquer par un blocage de l’ovulation, un souci lors de l’une des étapes du cycle menstruel.

    Le blocage peut venir du cerveau, au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire : un stress intense (physique ou mental), ainsi que des carences et une masse graisseuse trop faible (en cas d’anorexie mentale par exemple, mais aussi d’un excès de sport) peuvent provoquer un arrêt des règles. Pourquoi ? Parce que l’hypothalamus est le point de contact entre les systèmes nerveux et hormonal : s’il détecte que nous sommes trop fragiles émotionnellement ou physiquement, il va nous placer en mode survie et clairement, pour lui, ce n’est pas le moment d’enfanter. La production de GnRH et de FSH par l’hypophyse sont donc ralenties et les follicules ovariens ne sont pas stimulés.

    Ce blocage peut aussi venir d’une tumeur bénigne au niveau hypophysaire, ou d’un adénome à prolactine, qui peut provoquer une production trop importante de cette hormone, même si on n’est pas enceinte. Or, souvenez-vous, la prolactine entrave l’ovulation !

    Lorsque le blocage vient de la zone cérébrale, la LH et la FSH sont généralement basses, tout comme les oestrogènes.

    L’inhibition de l’ovulation peut aussi venir d’un problème au niveau ovarien : dans ce cas, les follicules ne répondent pas, ou pas bien, aux sollicitations du cerveau. Cela peut arriver en cas d’insuffisance ovarienne précoce ou de périménopause (les follicules commencent à fatiguer), par exemple. Aux analyses, on peut avoir une FSH haute et des oestrogènes bas, car le cerveau « hurle » sur les ovaires pour essayer de se faire entendre, sans succès. Or, sans oestrogènes, pas d’ovulation et pas d’épaississement de l’endomètre, ce qui explique que les règles soient absentes.

    SOPK

    On peut également citer le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un trouble hormonal complexe qui peut bloquer l’ovulation, allonger les cycles et donc se manifester par des périodes d’aménorrhée. En cas de syndrome des ovaires polykystiques , la LH peut être chroniquement élevée par rapport à la FSH, ce qui perturbe la maturation folliculaire et le processus ovulatoire. Le souci, c’est qu’un pic de LH est indispensable pour permettre l’expulsion de l’ovocyte au moment de l’ovulation ! Par ailleurs, les follicules peuvent être bloqués dans leur développement, sans qu’aucun ne parvienne à maturité : ils débutent leur croissance en début de cycle, mais n’achèvent pas le processus. C’est ce phénomène qui explique l’aspect « polykystique » des ovaires observé à l’échographie : il ne s’agit pas de véritables kystes, mais de follicules immatures.

    Le SOPK peut également se manifester par une hyperandrogénie (taux élevés d’androgènes, comme la testostérone), qui peut provoquer des symptômes comme une perte de cheveux marquée (alopécie), de l’acné ou un hirsutisme (poils sur des zones habituellement masculines, comme le menton ou le torse). En revanche, les œstrogènes sont souvent normaux ou modérément élevés, bien que parfois bas.

    Le diagnostic de SOPK, toujours posé par un médecin, repose sur les critères de Rotterdam : il est établi lorsqu’au moins deux des trois caractéristiques suivantes sont présentes, après exclusion d’autres causes possibles :

    • Un trouble de l’ovulation (cycles irréguliers ou anovulatoires),

    • Une hyperandrogénie clinique (des manifestations visibles) ou biologique (démontrée par les prises de sang)

    • Des ovaires à l’aspect polykystique à l’échographie (plus de 20 follicules par ovaire ou un volume ovarien accru).

    cause mécanique aménorrhée

    Un problème mécanique

    Il arrive aussi parfois que les règles soient tout simplement bloquées par un problème mécanique ou une particularité anatomique :

    • Une absence d’utérus, qu’elle soit de naissance ou suite à une hystérectomie (ablation de l’utérus)

    • Un blocage au niveau de l’utérus : des adhérences utérines (qu’on appelle aussi synéchies), qui sont parfois une séquelle d’une intervention chirurgicale)

    • Un blocage au niveau du col de l’utérus (sténose cervicale),

    • Un blocage au niveau du vagin (comme une fusion des lèvres, par exemple).

    Dans ce cas, la sécrétion hormonale est normale mais l’endomètre ne peut pas être évacué, ou est inexistant si l’utérus est absent.

    Certains médicaments

    La prise de certains médicaments peut entraver, voire bloquer le processus ovulatoire :

    • des antidopaminergiques qui augmentent la prolactine

    • des neuroleptiques ou anti-dépresseurs qui jouent sur le complexe hypothalamo-hypophysaire

    • La radiothérapie et la chimiothérapie

    • Entre autres !

    On peut également citer les anti-inflammatoires, qui, lorsqu’ils sont pris de façon chronique, peuvent perturber l’ovulation : en effet, le follicule, pour expulser son ovocyte, a besoin de provoquer une petite réaction inflammatoire pour pouvoir rompre sa membrane.

    Anomalies génétiques

    En effet, certaines anomalies génétiques peuvent perturber le cycle menstruel et donc provoquer une aménorrhée primaire, dès la puberté. On peut citer le syndrome de Turner, qui est est une anomalie chromosomique qui affecte les femmes et qui résulte d’une absence totale ou partielle d’un chromosome X. Ainsi, les ovaires ne se développent pas normalement et ne produisent pas d’oestrogènes ; par ailleurs, l’utérus est généralement atrophié.

    thyroïde absence de règles

    Un déséquilibre au niveau de la thyroïde

    Un problème thyroïdien peut provoquer une aménorrhée, car la thyroïde joue un rôle clé dans la régulation hormonale, notamment au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Les déséquilibres thyroïdiens (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie) peuvent donc perturber les cycles menstruels de différentes manières !

    L’hypothyroïdie (insuffisance de production d’hormones thyroïdiennes) peut causer une aménorrhée, car elle ralentit tout le métabolisme, et donc, le cycle menstruel. De plus, l’hypothyroïdie peut faire augmenter le taux de prolactine et perturber le développement des follicules.

    À l’inverse, une hyperthyroïdie peut (l’excès d’hormones thyroïdiennes) peut altérer la pulsation de la GnRH, affectant la libération de FSH et LH. Par ailleurs, l’augmentation du métabolisme peut entraîner une perte de poids importante ou une carence énergétique, ce qui, on l’a vu, peut bloquer l’ovulation.


    traitement aménorrhée

    Comment « relancer » les règles ?

    Une fois qu’on a dit tout ça, une question (légitime) se pose : comment retrouver ses règles, comment retrouver une ovulation ?

    Très souvent, les professionnels de santé proposent de « relancer le cycle » grâce à un traitement progestatif (comme le Duphaston) : cette piste ne semble néanmoins pas forcément efficace, car la progestérone de synthèse ne permet pas de relancer l’ovulation. Elle induit simplement une hémorragie de privation et permet de reprendre le cycle de zéro. Néanmoins, rien ne garantit que l’ovulation aura bien lieu au cycle suivant ! De plus, si le Duphaston par exemple est pris trop tôt, alors qu’une ovulation se préparait, la progestérone de synthèse qu’il contient peur contrecarrer l’ovulation.

    La prise en charge va plutôt dépendre de la raison de ce blocage du cycle menstruel, qu’elle soit hormonale ou mécanique. C’est la raison pour laquelle, généralement, le médecin réalise à la fois :

    • Un examen gynécologique, pour s’assurer que le vagin et le col soient OK. Chez la jeune fille qui n’a pas encore eu ses règles, on peut vérifier son développement pubertaire (poils, seins).

    • Des examens d’imagerie (IRM, échographie), pour vérifier l’aspect de l’utérus et des ovaires

    • Des bilans hormonaux : oestrogènes, LH, FSH, androgènes, mais aussi des hormones thyroïdiennes.

    Le médecin commence aussi généralement par vérifier qu’une grossesse ne soit pas en cours, grâce à un test de grossesse urinaire ou sanguin, pour exclure cette possibilité. Il peut vous poser quelques questions sur votre niveau de stress et votre hygiène de vie (trop de sport, une prise alimentaire trop faible, etc.)

    Ensuite, en fonction des résultats, le médecin va vous proposer un traitement adapté, voire une intervention chirurgicale (en cas d’une anomalie utérine ou d’un adénome à prolactine, par exemple)

    Enfin, en complément de cette prise en charge médicale, ou si tout semble normal aux examens, il est également possible de mettre en place des ajustements d’hygiène de vie : une réduction des sources de stress, une alimentation physiologique avec des nutriments essentiels au bon déroulé du cycle menstruel (bons gras, protéines, vitamines, minéraux, etc), une activité physique adaptée… entre autres !

    Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée, si vous êtes en situation d’aménorrhée et que vous aimeriez relancer votre cycle menstruel pour avoir un bébé, le Fertility Club est à votre disposition <3


    consultation absence règles

    Absence de règles : quand consulter ?

    N’hésitez pas à aller voir votre médecin traitant, gynécologue ou sage-femme si vos règles sont absentes depuis plus de 3 mois, que vous soyez en post-pilule, ou non. En effet, il n’est pas normal de ne plus avoir ses règles (hors grossesse, ménopause ou allaitement) et l’aménorrhée est souvent le symptôme d’un souci plus profond 🙂


    suivi cycle menstruel

    Suivre son cycle menstruel, pour repérer ses prochaines règles

    Quand les règles manquent à l’appel, on peut vraiment se sentir un peu démunie : toutefois, apprendre à observer votre cycle menstruel peut vous redonner un peu de prise sur la situation 🙂

    En effet, l’ovulation est un phénomène qui se passe à l’intérieur de notre corps, certes, mais elle se manifeste par des indices tout à fait précis et observables :

    • la présence et la montée en qualité de la glaire cervicale : il s’agit d’un mucus sécrété sous l’influence des oestrogènes (qu’on appelle souvent « pertes blanches »)

    • la température, qui augmente après l’ovulation, sous l’influence de la progestérone.

    Cette combinaison des deux facteurs permet de spotter l’ovulation grâce à une méthode appelée la symptothermie : elle vous permettra d’observer votre cycle, de repérer votre prochaine ovulation et donc vos prochaines règles (qui doivent survenir au max 16 jours plus tard, hors grossesse) !

    De plus, ces observations peuvent s’avérer très précieuses pour la prise en charge et le suivi de votre aménorrhée par votre équipe médicale 🙂


    questions fréquentes

    Pour résumer – Questions fréquentes

    L’aménorrhée désigne l’absence de règles depuis plus de 3 mois : elle peut s’expliquer par la grossesse (le cycle menstruel est à l’arrêt pendant les 9 mois de gestation), mais pas seulement !

    Les causes de l’aménorrhée sont multiples, car elle peut découler :

    • D’un problème d’ovulation, soit au niveau cérébral (le cerveau n’envoie pas la commande aux ovaires de faire maturer des ovocytes), soit au niveau ovarien (les follicules ne répondent pas à la commande du cerveau).

    • De tumeurs hypophysaires bénignes, d’un adénome à prolactine

    • D’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

    • De l’arrêt d’une contraception hormonale, le temps que le cycle menstruel redémarre (l’absence de règles doit être temporaire)

    • D’une anomalie ou d’un problème anatomique : absence d’utérus ou présence d’adhérences utérines, col de l’utérus ou vagin bloqués

    • De certains traitements médicaux (antidopaminergiques, antidépresseurs, etc).

    • D’un trouble génétique, comme le syndrome de Turner

    • D’une hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie.

      La grossesse, la ménopause et l’allaitement sont aussi des causes tout à fait normales d’aménorrhée.

    La prise en charge doit être adaptée en fonction de la cause de l’aménorrhée. Elle peut prendre la forme d’un traitement hormonal, d’une intervention chirurgicale et/ou d’ajustements d’hygiène de vie.

    La prise d’un traitement progestatif comme le Duphaston provoque des saignements qui ne sont pas des règles et ne relance pas le cycle : en effet, les menstruations sont toujours la conséquence d’une ovulation réussie.


    Pour conclure, l’aménorrhée est un trouble assez complexe du cycle menstruel, qui peut venir de plein de choses : notre cerveau, nos ovaires, nos hormones, notre anatomie, etc. En tout cas, une chose est sûre : lorsque vos règles se font désirer, il est toujours intéressant de faire un test de grossesse (la base !) et de creuser si le test s’avère négatif.

    Heureusement, il existe beaucoup de pistes, autant médicales que naturelles, pour retrouver des règles régulières, et ça, c’est une bonne nouvelle ! Car oui, nos règles, on les aime autant qu’on les déteste : on n’a pas envie de les voir arriver, mais elles sont de précieuses messagères qu’on ovule bien.

    Bref, on espère fort que cet article vous sera utile si vous êtes en situation d’aménorrhée 🙂 N’hésitez pas à nous faire vos retours en commentaires !

    Spotting ovulation : tout comprendre sur ce saignement en milieu de cycle

    spotting ovulation

    Les idées clés

  • Le spotting d’ovulation est un léger saignement qui se produit parfois quand on ovule, sous l’influence du shift hormonal entre oestrogènes et progestérone ou de la rupture du follicule lorsqu’il libère son ovocyte.
  • Il peut être systématique, ou intervenir de manière plus ponctuelle !
  • Il se distingue des règles, du saignement d’implantation, du saignement anovulatoire et des spottings prémenstruels.
  • Vos règles ne sont censées arriver que dans une quinzaine de jours et vous constatez de légers saignements ? 

    Même si on vous accorde que ce n’est pas le top pour vos sous-vêtements, on vous rassure tout de suite : ce n’est probablement pas grave du tout, juste le signe que votre corps s’apprête à ovuler !

    En effet, alors que pour la plupart des femmes, l’ovulation se passe dans la plus grande discrétion (sauf pour celles qui savent observer leur glaire cervicale bien sûr !), il arrive qu’elles s’accompagnent de petites pertes de sang, aussi appelées spotting

    D’où viennent-elles ? Pourquoi sont-elles là ? Signifient-elles vraiment que vous ovulez ? Quel est le lien entre ces saignements d’ovulation et une grossesse éventuelle ? Comment bien les distinguer des règles ? Quand faut-il s’inquiéter et consulter ? On vous explique tout !



    Saignement d’ovulation : de quoi s’agit-il ?

    Le spotting d’ovulation est une légère perte de sang qui intervient plus ou moins au moment où vous ovulez, c’est-à-dire lorsque l’un de vos ovaires libère un ovule. L’ovulation intervient généralement 11 à 16 jours avant vos prochaines règles (mais parfois avant, en cas d’insuffisance en progestérone, par exemple), sachant que l’ovule ne vit que 12 à 24 heures.

    Un tel saignement est donc souvent mélangé à la glaire cervicale (produite les jours qui précèdent l’ovulation et qui vous permet de la détecter), plutôt pâle, rosé ou rouge clair ou marron clair, et ne dure qu’1 à 2 jours.

    Il peut être systématique, à tous les cycles, ou intervenir de façon isolée sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Une étude a révélé que de telles pertes de sang lors de l’ovulation sont observées par 3% des femmes.


    Quand intervient le spotting d’ovulation ?

    Le saignement d’ovulation survient, comme son nom l’indique, au moment de l’ovulation !

    Vous le savez si vous avez l’habitude de nous lire, il n’est pas possible de prédire la date d’ovulation par un calcul, chaque femme et chaque cycle étant uniques. Toutefois, grâce à l’observation de sa glaire cervicale, on peut la voir venir de façon très fiable.  

    Si vous utilisez une méthode naturelle d’observation de votre cycle comme la symptothermie, vous pourrez ainsi vous rassurer en présence d’un tel saignement, si vous pouvez confirmer qu’il coïncide avec votre ovulation.

    Le spotting d’ovulation peut apparaître juste avant ou pendant l’ovulation.

    timing spotting ovulation


    cause

    Quelle est la cause du saignement d’ovulation ?

    L’ovulation est marquée par un changement hormonal brusque, les oestrogènes qui étaient hauts pendant la phase pré-ovulatoire chutant brusquement, remplacés par une hausse rapide de la progestérone, sécrétée par le corps jaune. 

    Le rôle des oestrogènes, dans la première partie du cycle, est de faire maturer l’ovule et d’épaissir l’endomètre (la muqueuse utérine) pour qu’un embryon puisse éventuellement s’y implanter s’il y a eu fécondation (on dit souvent qu’elle crée un nid). Elle chute lorsqu’elle a “fait son job”, c’est-à-dire lorsque l’ovule est libéré.

    La progestérone, hormone de la seconde moitié du cycle, est là pour maintenir ce nid et favoriser l’implantation, si nécessaire. S’il n’y a pas eu de fécondation, le corps s’en rend compte au bout de 11 à 16 jours environ et la progestérone chute à son tour, provoquant l’évacuation du nid : ce sont les règles. 

    Pas traumatisé pour autant, votre corps remet ça dès le cycle suivant, et les oestrogènes reconstruisent patiemment un nouvel endomètre bien accueillant : et ainsi de suite, jusqu’à la ménopause (avec des interruptions lorsqu’une grossesse arrive !). 

    Tout cela pour dire qu’au milieu du cycle, lorsque l’ovule est libéré, se produit un “shift” hormonal qui peut entraîner un saignement, une petite partie de la muqueuse utérine étant éliminée du fait de la poussée rapide puis de la baisse brutale des oestrogènes : on parle d’ailleurs de “saignement de poussée oestrogénique” (cela est bien expliqué dans cette étude). 

    Une autre raison pourrait être la tension exercée au moment de la rupture du follicule lorsque l’ovaire libère l’ovocyte, qui pourrait rompre des vaisseaux sanguins et provoquer un saignement. 

    En effet, le follicule, c’est-à-dire l’enveloppe qui abrite le futur ovule, grossit en première partie de cycle sous l’effet des oestrogènes. Lorsqu’il arrive à maturité et que les oestrogènes atteignent un seuil critique, cela déclenche un pic de LH (par le cerveau), qui fragilise la paroi du follicule, jusqu’à littéralement le faire éclater, pour permettre la libération de l’ovocyte dans la cavité péritonéale (où il sera capté par la trompe utérine). 

    Lors de cette rupture, les petits capillaires sanguins entourant le follicule peuvent se rompre, et libérer une petite quantité de sang (mais ça reste discret car le follicule n’est pas très vascularisé en réalité !).


    Comment différencier le spotting d’ovulation des autres saignements ?

    On vous a déjà parlé des différents types de saignements vaginaux qui pouvaient intervenir en dehors des règles, certains bénins et d’autres plus graves. 

    Plus précisément, il est parfois difficile de distinguer la perte de sang lors de l’ovulation de quatre principaux types de saignement.

    sang culotte règles

    Saignement d’ovulation vs menstruations

    Comment savoir que la perte de sang ne correspond pas à l’arrivée de vos règles ? En principe c’est assez simple, le spotting d’ovulation est : 

    • Moins abondant (il ne nécessite pas forcément une protection périodique)

    • Plus clair 

    • Plus court (1 ou 2 jours)

    • Plus tôt dans le cycle (environ 11 à 16 jours avant l’arrivée prévue de vos règles)

    spotting prémenstruel

    Spotting d’ovulation vs spottings prémenstruels

    La progestérone est l’hormone qui maintient l’endomètre en place : lorsqu’elle entame sa chute en fin de cycle menstruel et atteint un seuil minimum, la muqueuse utérine commence à se détacher, ce qui provoque de légères pertes de sang avant les règles. Généralement, le flux s’intensifie de plus en plus, pour laisser place aux règles.

    Ces spottings sont plutôt normaux lorsqu’ils interviennent 2-3 jours avant les règles ; en revanche, si vous avez des spottings prémenstruels plus tôt, cela peut également indiquer que la progestérone chute trop tôt avant les règles.

    saignement anovulatoire

    Saignement d’ovulation vs saignement anovulatoire

    Il faut savoir que les règles sont toujours la conséquence d’une ovulation réussie, qui n’a pas donné lieu à une fécondation. L’endomètre, bâti sous l’égide des oestrogènes et de la progestérone, se détache lorsque la progestérone chute en fin de cycle. Généralement, quand l’ovulation est bloquée, on n’a donc plus nos règles.

    Sauf que cette règle a bien sûr une exception ! En effet, des saignements peuvent, au contraire, vous indiquer que votre ovulation a été défectueuse (on parle de saignements anovulatoires, ou saignements intermenstruels) et donc une absence d’ovulation.

    Mais alors comment faire la différence entre ce saignement révélateur d’un échec d’ovulation et celui qui, au contraire, confirme que vous ovulez bien ? Cela est important, surtout si vous cherchez à tomber enceinte !

    Pour cela, il est préférable de suivre son cycle car le spotting d’ovulation intervient juste avant ou pendant l’ovulation (quand vous observez de la glaire cervicale de qualité et que votre température est encore basse), tandis que le saignement anovulatoire se produit alors que vous n’avez pas encore ovulé. Si, pour les règles, c’est la chute de la progestérone qui déclenche les saignements, c’est plutôt la chute des oestrogènes qui déclenche un saignement anovulatoire (ou saignement inter-menstruel).

    De plus, le saignement anovulatoire peut être tout aussi voire plus abondant que les règles, avec de gros caillots ; toutefois, il peut aussi être rosé et plus léger, si les oestrogènes ont été un peu faibles (et il pourra alors plus facilement être confondu avec le spotting d’ovulation). Côté timing, c’est assez aléatoire, en fonction du laps de temps que mettent les oestrogènes à jeter l’éponge.

    Si vous n’observez pas votre cycle, vous pouvez faire un test sanguin de votre taux de progestérone, idéalement le 21e jour du cycle, où il est censé être le plus élevé (sur la base d’un cycle de 28 jours – pour un cycle d’une autre durée, comptez 7 jours après votre date présumée d’ovulation). Un taux ≥ 3 ng/mL suggère qu’une ovulation s’est produite. Dans tous les cas, on vous conseille vivement d’en parler avec votre médecin !

    Petit point fertilité : si, pendant les règles, le risque de grossesse est minime (mais existe quand même), vous pouvez être tout à fait fertile pendant un saignement inter-menstruel, car l’ovulation peut se produire tout de suite après !

    À noter : si vous avez des saignements qui surviennent de manière aléatoire en termes de timing, pensez aussi à consulter, car ils peuvent aussi venir d’un fibrome ou d’un polype, par exemple.

    saignement de nidation

    Saignement d’ovulation ou saignement d’implantation

    Enfin, une perte de sang pendant la seconde partie du cycle peut être le signe d’un début de grossesse ! Cela concerne environ 1 grossesse sur 4. On parle alors de saignement d’implantation ou encore de saignement de nidation.

    Il se produit 6 à 12 jours après la conception et correspond au moment où l’oeuf vient se nicher dans la paroi de l’utérus, sachant qu’il était jusque là dans la trompe utérine. Il n’est pas du tout synonyme de complication dans la grossesse, au contraire, il signifie que l’embryon s’est bien installé !

    Il est, comme le spotting d’ovulation, plus clair que des règles, plus léger et plus court (moins d’1 jour à 2 jours max). Vous ne devriez donc pas le confondre avec des règles. En revanche, comment le distinguer du saignement pendant l’ovulation ?

    Le saignement d’implantation intervient quelques jours avant la date prévue de vos règles, donc bien plus tard que le saignement d’ovulation. Par définition, il est plus tardif dans le cycle, puisqu’il signifie qu’une fécondation a bien eu lieu lors de l’ovulation, et que plus d’1 semaine s’est écoulée depuis. Là encore, il est bien plus facile de les différencier si vous suivez vos cycles, on vous encourage donc à le faire !

    Sinon, la solution est bien sûr de faire un test de grossesse, pour en avoir le coeur net. 

    Tableau récap des différents saignements au cours du cycle menstruel


    signes de l'ovulation

    Quels sont les autres signes de l’ovulation ?

    Si un saignement peut révéler une ovulation, c’est loin d’être l’indice le plus fiable pour détecter que vous entrez dans votre fenêtre de fertilité ! Concentrez-vous plutôt sur :

    • L’aspect de votre glaire cervicale (surtout !)

    • Votre courbe de température

    • La position de votre col de l’utérus

    • D’autres symptômes d’ovulation éventuels comme une libido en flèche, des douleurs au niveau de l’aine, une vulve douce et gonflée, une tension dans la poitrine, des ballonnements, etc.

    Encore une fois, il est précieux de suivre son cycle menstruel pour savoir de quel type de saignement il s’agit, notamment pour s’y retrouver en termes de timing, pour savoir dans quelle phase de votre cycle vous vous trouvez. Pour ce faire, vous pouvez vous appuyer sur la symptothermie, considérée comme fiable à 98% selon le gouvernement français !


    spotting consultation gynécologue

    Spotting d’ovulation : quand consulter un médecin?

    Une perte de sang lors de l’ovulation est un signe parmi d’autres que votre corps est fertile, mais elle est loin d’être systématique. On vous invite plutôt à observer votre glaire cervicale si vous cherchez à identifier avec certitude votre période fertile. 

    Si le saignement observé ne remplit pas les caractéristiques d’un saignement d’ovulation, s’il est plus long, plus abondant ou qu’il s’accompagne d’autres symptômes (des douleurs, un sentiment de malaise, etc.) on vous invite à en parler avec votre médecin, pour vous assurer qu’il ne cache pas une infection ou un dysfonctionnement hormonal. 

    Pour rappel, on a rédigé un article qui fait le point sur tous les saignements en dehors des règles, lesquels sont normaux ou non, n’hésitez pas à le consulter !


    questions fréquentes spotting ovulation

    Pour résumer – Questions fréquentes

    Si le saignement d’ovulation n’est pas un signe de grossesse, comme on nous le demande parfois, ce n’est en revanche pas du tout un frein à une conception.

    En effet, vous l’avez compris, un tel spotting est annonciateur de l’ovulation, vous êtes donc bien fertile et pouvez tomber enceinte si vous avez un rapport à ce moment-là. Au contraire, c’est même une période de grande fertilité !

    Pour autant, on vous invite à consulter un professionnel de santé si vous avez régulièrement des saignements en dehors de vos règles, pour vous assurer qu’il n’y a pas une autre explication à vos pertes de sang.

    On se demande souvent quelle est la différence entre les saignements et les spottings ! Voici comment bien fait la distinction :

    • Quantité/ Volume : Le spotting est minime, alors que le saignement est plus important. Le spotting ne nécessite pas forcément de protection (il peut faire une petite tache dans votre culotte), quand le saignement, lui, demande qu’on porte une serviette, une culotte de règles, un tampon ou une cup

      .
    • Durée : le spotting dure souvent 1 à 2 jours, alors que les règles durent en moyenne 2 à 7 jours.

    • Timing : le saignement menstruel (les règles) interviennent de manière cyclique et reviennent à fréquence plus ou moins régulière. Si ce n’est pas le cas, il y a de fortes chances que ce soit du spotting.

    Les spottings entre les règles ont des causes variées :

    • L’ovulation

    • La nidation

    • L’arrivée des règles, car l’endomètre commence à se détacher.

    Tous peuvent s’accompagner de symptômes associés (comme des tiraillements, voire des douleurs dans le bas ventre ou dans le bas du dos, par exemple) ou être asymptomatiques.

    Ces causes sont plutôt hormonales, mais certains moyens de contraception peuvent provoquer des saignements en dehors des règles, comme la pilule en continu ou le stérilet. Ces pertes de sang peuvent aussi être liées à tout autre chose, comme un fibrome ou un polype, par exemple.

    L’idéal, pour savoir d’où provient ce spotting, est de suivre son cycle menstruel pour voir s’il est bien lié aux fluctuations hormonales. Si ce n’est pas le cas ou si ces saignements s’accompagnent de douleurs (en cas de syndrome prémenstruel ou d’ovulation douloureuse, par exemple), il ne faut pas hésiter à demander un avis médical à son médecin traitant, son gynécologue ou sa sage-femme, qui saura adapter la prise en charge et le traitement si besoin est !


    Pour conclure, retenez bien que le saignement d’ovulation n’est absolument pas le signe que vous avez un problème de fertilité ! C’est même plutôt bon signe, donc ne vous inquiétez pas 🙂

    Il peut parfois se confondre avec d’autres saignements vaginaux (spotting d’implantation, saignement prémenstruel, etc.), mais s’il s’accompagne d’une glaire de qualité + est suivi d’une montée de température, il est bien probable qu’il s’agisse d’un spotting d’ovulation !

    Qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous avez déjà repéré ces petits saignements au moment de l’ovulation ? Dans tous les cas, n’hésitez pas à venir nous partager vos réflexions en commentaire !

    PS : je reçois beaucoup de commentaires chaque jour, dont certains sont des questions personnelles qui justifient un échange approfondi pour que je puisse apporter un éclairage.

    Aussi, plutôt que d’alourdir la lecture des commentaires pour les autres lectrices, il est possible que je ne valide pas votre commentaire ici mais que je revienne vers vous par email ! : )

    Je ne laisse donc désormais que les commentaires apportant un complément à l’article utile à tous.

    Mais sentez-vous libre d’un écrire un, j’y répondrai dans tous les cas, ici ou en privé ! (et pensez d’ailleurs à bien noter votre vrai email, il n’apparaitra nul part sur le site ne vous inquiétez pas, et à vérifier vos spams !)

    Cycle menstruel et humeur : nos hormones féminines influencent nos émotions

    cycle menstruel humeur

    Les idées clés

  • Nos hormones féminines (oestrogènes et progestérone principalement) n’influencent pas que nos organes reproducteurs, mais interagissent aussi avec nos neurotransmetteurs responsables de l’humeur.
  • Les oestrogènes favorisent la production de dopamine et de sérotonine, tandis que la progestérone booste le neurotransmetteur GABA, qui nous apaise.
  • Nous sommes généralement plus sociables et de meilleure humeur aux alentours de l’ovulation, grâce aux oestrogènes, tandis que la progestérone nous apporte une relative sérénité quelques jours après l’ovulation.
  • En revanche, la chute hormonale de la fin du cycle menstruel et pendant les règles nous prive de l’effet positif des hormones féminines sur nos neurotransmetteurs, ce qui explique qu’on puisse être plus triste ou irritable durant ces phases de notre cycle.
  • Ces émotions désagréables sont accentuées en cas de syndrome prémenstruel (SPM), de TDPM et/ou de symptômes pénibles comme la fatigue ou les grosses douleurs de règles ou prémenstruelles.
  • Le système nerveux influence aussi notre cycle menstruel et un stress intense peut même bloquer l’ovulation.
  • Si ces montagnes russes émotionnelles sont trop compliquées à gérer, on peut trouver des solutions médicales et naturelles pour apaiser la chute hormonale et les émotions associées.
  • Est-ce que vous aussi, vous avez remarqué que vous êtes moins patiente ou plus triste à l’approche de vos règles ou pendant ces dernières ? Idem, est-ce que ça vous arrive de vous emballer sur un projet, d’être hyper enthousiaste, avant de finalement vous dire, à peine quelques jours après que c’est une super mauvaise idée, parce que vous n’y arriverez jamais ?

    Bien sûr, tous nos changements d’humeur ne sont pas liés à notre cycle menstruel : les surprises de la vie, notre entourage, les bonnes et les mauvaises nouvelles contribuent à nous rendre joyeuses ou tristes ! Néanmoins, quand on observe son cycle et qu’on note les émotions que l’on ressent au jour le jour, on peut s’apercevoir qu’on est bizarrement, toujours un peu « down » avant nos règles, puis qu’on est de nouveau hyper motivée quelques jours plus tard, une fois qu’elles sont terminées et qu’on ne va pas tarder à ovuler.

    Si vous observez cela, sachez que vous n’êtes pas folle ou lunatique, et que cela ne se passe pas que dans votre tête : oui, nos hormones féminines ont clairement un rôle à jouer dans le caractère cyclique de certaines de nos émotions ! En effet, elles interagissent directement avec notre cerveau et notre système nerveux, et ce, tout au long du cycle. Comment ? On vous explique tout ça !

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